La Première Dame, Madame Dominique Ouattara a présidé une cérémonie d’une grande importance dans la lutte contre le travail des enfants, ce mercredi 27 novembre 2024. En effet, dans les locaux de son Cabinet, à Cocody, s’est tenue la cérémonie officielle de signature du Cadre d’Action 2024-2029 entre la Côte d’Ivoire, le Ghana, les Etats-Unis d’Amérique et l’industrie internationale du cacao et du chocolat pour la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture. Nous vous proposons ci-après l’intégralité de son discours lors de cette importante cérémonie. Mesdames et Messieurs,
Je suis particulièrement heureuse d’être avec vous cet après-midi, à l’occasion de la signature du nouvel accord de partenariat entre la Côte d’Ivoire, le Ghana, les Etats-Unis et l’Industrie du cacao et du chocolat, établissant un nouveau cadre d’action dans la lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture.
Je voudrais avant tout propos saluer l’ensemble des membres du Gouvernement qui sont présents à nos côtés à cette cérémonie.
Je remercie tout particulièrement Monsieur Adama Kamara, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Président du Comité Interministériel de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants (CIM) et Madame Nassénéba Touré, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Vice-Présidente du même comité, pour leur implication personnelle dans la lutte contre le travail des enfants dans notre pays.
Je salue également Monsieur Kacou Léon ADOM, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, qui est avec nous cet après-midi, pour manifester son soutien à nos efforts de lutte contre le travail des enfants.
J’associe à ces salutations Madame Myss Belmonde Dogo, Ministre de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, Secrétaire Exécutive du Comité National de lutte contre la Traite des Personnes, qui est également à nos côtés.
Je voudrais à présent saluer Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques accrédités en Côte d’Ivoire, venus nous témoigner leur soutien, à cette importante cérémonie.
Je salue tout particulièrement les différentes parties prenantes signataires de cet accord, à savoir les Etats-Unis, représentés par Madame Jessica Davis Ba, Ambassadeur des Etats-Unis, représentant Madame Thea Lee, Sous-Secrétaire Adjointe chargée des affaires internationales du travail de l’USDOL. Je voudrais vous demander de lui adresser nos remerciements pour le chaleureux message qu’elle nous a envoyé.
Je souhaiterais saluer également Monsieur Frederick Daniel Laryea, Ambassadeur du Ghana en Côte d’Ivoire, représentant l’Honorable Ignatus Baffour Awuah, Ministre de l’Emploi et des relations du Travail du Ghana, ainsi que toute la délégation qui l’accompagne. Merci pour votre présence très appréciée.
Je salue aussi, Monsieur Chris Vincent, Président de la Fondation Mondiale du Cacao (WCF), ainsi que tous les industriels du Cacao et du Chocolat qui se sont engagés dans la mise en œuvre de ce nouveau cadre d’action.
Je voudrais ensuite, saluer Monsieur Matthias Lange, Directeur Exécutif de la Fondation ICI, que je remercie pour son rôle de facilitateur, tout au long du processus qui à permis d’aboutir à l’élaboration du présent cadre d’action.
J’associe à ces remerciements l’UNICEF et l’OIT que je remercie pour leur assistance technique et leur contribution, ainsi que toutes les organisations du système des nations unies qui nous accompagnent dans la lutte contre le travail des enfants.
Je salue également, les membres du corps préfectoral ici présents, avec à leur tête Monsieur Andjou Koua, Préfet d’Abidjan que je remercie d’être avec nous.
J’adresse à présent mes salutations et mes remerciements tout particulier à Monsieur Yves Brahima Koné, Directeur Général du Conseil Café-Cacao, pour tous les efforts qui sont mis en œuvre pour éliminer le travail des enfants dans notre pays.
Je salue également, toutes les personnalités qui ont bien voulu honorer cette cérémonie de leur présence.
Je n’oublie pas de saluer les Organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs, les ONG nationales et internationales, les Organisations de la société civile, les Sociétés coopératives de producteurs de café-cacao, ainsi que tous nos amis de la presse qui sont avec nous cet après-midi.
Mesdames et Messieurs,
L’évènement qui nous réunit cet après-midi marque une étape importante dans la structuration de nos efforts collectifs, pour lutter contre le travail des enfants dans la production du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.
En effet, ce cadre d’action, qui clarifie le contexte et définit les perspectives de notre collaboration, permettra de répondre plus efficacement au défi persistant de l’élimination du travail des enfants dans la chaîne d’approvisionnement du cacao dans nos deux pays.
Il s’agit d’un partenariat public-privé dans lequel la Côte d’Ivoire, le Ghana, les Etats-Unis et plusieurs entreprises du cacao et du chocolat conjuguent leurs efforts et se donnent des indicateurs communs de résultats, pour mesurer ensemble leur progrès.
Mesdames et Messieurs,
Ce nouvel accord de partenariat intervient après celui de 2010 et nous ouvre de nouvelles perspectives, pour un engagement collectif plus fort contre le travail des enfants.
A ce titre, il contient des ambitions plus prometteuses pour tous les enfants qui victimes du travail des enfants, dans les villes, les villages et hameaux reculés, et dont l’avenir semble ne réserver aucune issue.
A tous ces enfants et adolescents, nous voulons dire que nous ne les abandonnerons pas, nous comptons honorer notre engagement envers chacun d’entre eux, de les mettre à l’abri de la traite, de l’exploitation et du travail des enfants.
C’est dans cette optique que nous avons décidé d’agir ensemble, de manière plus coordonnée, et de faire converger nos moyens matériels et financiers, afin de mieux lutter contre le phénomène.
A cette fin, nous allons :
renforcer et étendre les systèmes publics et privés de suivi du travail des enfants, de même que les systèmes de traçabilité du cacao, pour identifier, prévenir et remédier à ce fléau.
renforcer l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle de qualité pour tous nosenfants, avec une attention particulière portée aux besoins spécifiques des filles, à travers la construction de salles de classe, de cantines scolaires, de logements pour les enseignants, ainsi que des classes passerelles pour donner une chance aux enfants non scolarisés ou déscolarisés d’aller à l’école.
renforcer l’accès des populations vulnérables aux services sociaux de base, notamment par l’extension des mécanismes d’enregistrement des naissances et des services de santé. Il faut également renforcer les régimes de protection sociale des travailleurs indépendants, ainsi que les mesures de santé et sécurité au travail
Enfin, notre priorité sera aussi de contribuer à l’amélioration des revenus des cacaoculteurs et de soutenir l’autonomisation des femmes, afin de lutter contre la pauvreté et accroitre les capacités économiques et financières des familles à faire face aux charges courantes de leur ménage.
Notre objectif est également de répondre aux exigences relatives à la durabilité économique, sociale et environnementale de la chaîne d’approvisionnement du cacao,
pour nous permettre de soutenir une économie cacaoyère performante en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Mesdames et Messieurs,
Malgré notre engagement, il n’en demeure pas moins que nous restons conscients que la tâche ne sera pas aisée, car de multiples facteurs externes existent et pourraient entraver nos efforts dans la réalisation de nos objectifs.
Il s’agit entre autres, du défi lié à la forte migration dans notre pays des populations vulnérables, en majorité constituées de femmes et d’enfants, qui fuient la menace terroriste dans leur pays d’origine. Ce mouvement massif de population, comporte le risque d’accroitre le nombre d’enfants exposés au travail des enfants dans la production du cacao. C’est pourquoi, nous devons agir en urgence et avec plus de détermination et de fermeté, pour contrer l’expansion et la propagation du travail des enfants dans les zones de production du cacao.
Mesdames et Messieurs,
A ce stade de mon propos, je voudrais réitérer mes sincères remerciements aux entreprises du cacao et du chocolat, qui ont décidé de soutenir la mise en œuvre de ce partenariat, notamment, Barry Callebaut, Cargill, Ferrero, Guittard Chocolate, Hershey, Lindt, Mars, Mondelēz, Nestlé, Olam, Sucden et Blommer. Merci chers partenaires, pour votre engagement continu dans la lutte contre le travail des enfants.
Je tiens aussi à remercier l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent dans ce combat, en particulier l’OIT, l’UNICEF et la Fondation ICI.
Je veux enfin remercier le Département du Travail des Etats-Unis et le Gouvernement du Ghana, ainsi que la World Cocoa Foundation qui sont les parties prenantes clés de cette initiative conjointe.
Mesdames et Messieurs,
Je souhaiterais pour terminer, lancer un appel solennel à tous les acteurs de la chaîne de valeur du cacao à nous rejoindre dans ce combat contre le travail des enfants, car leur bien-être et leur épanouissement réside dans notre responsabilité à prendre ensemble les bonnes décisions pour leur avenir.
Je reste convaincue que c’est tous ensemble que nous parviendrons à éradiquer durablement le travail des enfants dans la chaine de production du cacao.
Je vous remercie.