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Économie Publié le jeudi 8 janvier 2009 | Nord-Sud

Obsèques de Kassoum Coulibaly : Le 30 janvier retrouve ses ancêtres à Korhogo

La famille a décidé du programme des obsèques de Kassoum Coulibaly. Le grand serviteur sera porté en terre le 30 janvier dans sa ville natale de Korhogo.

La famille du patron des transporteurs ivoiriens s’est réunie mercredi pour décider de l’organisation des obsèques de son fils. Selon le programme, Kassoum Coulibaly sera inhumé le 30 janvier dans la crypte que Korhogo réserve à ses « grands hommes ». Le piquet d’honneur sur le parvis de l’Assemblée nationale au Plateau aura lieu le 24 janvier suivi le lendemain du transfert de la dépouille mortelle dans sa ville natale. Le grand transporteur traversera tout le pays pour atterrir sur les terres de ses ancêtres où il recevra les hommages de tout un peuple. «Nous allons évidemment travailler pour que ce grand moment de communion, de mémoire, soit un moment réussi, à la hauteur de ce que fut la vie de Kassoum Coulibaly», promet Samaké Salif, un de ses plus proches collaborateurs. Même si l’agenda des obsèques prévoit le début de la présentation des condoléances à la famille Coulibaly à partir du 12 janvier, la visite des amis et proches se poursuit depuis l’annonce du décès au domicile du défunt sis en Zone 4. Le Pdci-Rda, sa famille politique, se mobilise pour apporter soutien et réconfort aux membres de la famille éplorée. Les autres formations tiennent à marquer leur présence aux cotés des enfants et de la grande famille. De même, des membres du gouvernement se déplaceront au domicile du député de Korhogo pour témoigner leur compassion. Dans le recueillement, les hautes personnalités qui ont déjà fait acte de présence prient pour le repos de l’âme de ce serviteur de la nation. Son aventure commence quand, après avoir été petit exploitant agricole, il achète un camion pour exercer le transport. Kassoum Coulibaly a des ambitions, il développe ce qui deviendra la Compagnie de transport du Nord. Cette société fera le bonheur des voyageurs de la région. «Il voulait vraiment développer sa ville, la bâtir, accueillir des gens. Lorsqu’il l’a créée, c’était la compagnie en vogue à l’époque. Ses cars étaient toujours pleins à craquer, c’était bien avant qu’on ouvre toutes les autres sociétés de transport», se souvient Bakaridjan Traoré, un ancien de Korhogo. Petit-à-petit, Kassoum Coulibaly acquiert, les uns après les autres, des commerces, des écoles, des hôtels, des usines de café et de textile, des sociétés de services. En parallèle, il continue d’accroître son influence dans les milieux du transport en créant le Syndicat national des transports de voyageurs et marchandises (Sntvm), la Mutuelle d’assurance de taxis-compteurs (Matca), Abidjan océan transit (Aot) et prend des participations dans Star Auto, la filiale locale de Mercedes dont il devient le président du conseil d’administration. Même à 74 ans, l’homme débordait de projets et souhaitait que Korhogo soit une ville où l’on puisse travailler, s’amuser, manger et même faire son épicerie, avec un service intégré. Homme d’affaires, il se montrait d’une grande générosité avec son entourage, offrant fréquemment à ses invités des tournées dans ses cars. À son domicile, la table était constamment fournie et ouverte et la boisson y coulait à flot. «Je ne sais pas ce qui s’est réellement passé, et on ne le saura jamais puisqu’il est décédé, mais je trouve que c’est un homme hors pair. C’était quelqu’un d’une grande sagesse, qui avait bon cœur, qui aimait les gens et qui aimait surtout aider ceux qui étaient dans le besoin. Personnellement, j’avais une excellente relation avec lui, c’était quelqu’un de très intéressant», souligne un de ses collègues député. «C’était un visionnaire. Son départ laisse un grand vide qu’il sera difficile de combler aussi bien dans le milieu des affaires que du transport et aussi dans le Nord. Je veux dire que c’est une équation difficile. Je souhaite que Dieu nous aide à maintenir le cap. Nous avons appris beaucoup de lui, sa méthode toujours tournée vers le consensus, le dialogue. C’est un héritage immense», observe Salif Samaké, un fidèle. Kassoum Coulibaly, le self made man, l’homme d’affaires prospère, l’homme politique du dialogue se définissait lui-même comme un “intellectuel”et “un philosophe Sénoufo”.

Lanciné Bakayoko
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