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Société Publié le vendredi 26 mars 2021 | Le Nouveau Réveil

19 enfants mineurs sortis des griffes du travail et de l’exploitation : Ils regagnent le Burkina, leur pays d’origine

© Le Nouveau Réveil Par DR
19 enfants mineurs sortis des griffes du travail et de l’exploitation : Ils regagnent le Burkina, leur pays d’origine
Ils sont au nombre de 38, dont 19 mineurs qui ont été interceptés entre le 05 et 10 février derniers par les équipes du Lieutenant-Colonel Zaka Luc à Aboisso alors qu’ils étaient convoyés pour servir de main d’œuvre dans des plantations et/ou exploitations minières artisanales (Orpaillage dans le département d’Aboisso).

Pour leur départ définitif dans leur pays d’origine, le Burkina, ces mineurs sauvés de la traite, l’exploitation et du travail des enfants ont été présentés au cours d’une cérémonie de départ tenue sur les lieux de leur prise en charge, au centre tenu par l’Ong Côte d’Ivoire prospérité (CIP) sis à N’dotré dans la commune d’Abobo. Expliquant les conditions de leur interception, le Lieutenant-Colonel Zaka Luc, chargé de la lutte contre les enfants et de la délinquance juvénile à la direction de la police criminelle, précise « Ils ont été interceptés au corridor d’Aboisso par les éléments du commissariat d’Aboisso et vu l’allure que cela présentait, ils ont sollicité notre expertise parce qu’on se trouvera devant un cas de traite et exploitation des enfants. Aussitôt nous avons délégué un équipage d’enquêteurs sur les lieux. C’est au vu de l’enquête qu’il s’est avéré que les enfants avaient déjà travaillé dans une mine artisanale au niveau de Korhogo.

Les activités ne marchant plus, les trafiquants ont décidé de les envoyer au niveau d’Aboisso pour les faire travailler dans une autre mine et même dans les plantations agricoles. C’est ainsi que des écoutes ont été effectuées et c’est fort de tout cela que nous avons pu savoir que 4 d’entre eux étaient des trafiquants et c’est eux qui ont été mis à la disposition du parquet d’Aboisso. Les mineurs aussitôt informés, nous avons pris attache avec le directeur de la protection de l’enfant et c’est ainsi que nous avons pris attache avec le président du Centre pour leur prise en charge. » La ministre de la Femme de la famille et de l’enfant, Bakayoko Ly Ramata, à l’endroit de ces enfants, a dit ceci, « Votre avenir n’est pas de travailler dans des champs ni sur des mines, votre avenir c’est à l’école. N’écoutez pas les vendeurs d’illusions, bon retour dans vos familles respectives. » Mais avant, elle a révélé que c’est « Dans la journée du 06 février 2021, nous avons été informés, par la Sous-Direction en charge de la Lutte contre la Traite et le Travail des enfants et la délinquance juvénile de la Police criminelle, de l’interception de 21 enfants de nationalité burkinabè, de sexe masculin, âgés de 12 à 18 ans.

Les enfants étaient dans un véhicule de transport en provenance de Korhogo et en partance pour Aboisso, où ils étaient destinés à une exploitation dans une mine artisanale. » Et d’indiquer que « L’accord de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants, a permis de faire la recherche parentale en collaboration avec l’Ambassade du Burkina Faso et le ministère en charge de la Protection des enfants du Burkina Faso. C’est dans ce cadre que le rapatriement sécurisé des enfants au Burkina Faso est prévu pour ce vendredi 26 mars 2021. En effet, les enfants seront accompagnés par une équipe composée d’un travailleur social du Ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, d’un chargé du social et d’un attaché de défense de l’Ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. » La prise en charge a été organisée sous l’autorité de la Première dame, Madame Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre le Travail, la Traite et l’Exploitation des Enfants (CNS).

Le Consulat général du Burkina en Côte d’Ivoire, Benjamin Nana, qui s’exprimait sur la situation des enfants mineurs, a indiqué que « Ce qui est édifiant, il y a certains parents qui ne savaient même pas que les enfants étaient ici en Côte d’Ivoire et exprimé leur joie de retrouver leurs enfants. Parmi eux, deux ont leur parents ici, ils ne retourneront pas au Burkina ils vont rejoindre leurs parents ici. Dieu merci, des présumés commanditaires ont été arrêtés, force doit rester à la loi qui doit être appliquée dans toute sa vigueur » a-t-il assené. Au nom du cabinet de la présidente du Cns, Amani N’guessan Michel a réitéré l’engagement et l’appui de la présidente du Cns aux hommes du Lieutenant-Colonel Zaka Luc dans le cadre de la lutte contre ce phénomène déshumanisant.

JEAN PRISCA
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