Le député Kassoum Coulibaly est décédé lundi peu après 13h. Comme un couperet, la nouvelle est tombée dans la cité du Poro autour de 15h. Son alter ego, Gbon Coulibaly Babaplé, par ailleurs délégué permanent-adjoint du Pdci section 1, n’en revient pas. « On m’a pourtant dit qu’il a travaillé hier et qu’il a eu des audiences » lâche-t-il. Et de poursuivre : «C’est vers 15h que mon jeune frère m’a appelé pour m’annoncer cette brutale disparition. Je m’apprête à me rendre demain (Ndlr aujourd’hui) à Abidjan pour en savoir plus sur les circonstances de son décès. Je suis désemparé », a dit Babaplé qui cache mal son émotion. Ténéna Victor, ancien maire de la commune de Karakoro et baron local du Pdci est doublement sous le choc. La nouvelle de la mort de Kassoum est tombée au moment où il venait de perdre sa fille aînée. Et c’est Babaplé qui lui a annoncé le décès de Kassoum. «La mort d’une personnalité ne peut que perturber tout le monde. C’est un grand vide qui se creuse. Je suis doublement bouleversé » a confié Ténéna Victor. Interrogé, le secrétaire départemental du Rdr, Koné Lacina, troisième adjoint au maire est en peine comme tous les Korhogolais. « Au-delà de la politique, on est frères. Le papa de Kassoum avait pour ami intime mon père. Et mon grand père fut le porte canne du grand père de Kassoum. C’est regrettable et triste », s’indigne-t-il la voix étreinte par la douleur. Selon une folle rumeur qui a parcouru hier la ville de Korhogo, ce décès aurait un lien avec une attaque armée au domicile du défunt vers fin 2008. Lorsqu’il tentait de fuir ses bourreaux, révèle un membre de sa famille, Kassoum aurait été victime d’une chute violente qui lui a fracturé la hanche. Parti se soigner en France, il ne serait rentré que quatre jours avant sa mort.
Mazola Correspondant régional
Mazola Correspondant régional