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Économie Publié le lundi 5 janvier 2009 | Fraternité Matin

Filière mangue : Les acteurs réfléchissent sur sa valorisation

Avec une production de plus de 100.000 tonnes par an sur plus de 20.000 ha, la Côte d’Ivoire est le premier pays africain producteur de mangues essentiellement destinées à l’exportation. Malheureusement, elle « n’exporte que 10% de cette production. Le reste est destiné au marché local, notamment Abidjan, et … à la pourriture», a indiqué, il y a quelques mois M. Ouya Adolphe, chargé de programme des filières mangue et agrumes au Firca (Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole). C’était lors d’une séance de travail avec les producteurs de ce fruit des localités de Korhogo, Sinématiali, Minignan, Boundiali, Madinani... La rencontre qui visait à réfléchir sur l’inorganisation de la filière s’’st déroulée autour de la problématique : Comment valoriser la mangue en Côte d’Ivoire?
La première réponse que cette structure étatique y apporte consiste à appuyer les efforts de développement de la filière avec comme priorité « la transformation qui est le salut de la filière ». Pour cela, le Firca a organisé une mission au Mali et au Burkina Faso. Il ressort de cette mission que ces pays ont moins de potentialités que la Côte d’Ivoire en matière de production mais du fait de leur très bonne organisation, la filière est très en avance en matière de la transformation de la mangue en divers sous- produits. En effet, a souligné Ouya Adolphe, ces pays produisent du jus, de la confiture, du vinaigre, de la liqueur de mangue et vendent la mangue séchée entre 3.500 et 4000 F le kilo. La seconde réponse vise à explorer de nouveaux débouchés de sorte que l’Europe et Abidjan ne soient pas les seuls marchés de la mangue ivoirienne. Pour atteindre ces objectifs, le Firca a financé de nombreux projets de formation à la certification, aux nouvelles techniques de lutte contre les mouches des fruits et d’appui à la mise au point de sous-produits de la mangue, de mise à la disposition des pesticides homologués, fait le diagnostic de l’état sanitaire des vergers et évalué l’encadrement des producteurs. Tout cela a un coût pour lequel les techniciens entendent informer les producteurs à qui ils demandent d’augmenter leur taux de cotisation de 0, 25 à 2,5 F/kg afin de faire face à leurs besoins pour le développement de la filière. C’est donc pour informer les producteurs de ces différentes actions, les sensibiliser à la nécessité de valoriser la mangue et les appeler à mieux s’organiser qu’une mission composée d’agents du Firca, du ministère de l’Agriculture et l’Ocab (Organisation centrale des producteurs exportateurs d’ananas, de bananes et de mangues) sillonne la principale région productrice de mangue. Elle a ainsi rencontré ceux de Ferkéssédougou, Sinématiali, etc. Les producteurs les ont félicités pour ces efforts et ont adhéré au relèvement du taux de cotisation.



Martial Niangoran
Correspondant régional
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