Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a exprimé, dans une déclaration rendue publique ce vendredi 15 août 2025, sa « profonde préoccupation » et sa « stupéfaction » face à l’annonce de la Commission Électorale Indépendante (CEI) d’organiser les prochaines élections législatives le 27 décembre 2025.
Pour le parti d’Affi N’Guessan, cette initiative soulève « de graves interrogations juridiques » et paraît inopportune dans un contexte marqué par « de sérieuses menaces politiques » pesant sur le bon déroulement de l’élection présidentielle fixée au 25 octobre 2025. Le FPI pointe du doigt « l’intransigeance » du gouvernement, qu’il accuse d’ignorer le dialogue constructif pourtant réclamé par l’ensemble de l’opposition.
Le FPI s’insurge également contre la position de la CEI, qui affirme ne pas pouvoir procéder à une Révision de la Liste Électorale (RLE) après la présidentielle. Une décision que ce parti de l’opposition ivoirienne qualifie de « violation assumée » de l’article 6 du Code électoral, lequel impose une révision annuelle de la liste des électeurs.
Selon cette déclaration signée du porte-parole du FPI, Barthélémy Gnepa, cette attitude traduit « une mixture d’incompétence et d’irresponsabilité », ainsi qu’un « manque de transparence » qui ne ferait qu’accentuer les doutes de la population sur la capacité de l’institution à organiser des élections « justes et fiables » en Côte d’Ivoire.
Face à cette situation, le FPI réaffirme son engagement à lutter, aux côtés des autres forces de l’opposition, pour faire entendre ses revendications. Le parti appelle également « tous les Ivoiriens épris de paix et de justice » à rester mobilisés et unis pour « mettre fin aux souffrances » qu’il impute au pouvoir en place, dès le 25 octobre 2025.
Cyprien K.

