Le jeune entrepreneur burkinabé Miguel Wilfried Diendéré a remporté le Prix Bénédicte Jeannie Kakou Diagou (BJKD) 2025, à l’issue de la 8ᵉ édition du Concours des jeunes entrepreneurs, selon les résultats proclamés le 13 décembre 2025 à Abidjan par le jury de la Fondation BJKD.
Le lauréat s’est vu attribuer le premier prix d’une valeur de 25 millions de francs CFA. À travers son entreprise La Ferme du Nord, Miguel Wilfried Diendéré développe une solution innovante de valorisation des déchets organiques grâce à l’élevage de larves de mouches soldats noires (BSF). Ces larves sont engraissées, séchées puis transformées en farine riche en protéines, utilisée pour la formulation d’aliments piscicoles destinés aux poissons et aux alevins.
« La Ferme du Nord est une ferme d’insectes. Nous élevons des larves sur des déchets organiques pour produire une nouvelle protéine animale, saine et durable. Cette solution permet de nourrir les poissons et la volaille, et de garantir des aliments plus sains dans nos assiettes. »,
Explique le promoteur, un technicien de formation.
Le deuxième prix, d’une valeur de 10 millions de francs CFA, a été attribué à SAKA GROUP, dirigé par Baye Tiazan Daniel Bah. Cette entreprise ivoirienne, à travers sa marque CHARB’COCOA, propose une réponse innovante aux défis énergétiques en milieu rural et urbain. Elle transforme les résidus agricoles, notamment les cabosses de cacao, en une source d’énergie de cuisson propre, durable et accessible.
Le troisième prix, d’un montant de 5 millions de francs CFA, est revenu à Topeci, une entreprise ivoirienne spécialisée dans le développement de livres audio interactifs en langues africaines, destinés aux enfants de 2 à 10 ans. Cette innovation favorise la valorisation des langues locales tout en facilitant l’apprentissage et l’éveil des enfants. L’entreprise est dirigée par Jean-Marc Bonny.
Un prix spécial de 5 millions de francs CFA a également été décerné à Leelou Baby Food, une entreprise camerounaise qui produit et commercialise des petits pots et bouillies 100 % naturels, élaborés à partir d’ingrédients locaux, sans additifs ni conservateurs, pour les bébés âgés de 6 à 36 mois. Sa directrice, Naomi Mbakam, porte une vision axée sur la nutrition infantile saine et accessible.
S’exprimant lors de la cérémonie, le président du jury, Dr Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM, a relevé que les finalistes de cette année sont originaires du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. «Cette diversité illustre l’ingéniosité et la résilience de la jeunesse africaine. Leurs projets couvrent des domaines variés tels que l’agrotechnologie, l’énergie durable, le recyclage innovant, la nutrition infantile, la technologie éducative ou encore l’ingénierie biomédicale. », a-t-il souligné.
« En 2025, nous célébrons la huitième édition de ce prix qui, depuis sa création, a accompagné 39 entreprises évoluant dans des secteurs aussi stratégiques que l’agriculture, la médecine ou la transformation industrielle. », a de son côté
rappelé Olga Djadji, présidente de la Fondation BJKD.
« L’accompagnement financier, qui atteint aujourd’hui 323 millions de francs CFA, témoigne de notre engagement à donner aux jeunes entrepreneurs les moyens de transformer leurs idées en solutions durables pour leurs communautés. », a-t-elle ajouté.
Pour Olga Djadji, le Prix BJKD n’est pas seulement une récompense, mais une véritable plateforme d’opportunités, un accélérateur de croissance et un levier de confiance qui permet aux jeunes entrepreneurs africains de se projeter avec audace dans l’avenir, tout en contribuant à la création d’emplois, à l’innovation et à la résilience économique du continent.
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