Abidjan- Les parlementaires gabonais sont réunis vendredi du 10 janvier 2025, pour une session extraordinaire de dix jours afin d’examiner le projet de loi organique sur le nouveau code électoral, qui doit encadrer les élections de fin de transition prévues en août 2025.
Ce projet est rédigé par un groupe d'experts sous la direction de la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué.
Avec 383 articles répartis en quatre livres, 18 titres et 58 chapitres, le délai de dix jours pour examiner, valider ou amender ce texte soulève des interrogations parmi les députés et sénateurs. Certains redoutent un simple rôle « d'enregistrement » sans réelle contribution, d’autant plus que ce projet est considéré comme fondamental pour la transition politique en cours depuis le coup d’État du 30 août 2023.
Le gouvernement assure que ce code électoral garantira des élections « libres, transparentes et démocratiques », avec la création d'une commission spécialisée et d'une Autorité de contrôle et de supervision des élections et du référendum (ACSE). Cette entité, composée de « personnalités impartiales et compétentes », aura pour mission de prévenir et corriger d’éventuelles irrégularités.
Par ailleurs, le projet prévoit des quotas obligatoires pour les candidatures – au moins 30 % de femmes et 20 % de jeunes – ainsi que la régulation des dépenses de campagne et la fiabilité du fichier électoral biométrique.
Dans le chronogramme de la transition, le code électoral devait être débattu de janvier à mi-mars, et la liste électorale révisée en avril. Cette mise à jour a finalement débuté le 2 janvier 2025 et doit se terminer à la fin du mois.
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