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Société Publié le jeudi 25 mars 2021 | APA

Ouverture à Abidjan du procès de l’ex-chef milicien Amadé Ouérémi pour crimes de guerre

© APA Par DR
Modernisation de l’appareil judiciaire : ProJustice a doté 18 juridictions ivoiriennes de signalétiques modernes, le Palais de Justice d’Abidjan la dernière
Le projet ProJusctice a doté le Palais de Justice d’Abidjan (Plateau) d’une nouvelle signalétique destinée à la fois à la Cour d’Appel et au TPI (Tribunal pénal international) d’Abidjan, au cours d’une cérémonie de remise officielle qui s’est déroulée le vendredi 19 janvier dans ledit Palais.
Le procès de Amadé Ouérémi, un ex-chef de milice accusé de meurtres, d’assassinats, de crimes de guerre, de génocide, de tribalisme, de vol en réunion, de viols...commis sur des populations civiles à Duékoué dans l’ouest ivoirien pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, s’est ouvert mercredi au Tribunal de première instance d’Abidjan, plus de sept ans après son arrestation , a constaté APA sur place.

M. Ouérémi qui dit avoir pris ses quartiers au mont Péko ( ouest ivoirien) depuis 2007, a rejeté devant le Tribunal son implication dans ces tueries de Duékoué qui ont fait 817 morts selon la Croix Rouge. « J’étais à Bagouho ( non loin de Duékoué en mars 2011. Je suis allé à Duékoué avec le rebelle Coul de Kouibly. J’étais un simple élément. Et l’ordre de commandement venait du commandant Losseni Fofana. C’est lui qui a donné l’ordre d’aller chasser tous les miliciens de Duékoué », a expliqué M. Ouérémi au Tribunal.

« Dieu même sait que je n’ai pas fait ça », a soutenu M. Ouéremi qui dit n’avoir pas été sur le théâtre des opérations à Duékoué avec « ses hommes ». Poursuivant, il a indiqué qu’une fois à Duékoué le lendemain du massacre « j’ai vu beaucoup de corps dans les rues ».

« Les corps sont restés trois jours dans les rues de Duékoué avant d’être enlevés par l’Organisation des Nations-Unies en Côte ( ONUCI). Mais, il n’y a pas eu de cas de viols », a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Ouérémi a dénoncé un complot de certaines personnes pour lui faire porter la responsabilité de ces tueries de Duékoué.

« Il est juste accusé, mais pas encore déclaré coupable. Je suis en train de chercher à réunir tous les moyens pour le défendre. Si les moyens sont bons, c’est possible qu’ il soit relaxé. Les charges sont nombreuses, j’ai recensé plus de 24 et ça s’apparente à un acharnement », a estimé Me Roseline Aka, l’avocate de l’accusé Amadé Ouérémi. « Pour la nécessité de l’éclatement de la vérité, nous exigerons la comparution de toutes les personnes qu’il faut », a-t-elle souligné.

Ce procès de l’ex-chef milicien où près d’une vingtaine de témoins ont été présentés à la juridiction, a été suspendu aux environs de 18h ( heure locale et GMT) et reprendra jeudi après-midi.

Âgé de 57 ans et de nationalité burkinabè, l’ex-chef de milice Amadé Ouérémi qui était considéré comme un supplétif des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), a occupé pendant plusieurs années la forêt classée du Mont Péko dans l’ouest ivoirien. Il a été arrêté depuis mai 2013 par l’armée ivoirienne.

LB/ls/APA
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