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Société Publié le mercredi 27 novembre 2024 | Le Nouveau Réveil

Suspension des déguerpissements à Abidjan : Amnesty International demande des mesures de soutien adéquates

© Le Nouveau Réveil Par PR
Opération de déguerpissement des emprises du 4e pont à Boribana
Abidjan le 30 Novembre 2019. Le déguerpissement des habitants du quartier Boribana (Attécoubé), situé dans l’emprise des travaux de construction du 4e pont d’Abidjan a démarré ce samedi en présence des forces de l’ordre et de sécurité.

Suite à la suspension des opérations de déguerpissements à Abidjan, annoncée le jeudi 21 novembre dernier, Samira Daoud, directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a donné la position de l'organisme international, hier mardi 26 novembre. Selon elle, « la suspension des expulsions à Abidjan doit être suivie de mesures de soutien adéquates pour les dizaines de milliers de personnes déjà affectées… Amnesty International accueille, avec soulagement, la décision des autorités ivoiriennes de suspendre les opérations d’expulsions débutées en janvier 2024. Elles ont été menées sans concertation ni notification adéquates, parfois de manière violente, laissant de très nombreuses personnes sans logement ni compensation.


Ces expulsions forcées ont donné lieu à des violations importantes des droits humains de dizaines de milliers de personnes documentées par Amnesty International. Nous saluons aussi l’engagement pris le 21 novembre par les autorités d’appliquer les mesures annoncées en mars 2024 qui prévoyaient le relogement et l’indemnisation des personnes affectées. Nous suivrons attentivement la mise en œuvre de ces engagements. Il est essentiel que les personnes concernées reçoivent une indemnisation juste pour les pertes subies et bénéficient si nécessaire d’une solution de relogement adéquate. », a-t-elle déclaré.


La directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a aussi demandé aux autorités d'explorer toutes les alternatives possibles aux expulsions : « Les autorités doivent explorer toutes les alternatives possibles aux expulsions. Lorsqu’elles sont inévitables, les autorités doivent adhérer pleinement aux normes nationales et respecter les droits garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, tous deux ratifiés par la Côte d’Ivoire en 1992. »


Rappelons que du mois de janvier à juin 2024, de vastes opérations de démolition ont été menées dans quatre quartiers d’Abidjan, entraînant l’expulsion forcée de dizaines de milliers de résidents.


DRC


In Le Nouveau Réveil / Mercredi 27 Novembre 2024 - N°6747

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