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Économie Publié le jeudi 6 mars 2025 | Abidjan.net

Salon International de l’Agriculture de Paris : Le ministère ivoiriens des ressources animales et halieutiques met en lumière l’économie bleue et l’élevage en développement

© Abidjan.net Par DR
Salon International de l’Agriculture de Paris : Le ministère ivoiriens des ressources animales et halieutiques met en lumière l’économie bleue et l’élevage en développement

La 61 ième édition du Salon International de l’Agriculture de Paris a été le théâtre de nombreux échanges et débats autour des enjeux cruciaux du secteur agricole, des ressources animales et halieutiques. le MIRAH (Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales et Halieutiques) se distingue par sa participation dynamique, mettant en avant des panels sur des thèmes d’actualité qui façonnent l’avenir de l’agriculture et de l’élevage.


Cette édition 2025 a mis particulièrement l'accent sur l'économie bleue et le développement de l'élevage, deux secteurs jugés stratégiques pour l'essor économique de la Côte d'Ivoire mais également sur le dispositif institutionnel pour le bien-être animal.



Le premier panel, Animé par le Dr N’Gandi, Conseiller Technique du Ministre, consacré à l’économie bleue et ses défis, a attiré de nombreux professionnels du secteur aquatique et maritime. Ce thème, de plus en plus pertinent dans un monde en quête de durabilité, a permis de discuter des opportunités offertes par la gestion responsable des ressources maritimes. Il faut souligner que l’Économie bleue est définie selon la Banque Mondiale comme « L’utilisation durable des ressources océaniques pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et l’emploi, tout en préservant la santé de l’écosystème ». Le Paneliste a mis en avant les opportunités d’investissement dans ce secteur, soulignant que le développement d’une économie bleue durable pourrait générer des milliers d’emplois tout en renforçant la sécurité alimentaire.


Selon les estimations de la FAO, environ 60 millions de personnes dans le monde travaillent dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture, principalement dans les pays en développement et dans la pêche artisanale. En 2016, la production mondiale issue de la pêche et de l’aquaculture a atteint environ 171 millions de tonnes, pour une valeur de « première vente » estimée à 362 milliards de dollars, et les exportations ont atteint plus de 152 milliards de dollars, dont 54 % provenaient des pays en développement. En outre, le poisson représente près de 20 % de l’apport moyen en protéines animales pour environ 3,2 milliards de personnes, un chiffre encore plus élevé dans les pays pauvres.


Des océans, des zones côtières et des écosystèmes d’eau douce dynamiques sont essentiels au développement économique et à l’approvisionnement alimentaire, et ils jouent également un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique.


Avec plus de 500 kilomètres de côtes et une zone économique exclusive (ZEE) riche en ressources, la Côte d'Ivoire a un potentiel immense. Le pays est déjà un acteur majeur dans le secteur de la pêche, avec une production annuelle qui représente une part significative de l'économie locale.


C’est dans ce contexte que le conseiller technique Dr N’Gandi est intervenu face aux potentiels investisseurs et le public venu à cet effet sur les atouts du pays et son savoir-faire dans cette économie bleue dans le respect des normes environnementales pour un développement durable.


Il a ainsi informé les participant de l’engagement du gouvernement à encourager les investissements dans le secteur par la mise en place d’un cadre de réformes et d’investissements pour faire participer davantage le potentiel en ressources océaniques, côtières et des eaux intérieures, à la transformation de l’économie nationale et à la diversification des piliers de la croissance, à la création de richesses et à l’émergence d’emplois dans des conditions de réduction des dégradations et des risques environnementaux et à l’amélioration du partage des richesses.


Selon lui, la République de Côte d’Ivoire à travers le Plan National de Développement (PND) s’est engagée vers l’émergence de son économie, en s’appuyant sur une croissance forte tirée par des investissements structurants de grande ampleur dans les secteurs porteurs de croissance et à fort impact socioéconomique.


Pour se faire, la Côte d'Ivoire s’est engagée à renforcer ses capacités de surveillance et de gestion des ressources maritimes et sensibiliser les acteurs locaux et des pêcheurs, essentielle pour garantir une exploitation durable.


L'économie bleue représente une opportunité majeure pour la Côte d'Ivoire, tant sur le plan économique qu'environnemental. Avec une vision claire et des actions concertées, la Côte d'Ivoire est bien positionnée pour devenir un modèle d'économie bleue en Afrique. 



Le second panel a été consacré à l’élevage en développement, un secteur vital pour l’économie ivoirienne, mais également pour la sécurité alimentaire. Les intervenants ont présenté les défis auxquels le pays est confronté, tels que l’accès aux financements, la formation des éleveurs et la nécessité d’adopter des pratiques d’élevage durables.


Le Dr DAGNOGO Komissiri Conseiller technique du ministre des ressources animales et halieutiques chargé des productions animales a présenté les niches d’investissement de la filière, la politique de développement de la pêche et de l’aquaculture du MIRAH. Validée en conseil de Ministre, cette politique consacre 50% du financement à l’élevage et a pour objectif de combler le déficit de plus 700 milliards de francs CFA. C’est donc une vérifiable opportunité pour les investisseurs d’investir dans les ressources animales et halieutiques dont la rentabilité est sans faille. Pour les aider à maitriser leur investissement, un projet spécifique a été créé pour les former et les accompagner à dit Dr Sanogo.


A ses cotés étaient présent Monsieur SYLLA Brahima fondateur de la ferme pédagogique TOUKEIBA spécialisé dans l’élevage d’escargot et Madame kouadio Antoinette fondatrice de l’entreprise HOLLY HONEY spécialisée dans la production de miel BIO. Ils ont tous les deux présenté les opportunités qu’offrent les niches dans lesquelles ils ont respectivement investis. 


Ainsi, la production du miel présent deux principaux produits que sont le miel et la propolis encore appelé le mortier des abeilles utilisée comme antibiotique, quand à l’escargot, il est composé de trois éléments commercialisables à savoir, la chaire elle-même, la bave utilisée dans la production du savon et la coquille dont la poudre est utilisée comme calcium et aussi dans l’alimentation des porcs et de la volaille. Cependant, le secteur fait face à des menaces telles que les feux de brousse, les rongeurs et les fourmis magnans, auxquelles il faudra faire face pour une production optimale. 


Le dispositif institutionnel pour le bien-être animal, un sujet, de plus en plus au cœur des préoccupations sociétales, a également été au cœur des sujets débattus lors de ce salon au stand du MIRAH, le Dr Ouattara Douyeri Chef de service de la surveillance épidémiologique et des interventions a entretenu le public sur les enjeux important pour la Côte d’Ivoire à avoir des animaux en bonne santé. 


En effet, il a indiqué que le bien être animalier réduit les maladie zoonotiques et contribue à l’amélioration des condition de l’élevage mais également permet d’avoir une bonne qualité des produits d’origine animale. 


À ses coté le Dr Tolla Affoué et le Dr Yao Marc respectivement Sous-Directrice de la pharmacie et des médicaments vétérinaires et coordinateur adjoint du projet pro danger sanitaire. 


Leur intervention a porté sur l’importance à utiliser les médicaments vétérinaire et exhortent a une utilisation responsable afin d’éviter la résistance aux anti-microbiens pour le bien-être animal, mais surtout ils invitent à consulter un vétérinaire pour un bon diagnostic avant tout. Le bien-être animal est aussi une question de santé public comme le cas de la grippe aviaire, il est donc important de prévenir les dangers sanitaires pour le bien-être des populations.



Le MIRAH n’a pas manqué d’aborder le sujet de l’environnement général politique et stratégique mettant ainsi en lumière le dispositif de facilitation de la coopération nationale et internationale co-présenté par Monsieur Tre Bi Tre Christian, coordinateur du programme d’appui au gouvernement et Madame N’gouan Ama Collette Directrice juridique et de la coopération internationale. 


Les panelistes ont abordés les enjeux globaux auxquels les ressources animales et halieutiques font face. Les intervenants ont parlé de l’importance d’un cadre politique et juridique propice à l’investissement en assurant la préservation des ressources naturelles, un cadre juridique favorable qui encourage l'innovation et la collaboration entre les acteurs et le ministère.




 Ils ont souligné que le cadre juridique est essentiel pour relever les défis du changement climatique, de la sécurité alimentaire et de la gestion durable des ressources. Ainsi, la Côte d’ivoire a mis en place un code d’investissement dans de nombreux secteurs y compris les ressources animales et halieutiques qui accordent une incitation fiscale et financière aux investisseurs, se sont entre autres les exonération de TVA et de droits de douane . Trois lois encadrent également le secteur, à savoir la loi 2016-54 du 06 juillet 2016 relative à la pêche et à l’aquaculture qui établit un cadre juridique pour la gestion durable des ressources animales et halieutiques visant à réguler les activités de pêche afin de préserver les écosystèmes marins et favoriser le développement économique du secteur. La loi 2020-995 du 30 décembre 2020 portant code sur la santé publique vétérinaire, et la loi sur la transhumance et le déplacement des animaux.



Le thème : la Filière Porcine Ivoirienne, opportunités d’investissement rentable a été animé par le Dr KABA Ibrahima Directeur de la SIVAC. Ce rendez-vous a mis en lumière les opportunités d’investissement dans l’élevage porcin en Côte d’Ivoire, un secteur en pleine expansion qui pourrait jouer un rôle clé dans la sécurité alimentaire et le développement économique du pays. Le marché ivoirien de la viande porcine est actuellement sous-exploité, ce qui représente une perspective d'investissement attractif.


Selon Dr Kaba, la demande de viande porcine est en forte hausse, mais l’offre locale est loin de satisfaire cette demande. Le besoin du pays étant de 150 000 tonnes annuelle, la production locale quant à elle est seulement de 15 000 tonnes soit 10% des besoins en consommation du pays, soit un gap de 135 000 tonnes estimé à 120 milliards de francs cfa de chiffre d’affaires.  


Le panel sur la filière porcine ivoirienne au SIA a clairement démontré que ce secteur offre des opportunités d’investissement rentables et durables. Les investisseurs intéressés ont ici une occasion en or de participer à un projet à fort potentiel, tout en contribuant au développement économique du pays




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