En marge du 14ᵉ congrès de la Pan-African Pediatric Surgery Association (PAPSA), qui se tient à Abidjan à l’initiative de la professeure Bancolé-Roumanatou, chirurgienne pédiatre et présidente du comité d’organisation, l’hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingerville accueille les plus grandes sommités mondiales de la chirurgie pédiatrique autour d’une mission essentielle : soigner, former, transmettre, a appris Abidjan.net ce 27 mai 2025.
Pendant deux jours, une vingtaine d’enfants atteints de malformations complexes sont pris en charge par une équipe internationale de chirurgiens, conduite par le professeur Mark Levitt, référence mondiale en pathologies colorectales pédiatriques, venu de l’Hôpital des enfants de Washington « Ces enfants souffrent de malformations anorectales ou de la maladie de Hirschsprung. Il faut les opérer pour leur offrir une vie normale », explique-t-il, tout en saluant la qualité des installations et la disponibilité des équipes ivoiriennes « L’hôpital est magnifique. Tout le monde travaille avec professionnalisme et bienveillance. »
Mais au-delà des actes médicaux, ce sont aussi les savoirs qui se partagent. Des chirurgiens venus du Soudan, d’Égypte, de Gambie, de Zambie, de Guinée, de Sierra Leone, et bien sûr de Côte d’Ivoire, assistent aux interventions, échangent des techniques et renforcent leurs compétences lors des workshops organisés en parallèle « Le but de la PAPSA, c’est justement cela : former des chirurgiens pédiatres africains capables de répondre aux besoins croissants de nos populations », insiste la professeure Bancolé-Roumanatou. Elle rappelle que l’Afrique souffre d’un grave déficit de spécialistes, alors même que les besoins chirurgicaux pédiatriques sont majeurs.
La seconde phase du congrès se tiendra les 29 et 30 mai 2025 à l’hôtel Pullman du Plateau, avec au programme des panels scientifiques, des partages d’expériences et un plaidoyer fort pour faire reconnaître la chirurgie pédiatrique comme une priorité de santé publique, conformément aux recommandations de l’OMS.
« Il est essentiel que les enfants soient vus très tôt par des spécialistes formés. Ce n’est pas la même chose qu’un pédiatre classique. Il faut des chirurgiens dédiés », martèle la professeure, appelant les autorités à investir dans la formation et les équipements.
Un appel partagé par le professeur Tambéli, chef de service à l’hôpital Mère-Enfant :
« Cet événement est une formidable opportunité de transfert de compétences. Nous remercions la direction de l’hôpital pour son appui constant. »
JB