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International Publié le mardi 6 janvier 2009 | Fraternité Matin

Bande de Gaza : L’extrémisme des dirigeants conduit à la souffrance des peuples

La situation qui prévaut entre l’Etat hébreu et la Palestine constitue, dans le monde, un des derniers cas de domination qui résiste à toutes les négociations et à tous les efforts diplomatiques. Vieux de plus de 60 ans (depuis 1948), le conflit israélo-palestinien a montré à la face du globe que la violence ne peut résoudre aucun différend entre les hommes. Car, comme le disait si bien Félix Houphouët-Boigny, lorsque les belligérants ont fini de se battre, il faut bien qu’ils s’asseyent pour discuter. Dans le cas au Proche-Orient entre Israël et la Palestine, il se pose un problème de survie d’un peuple, celui de la Palestine. De nombreux Etats, en attendant le règlement définitif de ce conflit, ont coupé la poire en deux en admettant que s’ouvre sur leur territoire une représentation diplomatique aussi bien d’Israël que de la Palestine. La Côte d’Ivoire fait partie de ces Etats-là. Même aux Nations unies, instance par excellence de la reconnaissance des Etats souverains, la Palestine a un délégué permanent. Tout ceci pour dire que la reconnaissance de l’Etat de Palestine est en voie de gagner le monde entier en dépit de l’opposition de l’Etat hébreu qui, en la matière, n’a qu’un seul véritable soutien : les Etats- Unis. Et ce, pour deux raisons principales. La première concerne les relations d’amitié et d’intérêt qui lient Washington à Tel-Aviv. La seconde raison est justement relative à l’existence des mouvements islamistes comme le Hamas. Ceux-ci mettent en avant l’option de la violence au détriment des pourparlers diplomatiques. Qui, pour eux, n’ont pas porté de fruits depuis le début du conflit et en dépit des nombreux accords signés un peu partout à travers le monde. Le Hamas, qui existe depuis la première intifada en 1981, a su s’implanter et gagner le cœur de nombreux Palestiniens qui, ne sachant plus à quel saint se vouer dans la recherche de leur autonomie et l’acquisition de ce qu’ils considèrent comme leur territoire indûment occupé par leurs frères ennemis d’Israël, préfèrent s’offrir en sacrifice pour le salut de leur peuple. Paradoxe des paradoxes. Car ce conflit ne fait que des victimes y compris parmi les enfants et les femmes. L’Etat israélien et l’Autorité de la Palestine, sont comme pris dans une dialectique, à savoir que pour Israël, la reconnaissance de l’Etat palestinien passe par la cessation de toute violence. De son côté, la Palestine, notamment le Hamas, estime que Israël doit lui céder tout son territoire occupé avant tout arrêt de la violence. C’est le lieu de préciser que le drame du peuple palestinien est que tout ce qui est destiné à la Palestine doit passer par Israël. Telle est la situation qui prévaut entre l’Etat hébreu et la Palestine et à laquelle le Hamas pense pouvoir mettre fin à travers la violence au point de s’en prendre parfois au régime du président Mahmoud Abass jugé trop timoré et donc contraire aux intérêts du peuple palestinien. C’est cette option maximaliste que combattent Israël et ses alliés américains qui assimilent les méthodes du Hamas à du terrorisme. L’offensive militaire israélienne, enclenchée le 27 décembre, fait suite à une cessation unilatérale de la trêve par le Hamas, qui s’est matérialisée par des jets de roquettes sur le sud d’Israël rendant infernale la vie des habitants de cette partie du pays. «Le Hamas porte la lourde responsabilité de la souffrance des Palestiniens de Gaza», a déclaré hier le Président français Nicolas Sarkozy, en visite dans le Proche-Orient. En dépit de l’appel lancé à l’armée israélienne de mettre fin à ses attaques, l’opinion internationale n’en demeure pas moins perplexe face à un Hamas qui a délibérément opté pour la violence comme moyen de lutte politique. Et un Etat hébreu qui, exaspéré, a décidé de neutraliser durablement les forces de frappe de ceux qu’il considère comme des terroristes à combattre. «Nous combattons le terrorisme et ne passerons pas d’accord avec le terrorisme», a affirmé le ministre des Affaires étrangères israélien, Mme Tzipi Livni, rejetant toute éventualité d’un cessez-le-feu imminent. Chose à laquelle s’oppose Nicolas Sarkozy, lui qui fait savoir aux autorités israéliennes que « les violences doivent cesser ».
Ces tractations ont lieu au moment où les combats se poursuivent entre Israéliens et combattants du Hamas, aidés par la Jihad islamique. De nombreux jeunes ont été, à Gaza et en Israël, mobilisés pour venir en renfort de part et d’autre. Tout se passe comme le 20 mars 2003, lors du déclenchement de la guerre en Irak. Et tout le monde se demande comment cette autre folie des hommes politiques va se terminer. Surtout que du côté des Etats-Unis, George Bush cède la Maison- Blanche le 20 janvier prochain à Barack Obama qui, jusque-là, s’est gardé de tout commentaire sur le rebondissement de la crise dans la bande de Gaza.
Abel Doualy
• Sarkozy: une offensive diplomatique pour une... paix impossible
Le monde semble comme pris par une certaine frénésie au Proche-Orient où la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël risque d’entraîner une conflagration totale par le jeu des alliances. Et l’on pouvait lire, l’air amusé, ce titre plein d’illusion du journal de «i télé»: «Des efforts pour Gaza», comme pour saluer l’offensive diplomatique de l’Onu, de la Turquie, (médiateur dans le dialogue indirect entre Israël et la Syrie), de la Russie, de la République Tchèque, nouveau président de l’Union européenne, et de la France. Ce d’autant que depuis hier, le président français, Nicolas Sarkozy, au pas de charge, traque un cessez-le-feu impossible dans ledit conflit, après deux audiences avec les Présidents égyptien, Hosni Moubarak, et de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abass, avant de rencontrer dans la soirée le président israélien, Shimon Pérès, et son Premier ministre, Ehud Olmert à qui il a demandé de conforter la position de Mahmoud Abass par l’arrêt des hostilités. Mais le volontarisme de Sarkozy et le statut de la France, président du Conseil de sécurité pour le mois de janvier, suffiront-ils à produire l’effet magique en faveur de la paix? Que peut vraiment Sarkozy et toute cette offensive que mène le monde pour trouver un cessez-le-feu et une paix impossible dans cette zone du monde où tout oppose Israël et ses voisins?. L’irrédentisme et les comportements mortifères du Hamas sont une menace pour la sécurité et même la survie de l’Etat hébreu dont le Hamas ne souhaite même pas l’existence. L’instinct de survie et la sécurité d’Israël poussent l’Etat hébreu à étouffer les populations de Gaza qui réclament la levée des restrictions. Comment assurer l’équilibre concernant les inquiétudes d’Israël pour sa sécurité et les demandes palestiniennes de levée des restrictions qui frappent Gaza? Voilà l’équation que doit résoudre la communauté internationale qui, comme dans la crise géorgienne, doit se mobiliser pour trouver une solution éclair. Avec la transition au niveau de l’exécutif américain, Sarkozy et l’Europe ont un bon coup à jouer pour montrer, comme en Géorgie, qu’ils constituent une bonne alternative et que le nouveau président américain a des raisons de choisir la politique du multilatéralisme pour régler dans la concertation constante les grands défis qui se poseront au monde. Malheureusement, l’activisme de Sarkozy se heurte déjà à des couacs. L’Egypte est taxé d’intelligence avec Israël. On se souvient que la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, à l’issue d’une audience avec le Président Moubarak avait annoncé en présence de son homologue égyptien une offensive imminente contre le Hamas, gênant du coup la diplomatie cairote. En visite en France, au sortir d’une audience avec Nicolas Sarkozy, Livni avait indiqué que Israël défendait, dans cette zone, les valeurs occidentales. Réaffirmant ainsi son statut qui fait de lui une excroissance du monde occidental dans un environnement fortement arabe. Non seulement Hosni Moubarak est discrédité, mais Mahmoud Abass, qu’il a rencontré et qui est le représentant légal et légitime de l’Autorité de la Palestine, ne règne que sur Ramallah et est un homme affaibli. Même s’il exclut son retour à Gaza à la faveur d’une déroute du Hamas. Sarkozy, qui ne peut directement discuter avec le Hamas, que le monde occidental place sur la liste des mouvements terroristes, est perçu par ce mouvement comme un complice d’Israël. Le Hamas pense que les déclarations qu’il a faites hier, à Ramallah, traduisent «une partialité totale envers l’occupant (israélien) et est un appel franc à la poursuite de l’holocauste en cours contre Gaza». Sarkozy, pour ramollir les dirigeants du Hamas, devra discuter avec la Syrie et le Qatar où il peut se vanter d’avoir des amitiés solides avec Bachar-al-Assad et l’Emir du Qatar. Mais l’Egypte acceptera-t-il de perdre sa position de médiateur aussi facilement au profit du Qatar, jugé trop proche du Hamas? Quelle confiance la Jordanie, l’Arabie Saoudite et le Qatar inspireront à l’autre partie au conflit qu’est Israël? Le porte-parole du gouvernement israélien, Avi Pazner, reconnaît que l’ami d’Israël, Sarkozy, arrive dans un contexte difficile parce que depuis dimanche, 35 roquettes sont tombées sur des villes de l’Etat hébreu et que 300.000 enfants sur une population de 1 million de personnes ne peuvent plus aller à l’école. Alors comment le «messie» de l’Europe réussira-t-il à obtenir la cessation des violences et à faire comprendre à chacun des protagonistes que le temps joue contre la paix? Un véritable baroud d’honneur qui n’ôte rien au volontarisme de Sarkozy. On comprend aisément que ni l’extérieur ni Sarkozy ne réussiront à imposer un cessez-le-feu encore moins des forces étrangères que si Israël le veut. On peut néanmoins espérer dans le meilleur des cas, comme au Liban avec le Hezbollah et selon la résolution 1721, que des forces étrangères s’interposent pour la sécurité d’Israël et que le Hamas garde ses armes. Car Gaza, le territoire du Hamas, ce sont 300 km2 et 1 million d’habitants. Et le Hamas, un parti politique qui a remporté les municipales et les législatives, représente, pour les Palestiniens, un mouvement de libération qui a prise sur leurs réalités.
Franck A. Zagbayou
Le globe tourne
USA. Le président élu Barack Obama a complété lundi son dispositif au ministère de la Justice, en nommant des avocats et professeurs de droit reconnus, parmi lesquels deux femmes, a annoncé son équipe de transition dans un communiqué.
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