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Politique Publié le jeudi 10 avril 2025 | Abidjan.net

Grève des syndicats du secteur Éducation-Formation: Tidjane Thiam souhaite un dialogue sincère et une revalorisation du métier

© Abidjan.net Par DR
Le presidnt du PDCI, Tidjane Thiam

Alors que des syndicats du secteur Éducation-Formation sont en grève depuis plusieurs jours en Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam, président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), s’est exprimé ce mercredi 09 avril 2025 sur la crise qui secoue le secteur éducatif. Dans une interview exclusive, il appelle à un dialogue constructif et réaffirme l’importance du rôle des enseignants dans le développement national.« Il faut que les enseignants redeviennent les enfants chéris de la République », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de revaloriser cette profession souvent négligée.


Selon lui, le premier déterminant du succès ou de l’échec d’un système scolaire repose avant tout sur le traitement réservé aux enseignants. « Quand on veut un bon système éducatif, on doit bien s’occuper des enseignants. C’est l’évidence même », rappelle l’ancien patron du Crédit Suisse, citant l’exemple du président Houphouët-Boigny qui, à son époque, avait accordé une place de choix aux éducateurs.


Interrogé sur les mouvements de grève en cours, Tidjane Thiam a rappelé l’importance des syndicats dans toute société démocratique. Il a souligné que leur rôle est « absolument essentiel », ajoutant qu’il est possible de bâtir des réformes solides en collaborant avec eux. « Quand j’étais au BNETD, nous avons mis en place un plan retraite et renforcé la couverture santé en travaillant étroitement avec les syndicats, même s’ils étaient très critiques au départ. »


Pour lui, le dialogue social ne doit pas être un simple mot à la mode, mais un véritable processus de concertation honnête et efficace. « On finit toujours par un dialogue. Alors pourquoi aller dans la violence ? Pourquoi aller dans l’opposition ? », interroge-t-il, dénonçant les simulacres de négociations qui conduisent à l’impasse.

Tidjane Thiam n’a pas manqué de rappeler que le droit de grève, tout comme la liberté d’expression ou d’association, est inscrit dans la Constitution ivoirienne. « Ce sont des droits fondamentaux avec lesquels on ne doit pas jouer », a-t-il précisé.


Toutefois, il estime que les grèves doivent rester un recours ultime : « Dans l’idéal, si le dialogue se passe bien et qu’on travaille en bonne intelligence, il ne devrait pas y avoir de grève. Mais la grève est un instrument légal et parfois nécessaire. »


En filigrane de ses propos, c’est une vision résolument humaniste et républicaine de l’école qui transparaît. Pour Tidjane Thiam, investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir du pays. Et cela passe avant tout par un meilleur sort réservé aux enseignants.


Cyprien K.

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