Abidjan- Le Programme National de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (PNLVBG) a organisé du 17 au 23 décembre 2024, une série de sensibilisations de masse à l’encontre des populations, dans le cadre de la campagne « Carton rouge » pour l’élimination de toutes formes de discriminations et de violence à l’égard des filles et femmes, mais surtout, les interpeller sur la recrudescence de ces cas durant les fêtes de fin d’année.
«En 2021, le programme a recensé 6.040 cas de VBG dont 954 cas de viol. Ces chiffres alarmants grimpent un peu plus durant les fêtes d’année. Il faut que les populations soient informées sur la loi portant sur les violences domestiques, les voies de recours en cas de VBG, la lutte contre l’impunité liée aux VBG, mais surtout, nous les invitons à dénoncer les cas à travers le numéro vert +1308+, mais aussi, les rapporter aux centres d'actions sociales des quartiers. Ensemble, disons non aux VBG », soutient la représentante du PNLVBG, Mme Mariette Kouadio, lors d’une séance de sensibilisation tenue le jeudi 19 décembre 2024, au marché de Marcory-Aliodan (Abidjan-sud).
Avec l’appui technique et financier de l’UNFPA et la collaboration avec le Complexe Communal d’Action Sociale (CCAS) de la Mairie de Marcory, cette activité de sensibilisation a abordé des thèmes tels que les Mutilations génitales féminines (MGF), la fistule obstétricale, les mariages forcés et/ou précoces, la santé sexuelle et reproductive, la planification familiale, la santé mentale, etc.
La campagne « Carton rouge » au marché de Marcory-Aliodan a permis d’enregistrer près de 250 signatures de la pétition pour l’élimination de toutes formes de discriminations et de violence à l’égard des filles et femmes.
La campagne mondiale “Carton Rouge” pour l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, dont le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a le lead, a déjà été réalisée dans de nombreux pays tels que le Sénégal, le Tchad, l’Ethiopie, le Costa Rica, la RDC et la Jamaïque. Elle ambitionne d’obtenir la signature et l’engagement d’au moins un million de personnes dans le monde, contre les VBG à travers la signature d’une pétition et la mobilisation des décideurs et des communautés.
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