En Côte d'Ivoire, la ville de Korhogo a eu l’honneur d’accueillir la cérémonie officielle de lancement de la 34ème édition des 16 jours d´activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Le vendredi 29 novembre 2024, près de 2 000 femmes se sont rassemblées sur la place de l’Indépendance pour affirmer leur détermination à mettre un terme à toutes les formes de violence à l'égard des femmes.
Agissant au nom de Madame la Ministre Nassénéba Touré , le Directeur de Cabinet du Ministère de la femme, de famille et de l'enfant (MFFE), Moussa Diarassouba a dressé un constat alarmant sur la situation des violences basées sur le genre (VBG) tant au niveau mondial qu'en Côte d'Ivoire.
« 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques ou sexuelles au cours de leur vie. En Côte d'Ivoire, ce sont 8 862 cas de VBG qui ont été signalés, dont 1 091 cas de viol, 292 cas de violences sexuelles, 219 mariages forcés, et 3 764 cas de déni de ressources et d'opportunités », a-t-il déclaré. Derrière ces chiffres se cachent des vies brisées et des rêves anéantis.
Cependant, il a aussi souligné les efforts déployés par le gouvernement ivoirien sous la direction du Président Alassane Ouattara, notamment le centre de transit construit par la Première Dame et le centre réhabilité de Korhogo. Aussi il a mentionné le renforcement du cadre juridique et les sensibilisations de masse à travers les campagnes nationales. A cet effet, il a annoncé qu’ en faveur des 16 jours d´activisme, une vaste caravane du MFFE sillonnera certaines grandes villes du pays pour sensibiliser les populations à cette problématique.
« La lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles est une responsabilité collective. Chaque citoyen, chaque communauté, chaque institution doit jouer son rôle », a-t-il insisté, appelant ainsi à un engagement de tous pour atteindre l’objectif « Zéro violence faites aux femmes et aux filles ».
Le gouvernement est soutenu dans cette lutte par des partenaires et des organisations de la société civile.
ONU-Femmes, par la voix de son représentant résident
M. Salvator Nkurunziza, a également réaffirmé la nécessité d’agir vite pour mettre fin à toute formes de violence à l´égard des femmes et des filles.
« Cette campagne doit être un engagement continu,
transformant les 16 jours d’activisme en 365 jours de vigilance et de solidarité », a-t-il souligné. Il a salué tous les efforts consentis par le gouvernement ivoirien pour renforcer le cadre juridique et opérationnel de lutte contre les violences basées sur le Genre en Côte d’Ivoire.
Mme Valentine de Leu Cecil, chef de projet pour la fondation AVSI, a présenté le projet « Mousso Djidji », qui vise à lutter efficacement contre les VBG en offrant une prise en charge holistique aux survivantes. La réhabilitation du centre d'accueil de Korhogo, financée à hauteur de 5 millions de francs CFA, démontre l'engagement concret de la fondation dans cette lutte.
Elle a signifié que les 16 jours d’activisme rappelle que la lutte contre les VBG exige des réponses immédiates, durables et coordonnées.
Au nom du maire, Dr Farah Soro, 3ème adjointe au maire, a exprimé sa satisfaction de voir Korhogo accueillir ce lancement. Elle a réaffirmé l’engagement des femmes de la ville à dire « non aux violences faites aux femmes et aux filles » et à promouvoir leur autonomisation.
La cérémonie s'est tenue en présence de nombreuses personnalités, dont le maire de Korhogo, Lacina Ouattara, le chef de canton, Issa Coulibaly, ainsi que des chefs religieux et traditionnels. Elle s'est clôturée par la coupure du ruban et la visite du centre de transit réhabilité de Korhogo, symbole de l'engagement collectif pour un avenir sans violence.
An
