Après un vaccin contre les cancers du col de l’utérus, un cancer pour prévenir certains cancers cutanés va-t-il voir le jour ? Présentés récemment lors d’un congrès médical en Australie, les résultats obtenus par un immunologiste sont à l’état embryonnaire. C’est en ciblant les papillomavirus humain (HPV), mais d’autres que ceux impliqués dans les tumeurs du col de l’utérus, qu’il a conçu son vaccin anticancéreux de la peau. Celui-ci vise à prévenir des tumeurs (carcinomes épidermoïdes cutanés) très fréquentes surtout dans des pays chauds comme ceux sur le continent africain. Le problème de la dépigmentation en Afrique subsaharienne a fait exploser dans des proportions inquiétantes les risques aux cancers cutanés chez la frange féminine et chez certains hommes. C’est pourquoi, l’étude qui est menée en Australie, pays d’ensoleillement où les populations ont la peau claire, intéresse les chercheurs africains. Même si les cancers du sein, du col de l’utérus, de la prostate et du poumon sont majoritairement répandus en Afrique noire en général et en Côte d’Ivoire en particulier, les cancers de la peau commencent depuis une dizaine d’années à poser des soucis aux médecins. Le hic vient du fait que, à l’instar du vaccin contre le cancer du col de l’utérus qui est administré gratuitement aux filles dès l’âge de 12 ans en Occident, en Afrique et dans certains pays sous développés, la trouvaille d’un vaccin contre le cancer de la peau ne bénéficie pas aux populations. Alors que c’est dans ces endroits que ces maladies font ravage. En l’absence donc de vaccin, la seule prévention possible et efficace est la réduction à l’exposition solaire et l’arrêt de produits pour décaper (éclaircir) la peau.
Olivier Guédé
Olivier Guédé
