Alors que les rayons d’une crise pernicieuse survenue en 2008 transpercent l’Eglise protestante méthodiste de Côte d’Ioire, le Révérend Bruno N’guessan Bobiotché a décidé de commémorer les 110 années de vie de l’EPMCI. L’objectif étant de lancer un double message au peuple protestant et aux autorités à cause des dissidents qui multiplient des voies de faits contre l’église mère.
Prenant la parole, le Rev. Bruno N’guessan a prodigué des bénédictions aux peuples de Dieu avant de livrer son message : « Que la paix du Christ à laquelle nous avons tous été appelés pour former un seul peuple, le peuple de Dieu (…) accompagne et demeure avec vous dans vos familles, vos églises et vos villages », a-t-il déclaré. C’était le dimanche 10 novembre dernier, à la place Konan Bédié de Dabou, lors de la commémoration des 110 années de l’EPMCI. Il a expliqué que cette commémoration a été organisée en prélude à la Journée de la paix, surtout pour répondre aux multiples interrogations des fidèles de l'église mère. « Nous avons organisé ce culte, parce qu’à un certain moment, il y a eu le départ de nos frères de l’autre côté. Et à cause de ce fait, nos églises sont perturbées. On y raconte qu’il y a eu réconciliation, que l’EPMCI n’existe plus. Au moment où se tenait le culte des 110 ans, quelques pasteurs qui sont partis ont cassé l’église d’Armebé, pour y accéder de force », a confié Révérend Bruno Nguessan Bobiotché à la presse. Avant d’ajouter que face à ces situations, l’EPMCI s’interroge sur la base des principes qui fondent une République laïque. Elle se demande pourquoi ses chrétiens sont maltraités, humiliés alors que selon les principes de la République qui stipule que « Chacun est libre de croire, de pratiquer son culte, alors que la laïcité garantit non seulement la liberté d’exercer une religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion. »
Pour finir, le président de l’EPMCI s’est adressé aux autorités en ces termes : « La Côte d’Ivoire a connu beaucoup de difficultés. Et les chrétiens ne doivent pas en rajouter. Notre souhait, c’est que le pays demeure un havre de paix. Donc nous interpellons, au-delà des autorités locales, nous exhortons le président de la République, garant de toute liberté, pour qu’il nous assure aussi la sécurité pour prier notre Dieu dans la quiétude. Et pour qu’il n’y ait pas affrontement », a-t-il conclu.
J.KANGA (Stagiaire)