Le magnat du rap reconnu coupable, Sean « Diddy » Combs, a écrit une lettre au juge supervisant son procès pénal, demandant la clémence lors de la lecture de sa condamnation vendredi et imputant son comportement passé à la dépendance aux drogues.
Dans cette lettre de quatre pages, il s'excuse « pour toute la souffrance et la douleur que j'ai causées » et affirme s'être réhabilité après avoir passé 13 mois dans une prison de Brooklyn.
La lettre de jeudi arrive quelques heures avant son audience de détermination de la peine, prévue ce vendredi à 10h00 HE (15h00 GMT).
En juillet, il a été reconnu coupable de deux chefs d'accusation de prostitution et risque désormais jusqu'à 20 ans de prison. Le parquet requiert une peine d'au moins 11 ans, mais les avocats de Combs demandent sa libération dans le courant du mois.
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Dans sa lettre au juge Arun Subramanian, Combs s'excuse d'avoir agressé son ex-petite amie, la chanteuse Cassie Ventura, écrivant : « J'ai littéralement perdu la tête.»
« Je suis désolé pour cela et je le serai toujours », poursuit-il. « Ma violence conjugale sera toujours un lourd fardeau que je devrai porter à jamais. »
Il présente également ses excuses à une femme anonyme qui a témoigné au procès sous le nom de « Jane » et affirme s'être « perdu dans la drogue et les excès ». « Je me suis égaré », écrit-il. « Mon échec est dû à mon égoïsme. J'ai été humilié et profondément brisé. »
Les accusatrices de Combs ont également écrit au juge, décrivant comment il a usé de son pouvoir et de son influence pour ruiner leur vie, et exprimant leurs craintes de le voir se venger s'il était libéré. « J'ai tellement peur que s'il est libéré, ses premiers actes soient des représailles rapides contre moi et les autres personnes qui ont dénoncé les faits », a écrit Mme Ventura.
Elle a ajouté qu'elle pensait qu'il méritait une longue peine, écrivant : « Il n'a aucun intérêt à changer ou à s'améliorer. Il sera toujours le même homme cruel, avide de pouvoir et manipulateur qu'il est. »
Dans sa lettre, Combs décrit comment il a enseigné à d'autres détenus un cours sur « ce qu'il a fait pour devenir un homme d'affaires prospère », se décrivant lui-même comme une personne changée qui est maintenant sobre pour la première fois depuis 25 ans.
« L'ancien moi est mort en prison et une nouvelle version de moi-même est née », écrit-il.
Combs poursuit en demandant au juge de faire preuve de clémence, « non seulement pour mon bien, mais aussi pour celui de mes enfants ». Il a demandé au juge de prendre en considération ses sept enfants et sa mère âgée de 84 ans qui a récemment subi une opération du cerveau.
Il souligne que le juge pourrait être tenté de faire de lui un exemple et demande plutôt qu'il serve d'exemple pour « ce qu'une personne peut faire si on lui offre une seconde chance ».
Combs devrait également s'exprimer devant le tribunal vendredi avant que le juge ne prononce sa sentence. Quatre de ses avocats devraient également s'exprimer, et son équipe de défense prévoit de diffuser une vidéo de 15 minutes. Le contenu de cette vidéo n'est pas encore précisé.
En juillet, un jury l'a acquitté des chefs d'accusation les plus graves : racket et trafic sexuel, qui auraient pu le condamner à la prison à vie. Il a été reconnu coupable de deux chefs d'accusation de transport à des fins de prostitution.
L'accusation affirme qu'il est « impénitent » et a plaidé pour une peine minimale de 11 ans de prison.
« L'accusé tente de présenter des décennies d'abus comme le simple résultat de relations mutuellement toxiques », ont écrit les procureurs dans un document du 29 septembre. « Mais il n'y a rien de réciproque dans une relation où l'un détient tout le pouvoir et l'autre finit meurtrie et meurtrie. »
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