Evasion à la Maca - Le bilan s`alourdit : 21 détenus dans la nature

21 détenus de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) sont dans la nature. C'est le constat fait par les autorités pénitentiaires au décompte final de l'effectif des pensionnaires de cette prison après l'évasion du lundi 5 janvier dernier, aux environs de 13h. Selon une source bien introduite à la Maca, parmi les évadés, il y a 15 prisonniers condamnés à 20 ans de prison pour attaque à main armée en réunion de nuit suivies de meurtres, internés au bâtiment C (réservé aux criminels), 5 prévenus du bâtiment A et du bâtiment B (réservé aux condamnés aux peines légères). Le cas des 15 caïds de bâtiment C connus comme des éléments très dangereux pour la société inquiète plus d'un depuis leur fuite. A en croire une autre source, ce ne sont pas des enfants de cœur. Ils ont donné du fil à retordre aux forces de l'ordre avant leur arrestation. D'où la lourde peine de prison qui leur a été infligée. Mais, il faut espérer que les forces de l'ordre qui ont engagé des recherches les rattrapent. Tous leurs signalements ont été donnés aux agents de sécurité qui sont sur leurs traces actuellement, selon des sources policières. La preuve, trois des quatre évadés lors de la mutinerie du 13 décembre dernier ont été repris par les forces de l'ordre après la conjugaison de leurs efforts.

Lundi dernier, aux environs de 13h, des détenus amassés à la mosquée de la Maca ont profité de l'absence d'un élément du Cecos au Mirador n°3 placé sous la responsabilité de cette unité d'élite et situé derrière le bâtiment C pour s’évader. Les bagnards ont cassé le cadenas du portail de ce poste de surveillance et s'y sont engouffrés pour s'évanouir dans la forêt du Banco. Selon un communiqué du ministère de la Justice, 7 détenus se seraient échappés ce jour-là. Mais au décompte final lorsqu'en fin de soirée, tous les prisonniers ont été réintégrés dans leurs cellules, ce sont 21 personnes qui ont pris la fuite. Une enquête a été ouverte par les autorités du ministère de la Justice pour situer les responsabilités sur cette énième évasion spectaculaire.

Didier Kéï