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Politique Publié le jeudi 5 juin 2025 | Abidjan.net

Radiation de Tidjane Thiam : son avocat dénonce une “confiscation du scrutin” et saisit l’ONU

Radiation de Tidjane Thiam : son avocat dénonce une “confiscation du scrutin” et saisit l’ONU
© Abidjan.net Par JB
Radiation de Tidjane Thiam : son avocat dénonce une “confiscation du scrutin” et saisit l’ONU

Au lendemain de la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale en Côte d'Ivoire, Mathias Chichportich, l’un de ses avocats, a tenu une conférence de presse ce mercredi 5 juin 2025 en visioconférence pour dénoncer une « manœuvre politique » visant à empêcher la candidature de son client à l’élection présidentielle prévue cette année.


Devant plusieurs journalistes et observateurs internationaux, Me Chichportich a fustigé une procédure qualifiée d’inéquitable, discriminatoire et arbitraire, qui, selon lui, porte gravement atteinte aux droits civils et politiques garantis par le Pacte international auquel la Côte d'Ivoire est signataire. Il a confirmé avoir saisi, dès la veille, le Comité des droits de l’homme des Nations unies pour contester cette décision.


L’avocat s’est dit stupéfait par la rapidité avec laquelle la radiation de Tidjane Thiam a été décidée, évoquant “un juge unique qui, en l’espace de cinq jours, a annulé une décision de la Commission électorale indépendante sans permettre le moindre recours”. Pour Me Chichportich, cette absence de voies de recours internes crédibles a obligé son équipe à porter l’affaire devant une instance internationale.


Il a dénoncé un “grave recul démocratique” et une “atteinte directe au droit du peuple ivoirien de choisir librement ses représentants”. À ses yeux, il ne s’agit pas seulement d’un cas individuel, mais du sort réservé à plusieurs figures majeures de l’opposition également exclues du processus électoral.


Dans sa requête, l’avocat mentionne six violations fondamentales. Le droit de voter et d’être élu.Le droit à la personnalité juridique, en lien avec les accusations portant sur la nationalité.Le droit à la sécurité juridique. Le principe d’égalité devant la loi.Le droit à un procès équitable. Le respect des engagements internationaux en matière électorale.


Comparant la situation à celle du président brésilien Lula, Me Chichportich a indiqué que le Comité onusien pouvait prendre des mesures urgentes pour contraindre la Côte d'Ivoire à corriger la liste électorale.


« Le comité ne dispose pas de pouvoir de coercition, mais une décision de condamnation aurait de lourdes conséquences politiques pour la Côte d’Ivoire », a-t-il prévenu. Une telle décision jetterait un doute sérieux sur la légitimité du scrutin à venir, et pourrait inciter certains États ou institutions à ne pas reconnaître le futur pouvoir ivoirien.


L’avocat a rappelé que la Côte d’Ivoire avait déjà été condamnée par la Cour africaine des droits de l’homme dans une affaire similaire, avant de se retirer de cette juridiction.


Face à cette situation, Me Chichportich a appelé les autorités ivoiriennes à faire preuve de responsabilité et à permettre un retour à des conditions sereines, inclusives et démocratiques pour le scrutin présidentiel.


« On ne demande rien d’autre que la compétition soit équitable. Le peuple ivoirien doit pouvoir choisir librement ses représentants », a-t-il conclu.


JB

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