Les routiers maliens ne sont pas contents des éléments des Forces nouvelles, en faction sur l`axe Bouaké-Pogo. La raison ? Les nombreuses tracasseries subies par les routiers maliens sur l`axe indiqué plus haut et qui entraînent des surcoûts, occasionnés par les faux frais et les prébendes versés aux Forces nouvelles, jusqu`à Bouaké. Ces routiers viennent de refuser de prendre la route avec un convoi de 140 camions de fibre de coton appartenant à la Compagnie malienne pour le Développement des Textiles (Cmdt) et destiné au Port d`Abidjan. Ces camions sont stationnés à Zégoua, première ville malienne, après la frontière ivoirienne. L`information a été rendue publique hier, au cours d`un point presse co-animé par la direction générale de l`Office ivoirien des Chargeurs (Oic), la Direction commerciale et Marketing du Port Autonome d`Abidjan (Paa) et le Syndicat national des Conducteurs et Transporteurs terrestres de Côte d`Ivoire (Syncttci). C`était dans la mouvance du lancement de la campagne cotonnière, au siège de l`Oic, en zone portuaire. Selon M. Ndoumé Jean Patrick, directeur des infrastructures et de la facilitation des transports à l`Oic, "pour la campagne 2008-2009, la Compagnie malienne pour le Développement des Textiles entend sur une production totale 80 mille tonnes annoncée, 56 mille tonnes ont été prévues en direction d`Abidjan. A ce jour, nous sommes à un taux de 4,05% de la prévision". Ce à cause des difficultés enregistrées dans l`ex- zone rebelle, lors des deux premiers convois. Sur le tronçon indiqué plus haut, les Fafn perçoivent des taxes imprévues. Il s`agit des taxes de pesage et de sécurité à Bouaké. Sur ces tracasseries, M. Kouakou Marcel vice-président du Synttci témoigne: "Nous payons 1500FCFA pour le stationnement dans le parking et 1000 FCFA, au titre de la taxe de sécurité la nuit. Lors du dernier convoi qui vient d`arriver à Abidjan, après négociation, nous avons payé 500 FCFA par camion. En outre, ces tracasseries occasionnent des retards considérables, dans l`écoulement des marchandises à destination du Port d`Abidjan. Ce qui n`est pas le cas sur les autres corridors tels que celui de Tema et de Lomé".Toutes choses qui rendent moins compétitive la destination ivoirienne. "Quand on sait que là où va le coton, c`est là que se déporte le trafic des pays de l`Hinterland, nous demandons aux autorités ivoiriennes et particulièrement celles des Forces nouvelles, de tout mettre en œuvre pour que cessent ces prélèvements d`une part, et procéder à des travaux de réhabilitation de ce tronçon. Pour davantage fluidifier le trafic ", a indiqué M. Lago Jonas, chef de département facilitation des transports à l`Oic. A titre de bilan partiel, du 30 décembre 2008 au 5 janvier 2009, seulement deux convois de 48 camions ont été réalisés, soit 1419,599 tonnes.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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