L’agro-industriel Sucrivoire a procédé ce mercredi 1er octobre 2025 à la cotation de son emprunt obligataire convertible d’un montant de 36 milliards FCFA à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). Une opération qui fait entrer la place boursière d’Abidjan dans une nouvelle ère d’innovation financière.
L’émission, réalisée par appel public à l’épargne, a porté sur 36 000 obligations d’une valeur nominale de 10 000 FCFA chacune, assorties d’un taux d’intérêt brut de 8,55 % sur sept ans, avec trois années de différé pour le remboursement du capital. La souscription, qui s’est tenue du 28 février au 28 mars 2025, a connu un succès total, preuve de l’intérêt des investisseurs pour ce type de produits hybrides.
Pour le directeur général de Sucrivoire, Pierluigi Passera, cette opération va bien au-delà du simple financement. « Elle constitue une opportunité de transformation durable, de renforcement de notre compétitivité et d’impact positif sur l’économie nationale. Elle montre qu’il est possible de croître tout en restant ancrés localement et en contribuant au développement territorial. », a-t-il dit.
À travers cette innovation, Sucrivoire entend jouer un rôle de pionnier et inspirer d’autres acteurs économiques ivoiriens et africains à recourir à des instruments financiers modernes, adaptés aux besoins de croissance et de transformation.
De son côté, le directeur général de la BRVM, Dr Félix Edoh Kossi Amenounve, a salué une avancée majeure pour la place boursière. « C’est la première fois qu’une obligation convertible est admise à la côte de la BRVM. Cet instrument combiné représente une véritable solution pour les entreprises privées qui envisagent d’ouvrir ou d’augmenter leur capital », a-t-il expliqué, tout en soulignant que ce marché est déjà très développé à l’international avec près de 120 milliards USD d’émissions enregistrées chaque année.
Pour lui, cette opération de Sucrivoire illustre ainsi la montée en puissance des marchés financiers ouest-africains et ouvre de nouvelles perspectives pour le financement des entreprises locales, entre renforcement de la compétitivité, diversification des sources de capitaux et promotion d’un investissement responsable.
Cyprien K.
