“Peu avant l’ouverture de la campagne 2008-2009, l’avènement, à la tête de la filière, du Comité de gestion de la filière café et cacao (Cgfcc) et du Conseil national des sages (Cns) a été perçu par les producteurs comme une bouée de sauvetage qui permettrait de sortir la filière des eaux troubles. Malheureusement, depuis l’ouverture de la campagne, les tares et les dysfonctionnements qui avaient cours dans le passé continuent de persister ». Ces propos sont de l’Observatoire national des producteurs de café et cacao de Côte d’Ivoire (Onpc-ci), qui, dans une déclaration en date d’hier, a dénoncé le fait qu’en pleine campagne agricole, plusieurs projets sont mis pêle-mêle sur la table, sans concertation préalable avec les producteurs, par les tenants du pouvoir au sein de la filière. Qu’il s’agisse du financement des coopératives, de l’épineuse question de la qualité des produits ou d’un projet de séminaire concernant le recensement des producteurs et/ou la qualité. L’Observatoire déplore aussi un net regain d’activisme au niveau des syndicats de la filière, toute chose qui l’inquiète. Aussi, l’onpc-ci demande-t-il au Cns de procéder à la réorganisation des producteurs vu l’échec de l’Anaproci. Face au flou qui demeure au niveau des actions en faveur des producteurs malgré les tournées du Cgfcc, l’observatoire préconise l’amélioration du système de communication. Il souhaite que le Cgfcc s’engage dans l’assainissement des structures de la filière et qu’il fasse l’état des lieux depuis sa prise de fonction. Par ailleurs, l’Onpc-ci demande que les concours et appuis soient adaptés aux producteurs et interviennent aux périodes appropriées au regard de l’activité du producteur. Quant à la question de la qualité des produits, elle devra être abordée dans une optique globale. Mieux, l’observatoire demande aux producteurs de taire leurs palabres et de s’organiser au sein de la filière pour leur meilleur devenir.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA