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Politique Publié le vendredi 9 mai 2025 | AFP

Présidentielle ivoirienne: le gouvernement veut "réduire au silence" l'opposition, dit Thiam, candidat exclu

© AFP
Tidjane Thiam : le candidat à la présidentielle ivoirienne radié de la liste électorale par la justice
La justice ivoirienne a estimé que l’opposant Thiam avait perdu la nationalité ivoirienne quand il a acquis la nationalité française en 1987 et a ordonné sa radiation de la liste électorale.

Le gouvernement ivoirien "intensifie ses efforts pour réduire au silence les voix de l'opposition", a déclaré jeudi dans un communiqué le chef du principal parti d'opposition Tidjane Thiam, à moins de six mois de l'élection présidentielle dont il est exclu.


Jeudi également, un millier de personnes étaient rassemblées au siège de son mouvement, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire–Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), pour contester une nouvelle fois l'éviction de M. Thiam du scrutin, prévu le 25 octobre.


Fin avril, la justice a rendu M. Thiam inéligible en le radiant de la liste électorale: elle a estimé qu'il n'était pas ivoirien au moment de son inscription en 2022. En tout, quatre figures de l'opposition ne peuvent pas se présenter à l'élection présidentielle.


"Le gouvernement intensifie ses efforts pour réduire au silence les voix de l'opposition en utilisant à la fois les forces de l’ordre et les tribunaux", a affirmé M. Thiam, banquier international de 62 ans, chef du PDCI et absent du pays depuis plus d'un mois.


Le gouvernement du président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, "doit mettre fin à sa répression de la société civile et s'engager à organiser des élections libres, équitables et ouvertes à tous", a-t-il ajouté.


Par ailleurs, ses fonctions de président de parti sont menacées.

Une militante du PDCI conteste en justice la légitimité de M. Thiam, toujours en raison de sa nationalité. Jeudi matin, l'audience au tribunal du Plateau, un quartier d'Abidjan, a été reportée au 15 mai.

Toujours jeudi, un meeting était initialement prévu au Plateau mais il a été annulé par la police pour raisons "d'ordre public". Au final, un millier de personnes se sont rassemblées au siège du PDCI, dans le quartier du Cocody.


Sur leurs pancartes, on pouvait lire "Exclure Tidjane, c'est exclure l'espoir", ou encore "Non à la justice sélective".

"Le président Thiam est notre président, est notre candidat, et nous allons nous battre pour qu'il aille aux élections et qu'il les gagne", a déclaré Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI.


"C'est maintenant que ça va commencer. Il faut appeler tout le monde (...) Nous n'avons peur de personne", a assuré le chef des députés PDCI, Simon Doho.

De son côté, le porte-parole du parti, Soumaïla Bredoumy, a annoncé que "d'ici dimanche on aura un autre meeting", sans plus de précisions.


Selon lui, "nos renseignements montrent que l'objectif (du gouvernement), c'est de bloquer tout fonctionnement du PDCI-RDA". Il s'agirait notamment de "limiter le mouvement de

certains leaders", a-t-il dit.


Le frère de Tidjane Thiam, Abdel Aziz Thiam, ancien ministre et membre du PDCI, "a été détenu pendant environ 20 minutes à l'aéroport la nuit dernière", mercredi, a indiqué une source de son entourage. "Il a demandé à plusieurs reprises pourquoi il était détenu et il n'a pas eu de réponse. Ils lui ont dit plus tard qu'il s'agissait d'une erreur d'identité", a-t-elle dit.


Les responsables du PDCI n'ont pas fait mention de ce fait pendant le meeting.


bdi-bam/mba

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