La Russie a appelé dimanche l’Union européenne à surveiller le transit de gaz russe via l’Ukraine et a réitéré ses accusations de vol de gaz destiné à l’Europe, ce que Kiev a nié dans un nouvel épisode de la “guerre du gaz” entre les deux pays. “Etant donné que les observateurs engagés par Gazprom n’ont pas accès aux systèmes de pression des stations de pompage en Ukraine, nous avons envoyé à la Commission européenne une lettre pour lui proposer de surveiller le transit des volumes de gaz à travers l’Ukraine”, a déclaré le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov à la télévision russe. Réagissant à cet appel de Gazprom, le porte-parole de la Commission européenne Ferran Tarradellas a déclaré que l’UE ne comptait pas se mêler du conflit gazier opposant la Russie à l’Ukraine, en soulignant une fois de plus qu’il s’agissait d’un “problème bilatéral”. Un porte-parole de la présidence tchèque de l’UE a de son côté rappelé qu’il n’y avait pas de système indépendant pour mesurer les volumes de gaz transitant par l’Ukraine. “Nous n’allons pas nous engager dans une médiation. La situation est extrêmement opaque et il y a des informations contradictoires sur la question des responsabilités”, a déclaré le porte-parole de la présidence tchèque. Il faut “un système de mesure plus efficace non seulement à la frontière de l’UE mais surtout entre la Russie et l’Ukraine”, a-t-il souligné. Gazprom a accusé l’Ukraine d’avoir volé au cours des dernières 24 heures 25 millions de m3 de gaz russe transitant par les réseaux ukrainiens et destinés à différents pays de l’UE. Réfutant cette accusation, la société nationale ukrainienne Naftogaz a reproché à Gazprom de se livrer à des manipulations en matière d’approvisionnement du gaz qui transite à travers l’Ukraine, mettant en garde contre des “conséquences imprévisibles” pour l’Europe.
AFP
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