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Art et Culture Publié le mercredi 8 février 2012 | Notre Voie

Dégommé de la direction générale du Burida, Michel Baroan organise sa riposte

Ancien directeur général du Bureau ivoirien du droit d’auteur, Michel Baroan affirme être « prêt à rendre compte de » sa «gestion », si l’on lui « en donne l’occasion».

L’homme limogé il y a quelques mois de manière illégale par Maurice Bandaman, trouve faible et irrecevable la démarche de la tutelle qui sanctionne le Burida pour «dysfonctionnement », une situation dont les détracteurs de l’exilé pro-Gbagbo à Paris profitent pour le clouer au pilori.
« Dès l’entame de ma mission, le 1er avril 2010, en ma qualité de Dg, j’ai commandité un audit opérationnel et financier par le biais d’un cabinet d’expertise comptable dirigé par Madi Madi. Cet audit, dont copie a été donnée aux différents ministres de la culture, y compris Maurice Bandaman, faisait état d’un déficit cumulé de plus de 4 milliards Fcfa composé de la dette du Burida envers les artistes, des prestataires divers et l’Etat », révèle-t-il.

Le jour de l’investiture du président

Recruté au Burida depuis octobre 2004, Michel Baroan a occupé les fonctions de directeur commercial et marketing jusqu’en mars 2010. A l’issue d’un appel à candidature organisé par un cabinet, sur instruction du conseil d’administration de l’institution, conformément aux dispositions de l’article 34 du décret n° 2008 du 20 novembre portant réforme du Burida, il a été désigné directeur général. Michel Baroan est lié au Burida par un contrat de travail à durée indéterminée (Cdd), avec en prime, un mandat de trois ans qui court jusqu’en avril 2013, en qualité de directeur général. Alors que toute rupture unilatérale de ce contrat va à l’encontre des des articles 35 et 36 du dit décret 2008, Bandaman Maurice s’en moque. « Je n’ai reçu aucune notification en la matière. J’ai appris par voie de presse ma suspension pour «dysfonctionnement », fait-il en outre remarquer, relevant qu’à « ce jour, aucun document relatif à cette mesure n’existe dans les livres du Burida. »
Michel Baroan veut alors dire sa part de vérité sur le premier gros choc entre le ministre de la Culture et de la Francophonie et groupe de créateurs lésés ou exclus du débat en terme officiel. L’accusé menace de publier le bilan de sa gestion, sous peu, dans la presse nationale et étrangère. Déjà, il estime qu’il est « victime d’un grand complot » du fait de son « appartenance ethnique » et de son « idéologie politique ». Pour lui, son intervention télévisée, le jour de l’investiture du président Laurent Gbagbo, le 4 décembre 2010, est un fait catalyseur dans la foudre du nouveau pouvoir qui s’abat sur lui et sur tous ceux qui payent cash pour leur soutien au socialiste injustement déporté à la prison de la Cpi, à La Haye, au Pays-Bas.

Mais il a été incapable

Malgré les clameurs, le lundi dernier, Maurice Bandaman, a investi le comité provisoire de gestion, de réformes et de restructuration du Burida qu’il vient de mettre en place, après avoir dissout quelques jours plus tôt le conseil d’administration. « Le Burida traine depuis plus d’une décennie des problèmes qui empêchent les artistes de vivre de leur art. Le Burida a pu faire au cours de ces dernières années, un chiffre annuel de plus d’un milliard Fcfa. Mais il a été incapable de verser, ne serait-ce que 15 % des recettes aux artistes. Toutes ces recettes sont consacrées aux charges. Ce n’est pas normal », s’expliquait le ministre Rdr. Lui qui est certain qu’« avec ces nouvelles mesures, l’objectif est d’amener le Burida au respect des normes internationales en matière de gestion des droits d’auteur. Un pari qui risque d’être un mirage, eu égard aux choix de ses hommes à la compétence incertaine.

Schadé Adédé
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