L’Etat s’est engagé par des accords à revaloriser les salaires des travailleurs du public à compter de l’année 2009. Cette année, comme on le voit, vient de commencer. Et comme on pouvait s’y attendre, les travailleurs, par le canal de leurs instruments de lutte, se montrent impatients. D’autres menacent carrément. Quoi de plus normal que de réclamer ce qui apparaît comme un droit acquis ! Mais doit-on faire preuve de cécité dans la situation financière que connaît la Côte d’Ivoire à l’heure actuelle ? Au seul motif qu’on est en droit de revendiquer ? Sans chercher à dédouaner qui que ce soit, force est de reconnaître que la situation financière du pays actuellement n’inspire pas du tout confiance. Il y a de réels problèmes de trésorerie. Dans plusieurs EPN, les salaires du mois de décembre 2008 ne sont aps encore payés. Les députés pour la fin du mois de décembre ont reçu partiellement leurs salaires. Cette liste n’est pas exhaustive. Loin s’en faut. C’est pourquoi les partenaires sociaux devraient faire montre de réalisme au cas où l’Etat se retrouverait en difficulté pour honorer les engagements pris avec eux, au cours de l’année qui vient de commencer. La seule chose qui vaille, c’est d’amener l’Etat, en cas d’accords complémentaires, à discuter avec les vrais acteurs du monde du travail sans faux-fuyant.
F.T.D.
F.T.D.