Le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des Frontières de la Côte d'Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté, et le Commissaire général de la Commission des Frontières du Ghana (GhBC), Anthony Ntem, ont procédé à la pose conjointe de la première pierre de bornage de la frontière Côte d'Ivoire-Ghana, le mercredi 30 juillet 2025 à Newtown (Ghana) sur le site de la borne BP 55.
Selon les organisateurs, ce geste marque une nouvelle étape dans le processus de délimitation entre les deux Républiques, avec une portée bien plus large que la simple matérialisation d’une ligne sur le sol. Il illustre la volonté de deux pays voisins de prévenir les tensions, de renforcer la cohabitation pacifique entre communautés et de bâtir ensemble un avenir stable pour leurs populations frontalières.
« Ce que nous accomplissons aujourd’hui, c’est bien plus qu’un acte technique. C’est un engagement collectif en faveur de la paix durable et de la stabilité sous-régionale », a déclaré Diakalidia Konaté, Secrétaire exécutif de la Commission nationale des Frontières de la Côte d’Ivoire, représentant le Premier ministre Robert Beugré Mambé. Il a souligné l’engagement de l’État ivoirien à finaliser le processus de démarcation dans des délais raisonnables, avec des frontières sécurisées au bénéfice des populations.
Son homologue ghanéen, Anthony Ntem, a salué la qualité des relations entre les deux pays, qualifiant la délimitation en cours de « renforcement des liens historiques et fraternels qui unissent la Côte d’Ivoire et le Ghana ».
Pour les partenaires internationaux présents, dont la Commission de l’Union africaine et la Coopération allemande, cette initiative est un exemple à suivre. Sunday Okello, représentant de l’Union africaine, a appelé à une plus grande implication des communautés locales dans le processus, tandis que Yassin Saïd, représentant de l’ambassade d’Allemagne au Ghana, a réaffirmé le soutien de la GIZ à cette dynamique de paix et de coopération.
Sur le terrain, cette démarche est accueillie avec espoir par les populations. À Afrénou Poste, côté ivoirien, le chef du village, Kouassi Aduluyé, se félicite de cette avancée. « Nous vivons en bonne intelligence avec nos voisins de Newtown, mais il est crucial que les limites soient claires. Cela peut éviter les conflits à l’avenir et offrir une meilleure organisation à nos communautés », a-t-il expliqué, avant de formuler des attentes concrètes dont la construction d’école, d’un centre de santé, de l’accès à l’eau potable et l’amélioration du réseau téléphonique.
Cyprien K.
