Les artistes interprètes ont manifesté leur mécontentement contre certaines dispositions du nouveau décret portant réforme du Burida.
Pour assainir le Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida), le président de la République, Laurent Gbagbo, a signé le 20 novembre, un décret portant réforme de son organisation et son fonctionnement. Plus d'un mois après, des voix s'élèvent pour dénoncer et décrier certaines dispositions du décret qui, selon elles, ne reflètent pas les travaux de l'avant-projet de décret. Parmi ces contestataires, se trouve le secrétaire général du Syndicat national des artistes interprètes et intermittents du spectacle de Côte d'Ivoire (Synaris). Akowé a animé une conférence de presse aux Deux-Plateaux pour exprimer son opposition à cette réforme. «Nous disons merci au président de la République d'avoir remis le Burida aux artistes. Autant il y a des acquis, autant il y a aussi des insuffisances», a-t-il soutenu. De fait, l'ex-comédien de l'émission «Comment ça va?», a révélé que l'entrée des interprètes au Burida n'est pas un fait nouveau. En effet, il a indiqué que déjà dans le décret du 25 juillet 1996, les artistes interprètes étaient pris en compte. Mais, cela ne s'est jamais ressenti dans la réalité. «Nous avions des difficultés pour nous inscrire au Burida», fait-il remarquer. Avant de dénoncer la «mascarade» qui a eu lieu au niveau du nouveau décret du 20 novembre dernier. «En février 2008, nous avons travaillé sur un avant-projet de décret. Malheureusement, certaines parties ont été transformées sans que nous ne soyons informés», a-t-il dénoncé. Et de poursuivre : «c'est un texte taillé sur mesure, rien que pour faire plaisir à des hommes. Puisque le ministre de la Culture et de la Francophonie a reçu l'Unartci, constituée de musiciens, sans les autres corporations. Ce qui n'est pas normal», a déploré Akowé. A titre d'exemple, il a indiqué que l'avant-projet prévoyait 35 artistes interprètes dans le collège de 170 membres constituant l'assemblée générale. Seulement 10 artistes interprètes ont été retenus pour faire partie de ce collège. Alors que dans le même temps, a-t-il poursuivi, les auteurs-compositeurs ont vu leur nombre augmenter. De 35 personnes comme prévu, ils sont passés à 95. Et dans le conseil d'administration, les auteurs-compositeurs sont 15 sur un effectif de 21 membres. Cela suffit au secrétaire général du Synaris pour dire que le Burida va subir encore le diktat des musiciens. Tout en affirmant qu'il n'a rien contre l'administrateur provisoire, Armand Obou Gérard, il a fait remarquer que le texte est resté muet quant à savoir s'il doit se présenter ou pas au poste de Directeur général du Burida à la nouvelle assemblée générale. Avant de déclarer qu'il est surpris de l'existence d'un fonds de soutien à la culture et à la création artistique.
Issa T. Yéo
Pour assainir le Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida), le président de la République, Laurent Gbagbo, a signé le 20 novembre, un décret portant réforme de son organisation et son fonctionnement. Plus d'un mois après, des voix s'élèvent pour dénoncer et décrier certaines dispositions du décret qui, selon elles, ne reflètent pas les travaux de l'avant-projet de décret. Parmi ces contestataires, se trouve le secrétaire général du Syndicat national des artistes interprètes et intermittents du spectacle de Côte d'Ivoire (Synaris). Akowé a animé une conférence de presse aux Deux-Plateaux pour exprimer son opposition à cette réforme. «Nous disons merci au président de la République d'avoir remis le Burida aux artistes. Autant il y a des acquis, autant il y a aussi des insuffisances», a-t-il soutenu. De fait, l'ex-comédien de l'émission «Comment ça va?», a révélé que l'entrée des interprètes au Burida n'est pas un fait nouveau. En effet, il a indiqué que déjà dans le décret du 25 juillet 1996, les artistes interprètes étaient pris en compte. Mais, cela ne s'est jamais ressenti dans la réalité. «Nous avions des difficultés pour nous inscrire au Burida», fait-il remarquer. Avant de dénoncer la «mascarade» qui a eu lieu au niveau du nouveau décret du 20 novembre dernier. «En février 2008, nous avons travaillé sur un avant-projet de décret. Malheureusement, certaines parties ont été transformées sans que nous ne soyons informés», a-t-il dénoncé. Et de poursuivre : «c'est un texte taillé sur mesure, rien que pour faire plaisir à des hommes. Puisque le ministre de la Culture et de la Francophonie a reçu l'Unartci, constituée de musiciens, sans les autres corporations. Ce qui n'est pas normal», a déploré Akowé. A titre d'exemple, il a indiqué que l'avant-projet prévoyait 35 artistes interprètes dans le collège de 170 membres constituant l'assemblée générale. Seulement 10 artistes interprètes ont été retenus pour faire partie de ce collège. Alors que dans le même temps, a-t-il poursuivi, les auteurs-compositeurs ont vu leur nombre augmenter. De 35 personnes comme prévu, ils sont passés à 95. Et dans le conseil d'administration, les auteurs-compositeurs sont 15 sur un effectif de 21 membres. Cela suffit au secrétaire général du Synaris pour dire que le Burida va subir encore le diktat des musiciens. Tout en affirmant qu'il n'a rien contre l'administrateur provisoire, Armand Obou Gérard, il a fait remarquer que le texte est resté muet quant à savoir s'il doit se présenter ou pas au poste de Directeur général du Burida à la nouvelle assemblée générale. Avant de déclarer qu'il est surpris de l'existence d'un fonds de soutien à la culture et à la création artistique.
Issa T. Yéo