Dans la course électorale engagée entre les différentes formations politiques, il y a des données géopolitiques et démographiques qui donnent une idée de ce que seront les résultats d`un scrutin clair et ouvert. Si le FPI fait feu de tous bois pour ne pas aller aux élections, c`est bien parce qu`il connaît la réalité du terrain. Au-delà de la propagande et de l`intoxication. La Force universitaire d`appui au PDCI-RDA (FUAP) dévoile ces données secrètes qui font trembler le FPI.
Bengué, c`est le nom attribué à la France par nos compatriotes. Leur humour leur permet de supporter une existence quotidienne difficile depuis que certains Ivoiriens ont décidé de Re-fonder leurs pays. De plus en plus nombreux sont nos compatriotes qui fuient vers Bengué alors que nos Re-fondateurs clament sur tous les toits que tous nos malheurs nous viennent de là-bas. Mais, comble de paradoxe et de misère, c`est vers Bengué que nos nouveaux riches se précipitent, eux aussi, pour sécuriser leurs comptes en banque devenus si gras qu`ils ne tiennent plus dans les petits établissements financiers de chez nous ; pour s`acheter des résidences cossues, se soigner, s`habiller, s`approvisionner en vins, champagnes et spiritueux des meilleurs crus ; pour mettre en sécurité leurs enfants et les membres de leurs familles cependant que la FESCI empoisonne l`atmosphère de l`école ivoirienne en compromettant l`avenir de ceux qui ne peuvent pas s`exiler pour étudier. Ceux qui reviennent de Bengué après y avoir séjourné longtemps sont appelés les Benguistes. Ils se démarquent par leur accent : le "chocobi."
Mais Bengué ne séduit pas seulement par les opportunités qu`il offre aux Ivoiriens qui veulent se " chercher" selon une expression à la mode chez nous. Bengué, c`est aussi le pays des lumières. Il y a là-bas des penseurs-mercenaires qu`on peut recruter pour élaborer des stratégies de reconquête du pouvoir. Nos Re-fondateurs, trop occupés à accroître leur butin, ont importé à grands frais des penseurs venus de Bengué pour nous convaincre que notre pays n`a pas d`avenir s`il n`y a pas le FPI à sa tête à l`issue des prochaines élections. Guy Labertit, Conseiller Afrique du Président de la Fondation Jean-Jaurès est un des Blancs de service venus à la rescousse de la Re-fondation. C`est un homme porte bonheur, un bon sorcier moderne pour nos Re-fondateurs. Sa présence signifie, peut-être, que les choses sérieuses commencent, et que nous abordons enfin le dernier virage de la course vers les élections. En tout cas, sa présence n`est pas fortuite ; c`est un signal fort, comme en 2000, que quelque chose de sérieux va commencer. Et que, sûr enfin de gagner, les Refondateurs n`ont plus peur d`aller aux élections. Nous reviendrons dans un acte 2 sur les " Vérités de Bengué" à propos d`un article fleuve paru dans Fraternité Matin du samedi 27 décembre intitulé " Elections en Côte d`Ivoire, la dernière et cruciale étape, l`identification".
Nous nous penchons dans l`acte1 des " Vérités de Bengué" sur une opinion émise par Christian Bouquet, géographe, auteur de "Géopolitique de la Côte d`Ivoire". Salut, Professeur. Celui-là n`est pas un mercenaire, mais un chercheur qui s`interroge sur le devenir de la Côte d`Ivoire. Son opinion a été émise le lundi 29 décembre sur les ondes de RFI à propos des élections de 2001, et dans “Le Nouveau Réveil” du mardi 30 décembre 2008, P.4.
Les élections présidentielles, législatives, municipales, départementales donnent des occasions aux Ivoiriens de rêver. Rêve, pour certains, de voir leur candidat providentiel accéder au pouvoir pour aider à résoudre leurs problèmes personnels ou ceux de leur tribu. Rêve légitime, pour d`autres, d`accéder au sommet de l`Etat pour servir et peut-être se servir… Rêve également du parti au pouvoir sûr de "gagner ou de gagner", quel qu`en soit le prix. Rêve, enfin, pour l`opposition de bouter dehors, par la voix démocratique et pacifique, dans une élection sans histoires, ceux qui ont " échoué partout et en tout". Comme la démocratie est belle dans sa nudité lorsque les batailles se déroulent sur le plan des idées qui fécondent la créativité novatrice. Chez nous, elle est musclée, hélas !
Notre spécialiste en géopolitique sur la Côte d`Ivoire interprète les résultats des municipales qui ont permis au Rassemblement des Républicains de faire une percée sur la scène politique nationale après avoir été exclu des présidentielles et des législatives. Quel crédit accorder à son jugement qui ne peut que faire rêver nos amis et frères RDR du RHDP ? Or il faut dépassionner ce jugement en observant dans l`espace la force réelle des formations politiques en présence. Commençons par examiner le tableau ci-après sur la répartition territoriale des communes et leur contenu démographique pour nuancer, sans la minimiser, la force du RDR. Ce tableau appelle un commentaire sur le poids relatif et le poids réel des formations politiques sur le terrain. (Voir tableau 1).
Poids relatif et poids réel des formations politiques
Les régions soulignées à l`intérieur du tableau (Savanes, Denguélé et Worodougou) ont été, lors des municipales de 2001, en milieux mandé et sénoufo, les fiefs du RDR. Ces régions se démarquent par la faiblesse de leurs volumes démographiques et par leurs densités également faibles. Le RDR a fait également des percées dans le Centre-Ouest et dans le Sud-Ouest, (Soubré et San Pedro). A Bouaké comme dans de nombreux centres urbains de Côte d`Ivoire, le PDCI-RDA, majoritaire, a perdu les élections pour avoir divisé ses voix entre de multiples candidats. Plus de 30 circonscriptions électorales où les voix divisées du PDCI additionnées donnaient largement le PDCI vainqueur ont été ainsi perdues, de même que la majorité absolue à l`Assemblée Nationale, alors que le PDCI avait été exclu comme le RDR des élections présidentielles. C`est dire qu`il aurait remporté toutes les élections, malgré les chocs du coup d`Etat de 1999.
"Premier gaou n`est pas gaou" selon les Magic System…. En étant majoritaire au Parlement et dans les départements, dans les zones démographiquement significatives après avoir été violemment combattu par la junte et par le FPI, le "Vieux Parti" a démontré sa résistance, et aussi le fait que le FPI, parti minoriaire, a été porté au pouvoir parce que les élections étaient calamiteuses. Les réalités sur le terrain ont certes changé avec les migrations massives créées par l`instabilité politique, l`insécurité et la pauvreté. Mais la politique est aussi un art de s`adapter aux réalités du terrain et aux contingences des conjonctures économiques et sociales.
Les régions où le RDR l`a emporté ont un nombre de communes sans commune mesure avec leur poids démographique. C`est un avantage accordé par l`Etat au Nord dans le cadre de l`encadrement administratif et social des régions. Ainsi la région des Savanes, avec 6% de la population ivoirienne accapare 24 communes contre 30 pour la Région des Lagunes contrôlée par le PDCI en 2001 sur un territoire abritant 24% de la population ivoirienne. De même, le Denguélé (1,45% de la population, 12 communes) et le Worodougou (3,% de la population et 14 communes) sont très largement favorisées dans la distribution géographique des communes. Le poids démographique de ces régions est relativement marginal dans une élection présidentielle, même si chaque voix pèse dans une telle élection. Au total, la distribution très inégale des communes largement en faveur de la zone des savanes fait rêver et espérer le RDR. Mais le champ de bataille de trouve en zone forestière, aire de concentration maximale des Ivoiriens, avec une tendance très lourde au glissement des ivoiriens vers le sud et vers la frange littorale et la métropole abidjanaise.
Etat des lieux sur un champ de bataille politique piège
Il y a, en Côte d`Ivoire, une tendance très lourde à l`affaiblissement du poids démographique de la zone nord du fait d`un processus de méridionalisation du peuplement très net depuis l`aube de l`indépendance (cf. tableau 2). Ce processus n`est nullement lié à un déterminisme des milieux naturels. L`histoire coloniale, la force des pôles urbains officiellement programmés (Côte d`ivoire 2000) et des aires géo-agricoles, le choix volontariste de partir de l`agriculture comme pilier du développement en misant sur l`impulsion de l`héritage colonial : la production du café et du cacao, les courants migratoires internes et internationaux dans un pays libéral, accueillant et ouvert commandent globalement ce processus. Cette dynamique a été soutenue, depuis 1950, par le port d`Abidjan et, à partir des années 1970, par le port de San Pedro. La complémentarité de ces facteurs a totalement remanié les paysages humains du référent précolonial dans les régions situées au sud de l`axe Bondoukou-Séguéla.
Au nord de cet axe, le peuplement est encore structuré sur les bases des composantes socio-démographiques du référent précolonial qui dominent largement. Les régions ethniques akan traditionnelles sont par contre, au sud-est de cet axe, plus peuplées d`immigrés en provenance des autres régions du pays et des Etats circumvoisins que d`autochtones. De même, les espaces krou en milieu bété, wè et bakwé au sud-ouest sont plus allochtones (autres Ivoiriens) et allogènes (immigrés étrangers) qu`autochtones (Cf. la carte ci-après). L`homogénéité des espaces ethno-culturels du nord contraste ainsi avec la bigarrure du paysage humain dans l`aire forestée du sud ivoirien. Toute la zone forestière est devenue un microcosme de la Côte d`Ivoire des ethnies et de l`Afrique de l`Ouest.
Cette évolution du paysage humain continuellement retouché met à mal les plans de ceux qui misent sur le facteur ethnique pour gagner une élection dans leur région. La tendance est, en Côte d`Ivoire, à l`intégration des hommes et des activités sur le terrain dans le melting-pot, le vaste creuset qu`est la zone forestière. Malheureusement, les mentalités sont en retard sur les réalités du terrain, aidées en cela par des ethnocentristes notoires, hélas ! Ils sont des leaders politiques de gauche dans certaines régions. Dans une mouvance qui conduit irrémédiablement, avec le temps, au mixage des ethnies et aux brassages physiques et culturels, le littoral ivoirien est un nouveau monde à part dans un pays démographiquement neuf. Les technocraties politiques, plus que les braves et pauvres paysans et les néo-citadins à la recherche de numéraire, sont les responsables des dérives qui mettent notre démocratie en danger dans nos régions forestières. (Voir tableau 2).
Dans le champ de bataille politique de la zone forestière, le boycott actif, l`empêchement de vote, et maintenant l`empêchement de s`enrôler, pratiques du FPI, parti de celui qui préside aux destinées de notre pays depuis octobre 2000, n`ont pas d`autre explication que la conquête ou la conservation du pouvoir politique. Mais ce parti veut-il vraiment aller à des élections dont il freine mécaniquement et cyniquement l`organisation ? Il est faible sur le terrain, même dans son prétendu bastion de l`espace krou. La violence étant l`arme des faibles, le FPI mise donc sur la force pour compenser sa faiblesse. (cf. carte ci-jointe).
La carte confirme bien que le pays krou (espace politique réservé au FPI selon Affi N`guessan) n`est plus démographiquement à dominante krou ; elle montre également que le pays akan et l`espace atchan (espace ébrié) n`appartiennent plus eux non plus aux seuls autochtones. C`est une évolution heureuse pour la Côte d`Ivoire malheureusement occultée par nos démocrates autoproclamés de gauche. La faiblesse de la culture démocratique des Re-fondateurs et leur propension à utiliser la violence pour gérer nos rapports politiques sont les principales menaces qui planent ainsi sur les futures élections, parce que certains Ivoiriens veulent demeurer les propriétaires exclusifs de leurs terres ancestrales dans un pays d`intense mobilité. Ils veulent également que tout immigré ivoirien dans cet espace krou vote FPI. "Un étranger qui arrive dans une région doit savoir qu`il est chez des gens. Par conséquent, il doit avoir le comportement conforme aux usages de ses hôtes. Quand tu vis dans une région qui est FPI et que tu votes contre le choix de ceux qui t`ont donné la terre, ils ne vont pas te regarder sans réagir. Alors, si tu veux vivre en paix avec tes hôtes, tu dois voter le candidat de leur choix (Affi N`Guessan, ex-Premier Ministre FPI de Côte d`Ivoire, (soir Info, 24 octobre 2004, à Bloléquin, devant la communauté baoulé).
Ces propos dignes d`un Goebbels de l`Allemagne hitlérienne devant des Baoulé, des Ivoiriens ? doivent faire trembler d`effroi tout autre Ivoirien et tout humain qui croit en l`avenir de la construction de la démocratie comme valeur universelle. Ils font peur pour le déroulement des futures élections en zone krou, territoire FPI autoproclamé. Ils font peur pour l`avenir de l`intégration et l`unité du peuple ivoirien. Le Centre-ouest est un champ de bataille politique piégé par le parti qui veut "fonder une nation africaine démocratique et socialiste en Côte d`Ivoire" (programme de gouvernement du congrès des 09-10 juillet 1999). Les vrais socialistes, les Hollande, les Ségolène, ont compris que nos Goebbels sont infréquentables et ont eu raison de prendre leur distance vis-à-vis du FPI. La Fondation Jean-Jaurès n`a rien compris, quant à elle, du sinistre projet déviationniste de nos socialistes tropicaux.
Désaccord avec une interprétation venue de Bengué
Christian Bouquet pense que " les indications qui étaient sorties des municipales de 2001 ne seront pas très éloignées de ce qui pourrait sortir d`un scrutin présidentiel 2009 s`il était juste, équitable" (Le Nouveau Réveil, 30 décembre 2008). Nous en doutons. D`innombrables variables à prendre en compte à partir de la réalité du terrain ont été occultées, et cela affaiblit ce jugement venu de Bengué. Lesquelles ? Motus ! Pour des raisons de stratégie électorale. Nous nous connaissons mutuellement sur notre terrain. La logique impersonnelle et froide du raisonnement cartésien ne peut pas démêler aisément les subtilités des itinéraires d`une campagne électorale ivoirienne dans le pays profond. Ce qui devrait retenir l`attention à Bengué, en Europe, aux USA, dans la CEDEAO et en Afrique, c`est que la seule élection que le FPI a gagnée, calamiteusement, est celle organisée par le regretté chef de la junte, après avoir pactisé avec lui. Le FPI a perdu aux municipales après un court rêve aux législatives bercé par les technologies électorales vite décryptées, corrigées et annihilées, au cœur du système démo-économique ivoirien, c`est-à-dire la métropole abidjanaise et toute sa périphérie. Le FPI a perdu encore globalement aux élections départementales remportées également par un PDCI pourtant déboussolé par l`irruption de l`armée sur la scène politique en 1999. Aujourd`hui, le "Vieux Parti" a retrouvé son équilibre, et les conditions lui sont moins défavorables qu`en 2000.
En Côte d`Ivoire, celui qui organise ne gagne donc pas nécessairement ces élections depuis 2000. Le FPI le sait. La peur de perdre ne justifie-elle pas alors les stratégies concoctées pour faire reculer indéfiniment les élections en privant la CEI de moyens financiers indispensables ment sur notre terrain. La logique impersonnelle et froide du raisonnement cartésien ne peut pas démêler aisément les subtilités des itinéraires d`une campagne électorale ivoirienne dans le pays profond. Ce qui devrait retenir l`attention à Bengué, en Europe, aux USA, dans la CEDEAO et en Afrique, c`est que la seule élection que le FPI a gagnée, calamiteusement, est celle organisée par le regretté chef de la junte, après avoir pactisé avec lui. Le FPI a perdu aux municipales après un court rêve aux législatives bercé par les technologies électorales vite décryptées, corrigées et annihilées, au cœur du système démo-économique ivoirien, c`est-à-dire la métropole abidjanaise et toute sa périphérie. Le FPI a perdu encore globalement aux élections départementales remportées également par un PDCI pourtant déboussolé par l`irruption de l`armée sur la scène politique en 1999. Aujourd`hui, le "Vieux Parti" a retrouvé son équilibre, et les conditions lui sont moins défavorables qu`en 2000.
En Côte d`Ivoire, celui qui organise ne gagne donc pas nécessairement ces élections depuis 2000. Le FPI le sait. La peur de perdre ne justifie-elle pas alors les stratégies concoctées pour faire reculer indéfiniment les élections en privant la CEI de moyens financiers indispensables pour maîtriser dans un temps raisonnable l`organisation des élections ? Quelle dignité avons-nous à ne pas pouvoir programmer, en neuf ans, le financement d`une élection nationale, alors que nous clamons notre souveraineté sur tous les toits et que nous manipulons grâce à des ordonnances anticonstitutionnelles, des budgets de souveraineté colossaux immédiatement disponibles pour la primature et la présidence ? Mais quel est cet Etat africain dont le gouvernement n`arrive pas à délivrer des pièces d`identité à ses nationaux et à quoi ont servi, en définitive, les moyens financiers dégagés pour l`ONI et les sommes prélevées pour notre identification avant septembre 2002 ? Pleure, oh Côte d`Ivoire défigurée par la Re-fondation.
Le FPI ne peut pas apprendre à faire la grimace aux plus vieux singes politiques du pays et de l`Afrique au sud du Sahara après l`ANC rassemblés dans le RHDP. Il organisera les élections et les perdra. Sans que le ciel tombe, comme en 2000, sur la tête des Ivoiriens. Pour le progrès de la démocratie dans notre pays et en Afrique. Mais quand, et après combien d`autres accords complémentaires de Ouaga ? Le problème, pour le FPI et les Ivoiriens, est que le succès des Re-fondateurs passe par des élections calamiteuses. Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Le FPI a peur des urnes transparentes. Cette constatation renvoie à la problématique majeure du dénouement des futures élections sur un continent où on veut nous faire admettre que celui qui organise les élections doit absolument gagner. On finit même par l`admettre dans l`Union africaine (Cas du Zimbabwe et du Kenya). Mais pourquoi diantre s`en prendre au peuple guinéen qui cherche, en interne, à juguler un demi-siècle de dictature et d`immobilisme pour un pays riche d`un potentiel naturel scandaleux avec la défense de la sacro-sainte constitution ? Où étaient ces constitutionnalistes quand le régime qui a construit un des pays africains ayant une petite audience internationale et un poids économique régional incontestable lorsque l`irruption des militaires sur la scène politique stoppait la marche de la Côte d`Ivoire vers le progrès ?
Promouvoir un Etat ivoirien de droit respectueux de la sécurité et de la vie du citoyen autour d`un Président qui ne soit pas l`homme providentiel qui aide chacun à résoudre ses problèmes personnels ; lutter contre l`idée reçue voulant que celui qui organise les élections les gagne en Afrique; débarrasser la Côte d`Ivoire de ses très intelligents prédateurs de fonds publics, plus résistants que le virus du SIDA dans le développement de stratégies d`adaptation à l`évolution de l`environnement providentiel de notre présidence. Voilà les grandes menaces et/ou enjeux des élections, face à l`avenir de notre Côte d`Ivoire en déclin. Le maintien du système FPI-Refondation signifierait un recul et une catastrophe pour plusieurs générations dans un pays clé de l`Afrique de l`Ouest.
Pour le moment, les Re-fondateurs, démocrates autoproclamés, monopolisent les antennes de la radio et de la télévision pour désinformer en contaminant l`information afin de " gagner et gagner " à tout prix. Pour le court temps où la parole sera redistribuée équitablement, leurs gâchis ne leur faciliteront pas la tâche dans le débat d`idées devant un parti politique qui a formé, avant 1999, 51% des étudiants inscrits dans le cycle supérieur des huit pays de l`UEMOA. Désormais le terrain de la bataille des idées hors RTI sera occupé par d`autres interlocuteurs issus de la période où aller à l`école était la priorité pour la jeunesse ivoirienne. Ils sont encore très nombreux au PDCI. Le concours des mercenaires dépêchés de Bengué par la Fondation Jean-Jaurès pour prolonger le malaise ivoirien n`effraie personne. Bonne arrivée, bon séjour et bonne année 2009 en ces temps de veille stratégique.
Force Universitaire d`Appui au PDCI-RDA (FUAP)
Bengué, c`est le nom attribué à la France par nos compatriotes. Leur humour leur permet de supporter une existence quotidienne difficile depuis que certains Ivoiriens ont décidé de Re-fonder leurs pays. De plus en plus nombreux sont nos compatriotes qui fuient vers Bengué alors que nos Re-fondateurs clament sur tous les toits que tous nos malheurs nous viennent de là-bas. Mais, comble de paradoxe et de misère, c`est vers Bengué que nos nouveaux riches se précipitent, eux aussi, pour sécuriser leurs comptes en banque devenus si gras qu`ils ne tiennent plus dans les petits établissements financiers de chez nous ; pour s`acheter des résidences cossues, se soigner, s`habiller, s`approvisionner en vins, champagnes et spiritueux des meilleurs crus ; pour mettre en sécurité leurs enfants et les membres de leurs familles cependant que la FESCI empoisonne l`atmosphère de l`école ivoirienne en compromettant l`avenir de ceux qui ne peuvent pas s`exiler pour étudier. Ceux qui reviennent de Bengué après y avoir séjourné longtemps sont appelés les Benguistes. Ils se démarquent par leur accent : le "chocobi."
Mais Bengué ne séduit pas seulement par les opportunités qu`il offre aux Ivoiriens qui veulent se " chercher" selon une expression à la mode chez nous. Bengué, c`est aussi le pays des lumières. Il y a là-bas des penseurs-mercenaires qu`on peut recruter pour élaborer des stratégies de reconquête du pouvoir. Nos Re-fondateurs, trop occupés à accroître leur butin, ont importé à grands frais des penseurs venus de Bengué pour nous convaincre que notre pays n`a pas d`avenir s`il n`y a pas le FPI à sa tête à l`issue des prochaines élections. Guy Labertit, Conseiller Afrique du Président de la Fondation Jean-Jaurès est un des Blancs de service venus à la rescousse de la Re-fondation. C`est un homme porte bonheur, un bon sorcier moderne pour nos Re-fondateurs. Sa présence signifie, peut-être, que les choses sérieuses commencent, et que nous abordons enfin le dernier virage de la course vers les élections. En tout cas, sa présence n`est pas fortuite ; c`est un signal fort, comme en 2000, que quelque chose de sérieux va commencer. Et que, sûr enfin de gagner, les Refondateurs n`ont plus peur d`aller aux élections. Nous reviendrons dans un acte 2 sur les " Vérités de Bengué" à propos d`un article fleuve paru dans Fraternité Matin du samedi 27 décembre intitulé " Elections en Côte d`Ivoire, la dernière et cruciale étape, l`identification".
Nous nous penchons dans l`acte1 des " Vérités de Bengué" sur une opinion émise par Christian Bouquet, géographe, auteur de "Géopolitique de la Côte d`Ivoire". Salut, Professeur. Celui-là n`est pas un mercenaire, mais un chercheur qui s`interroge sur le devenir de la Côte d`Ivoire. Son opinion a été émise le lundi 29 décembre sur les ondes de RFI à propos des élections de 2001, et dans “Le Nouveau Réveil” du mardi 30 décembre 2008, P.4.
Les élections présidentielles, législatives, municipales, départementales donnent des occasions aux Ivoiriens de rêver. Rêve, pour certains, de voir leur candidat providentiel accéder au pouvoir pour aider à résoudre leurs problèmes personnels ou ceux de leur tribu. Rêve légitime, pour d`autres, d`accéder au sommet de l`Etat pour servir et peut-être se servir… Rêve également du parti au pouvoir sûr de "gagner ou de gagner", quel qu`en soit le prix. Rêve, enfin, pour l`opposition de bouter dehors, par la voix démocratique et pacifique, dans une élection sans histoires, ceux qui ont " échoué partout et en tout". Comme la démocratie est belle dans sa nudité lorsque les batailles se déroulent sur le plan des idées qui fécondent la créativité novatrice. Chez nous, elle est musclée, hélas !
Notre spécialiste en géopolitique sur la Côte d`Ivoire interprète les résultats des municipales qui ont permis au Rassemblement des Républicains de faire une percée sur la scène politique nationale après avoir été exclu des présidentielles et des législatives. Quel crédit accorder à son jugement qui ne peut que faire rêver nos amis et frères RDR du RHDP ? Or il faut dépassionner ce jugement en observant dans l`espace la force réelle des formations politiques en présence. Commençons par examiner le tableau ci-après sur la répartition territoriale des communes et leur contenu démographique pour nuancer, sans la minimiser, la force du RDR. Ce tableau appelle un commentaire sur le poids relatif et le poids réel des formations politiques sur le terrain. (Voir tableau 1).
Poids relatif et poids réel des formations politiques
Les régions soulignées à l`intérieur du tableau (Savanes, Denguélé et Worodougou) ont été, lors des municipales de 2001, en milieux mandé et sénoufo, les fiefs du RDR. Ces régions se démarquent par la faiblesse de leurs volumes démographiques et par leurs densités également faibles. Le RDR a fait également des percées dans le Centre-Ouest et dans le Sud-Ouest, (Soubré et San Pedro). A Bouaké comme dans de nombreux centres urbains de Côte d`Ivoire, le PDCI-RDA, majoritaire, a perdu les élections pour avoir divisé ses voix entre de multiples candidats. Plus de 30 circonscriptions électorales où les voix divisées du PDCI additionnées donnaient largement le PDCI vainqueur ont été ainsi perdues, de même que la majorité absolue à l`Assemblée Nationale, alors que le PDCI avait été exclu comme le RDR des élections présidentielles. C`est dire qu`il aurait remporté toutes les élections, malgré les chocs du coup d`Etat de 1999.
"Premier gaou n`est pas gaou" selon les Magic System…. En étant majoritaire au Parlement et dans les départements, dans les zones démographiquement significatives après avoir été violemment combattu par la junte et par le FPI, le "Vieux Parti" a démontré sa résistance, et aussi le fait que le FPI, parti minoriaire, a été porté au pouvoir parce que les élections étaient calamiteuses. Les réalités sur le terrain ont certes changé avec les migrations massives créées par l`instabilité politique, l`insécurité et la pauvreté. Mais la politique est aussi un art de s`adapter aux réalités du terrain et aux contingences des conjonctures économiques et sociales.
Les régions où le RDR l`a emporté ont un nombre de communes sans commune mesure avec leur poids démographique. C`est un avantage accordé par l`Etat au Nord dans le cadre de l`encadrement administratif et social des régions. Ainsi la région des Savanes, avec 6% de la population ivoirienne accapare 24 communes contre 30 pour la Région des Lagunes contrôlée par le PDCI en 2001 sur un territoire abritant 24% de la population ivoirienne. De même, le Denguélé (1,45% de la population, 12 communes) et le Worodougou (3,% de la population et 14 communes) sont très largement favorisées dans la distribution géographique des communes. Le poids démographique de ces régions est relativement marginal dans une élection présidentielle, même si chaque voix pèse dans une telle élection. Au total, la distribution très inégale des communes largement en faveur de la zone des savanes fait rêver et espérer le RDR. Mais le champ de bataille de trouve en zone forestière, aire de concentration maximale des Ivoiriens, avec une tendance très lourde au glissement des ivoiriens vers le sud et vers la frange littorale et la métropole abidjanaise.
Etat des lieux sur un champ de bataille politique piège
Il y a, en Côte d`Ivoire, une tendance très lourde à l`affaiblissement du poids démographique de la zone nord du fait d`un processus de méridionalisation du peuplement très net depuis l`aube de l`indépendance (cf. tableau 2). Ce processus n`est nullement lié à un déterminisme des milieux naturels. L`histoire coloniale, la force des pôles urbains officiellement programmés (Côte d`ivoire 2000) et des aires géo-agricoles, le choix volontariste de partir de l`agriculture comme pilier du développement en misant sur l`impulsion de l`héritage colonial : la production du café et du cacao, les courants migratoires internes et internationaux dans un pays libéral, accueillant et ouvert commandent globalement ce processus. Cette dynamique a été soutenue, depuis 1950, par le port d`Abidjan et, à partir des années 1970, par le port de San Pedro. La complémentarité de ces facteurs a totalement remanié les paysages humains du référent précolonial dans les régions situées au sud de l`axe Bondoukou-Séguéla.
Au nord de cet axe, le peuplement est encore structuré sur les bases des composantes socio-démographiques du référent précolonial qui dominent largement. Les régions ethniques akan traditionnelles sont par contre, au sud-est de cet axe, plus peuplées d`immigrés en provenance des autres régions du pays et des Etats circumvoisins que d`autochtones. De même, les espaces krou en milieu bété, wè et bakwé au sud-ouest sont plus allochtones (autres Ivoiriens) et allogènes (immigrés étrangers) qu`autochtones (Cf. la carte ci-après). L`homogénéité des espaces ethno-culturels du nord contraste ainsi avec la bigarrure du paysage humain dans l`aire forestée du sud ivoirien. Toute la zone forestière est devenue un microcosme de la Côte d`Ivoire des ethnies et de l`Afrique de l`Ouest.
Cette évolution du paysage humain continuellement retouché met à mal les plans de ceux qui misent sur le facteur ethnique pour gagner une élection dans leur région. La tendance est, en Côte d`Ivoire, à l`intégration des hommes et des activités sur le terrain dans le melting-pot, le vaste creuset qu`est la zone forestière. Malheureusement, les mentalités sont en retard sur les réalités du terrain, aidées en cela par des ethnocentristes notoires, hélas ! Ils sont des leaders politiques de gauche dans certaines régions. Dans une mouvance qui conduit irrémédiablement, avec le temps, au mixage des ethnies et aux brassages physiques et culturels, le littoral ivoirien est un nouveau monde à part dans un pays démographiquement neuf. Les technocraties politiques, plus que les braves et pauvres paysans et les néo-citadins à la recherche de numéraire, sont les responsables des dérives qui mettent notre démocratie en danger dans nos régions forestières. (Voir tableau 2).
Dans le champ de bataille politique de la zone forestière, le boycott actif, l`empêchement de vote, et maintenant l`empêchement de s`enrôler, pratiques du FPI, parti de celui qui préside aux destinées de notre pays depuis octobre 2000, n`ont pas d`autre explication que la conquête ou la conservation du pouvoir politique. Mais ce parti veut-il vraiment aller à des élections dont il freine mécaniquement et cyniquement l`organisation ? Il est faible sur le terrain, même dans son prétendu bastion de l`espace krou. La violence étant l`arme des faibles, le FPI mise donc sur la force pour compenser sa faiblesse. (cf. carte ci-jointe).
La carte confirme bien que le pays krou (espace politique réservé au FPI selon Affi N`guessan) n`est plus démographiquement à dominante krou ; elle montre également que le pays akan et l`espace atchan (espace ébrié) n`appartiennent plus eux non plus aux seuls autochtones. C`est une évolution heureuse pour la Côte d`Ivoire malheureusement occultée par nos démocrates autoproclamés de gauche. La faiblesse de la culture démocratique des Re-fondateurs et leur propension à utiliser la violence pour gérer nos rapports politiques sont les principales menaces qui planent ainsi sur les futures élections, parce que certains Ivoiriens veulent demeurer les propriétaires exclusifs de leurs terres ancestrales dans un pays d`intense mobilité. Ils veulent également que tout immigré ivoirien dans cet espace krou vote FPI. "Un étranger qui arrive dans une région doit savoir qu`il est chez des gens. Par conséquent, il doit avoir le comportement conforme aux usages de ses hôtes. Quand tu vis dans une région qui est FPI et que tu votes contre le choix de ceux qui t`ont donné la terre, ils ne vont pas te regarder sans réagir. Alors, si tu veux vivre en paix avec tes hôtes, tu dois voter le candidat de leur choix (Affi N`Guessan, ex-Premier Ministre FPI de Côte d`Ivoire, (soir Info, 24 octobre 2004, à Bloléquin, devant la communauté baoulé).
Ces propos dignes d`un Goebbels de l`Allemagne hitlérienne devant des Baoulé, des Ivoiriens ? doivent faire trembler d`effroi tout autre Ivoirien et tout humain qui croit en l`avenir de la construction de la démocratie comme valeur universelle. Ils font peur pour le déroulement des futures élections en zone krou, territoire FPI autoproclamé. Ils font peur pour l`avenir de l`intégration et l`unité du peuple ivoirien. Le Centre-ouest est un champ de bataille politique piégé par le parti qui veut "fonder une nation africaine démocratique et socialiste en Côte d`Ivoire" (programme de gouvernement du congrès des 09-10 juillet 1999). Les vrais socialistes, les Hollande, les Ségolène, ont compris que nos Goebbels sont infréquentables et ont eu raison de prendre leur distance vis-à-vis du FPI. La Fondation Jean-Jaurès n`a rien compris, quant à elle, du sinistre projet déviationniste de nos socialistes tropicaux.
Désaccord avec une interprétation venue de Bengué
Christian Bouquet pense que " les indications qui étaient sorties des municipales de 2001 ne seront pas très éloignées de ce qui pourrait sortir d`un scrutin présidentiel 2009 s`il était juste, équitable" (Le Nouveau Réveil, 30 décembre 2008). Nous en doutons. D`innombrables variables à prendre en compte à partir de la réalité du terrain ont été occultées, et cela affaiblit ce jugement venu de Bengué. Lesquelles ? Motus ! Pour des raisons de stratégie électorale. Nous nous connaissons mutuellement sur notre terrain. La logique impersonnelle et froide du raisonnement cartésien ne peut pas démêler aisément les subtilités des itinéraires d`une campagne électorale ivoirienne dans le pays profond. Ce qui devrait retenir l`attention à Bengué, en Europe, aux USA, dans la CEDEAO et en Afrique, c`est que la seule élection que le FPI a gagnée, calamiteusement, est celle organisée par le regretté chef de la junte, après avoir pactisé avec lui. Le FPI a perdu aux municipales après un court rêve aux législatives bercé par les technologies électorales vite décryptées, corrigées et annihilées, au cœur du système démo-économique ivoirien, c`est-à-dire la métropole abidjanaise et toute sa périphérie. Le FPI a perdu encore globalement aux élections départementales remportées également par un PDCI pourtant déboussolé par l`irruption de l`armée sur la scène politique en 1999. Aujourd`hui, le "Vieux Parti" a retrouvé son équilibre, et les conditions lui sont moins défavorables qu`en 2000.
En Côte d`Ivoire, celui qui organise ne gagne donc pas nécessairement ces élections depuis 2000. Le FPI le sait. La peur de perdre ne justifie-elle pas alors les stratégies concoctées pour faire reculer indéfiniment les élections en privant la CEI de moyens financiers indispensables ment sur notre terrain. La logique impersonnelle et froide du raisonnement cartésien ne peut pas démêler aisément les subtilités des itinéraires d`une campagne électorale ivoirienne dans le pays profond. Ce qui devrait retenir l`attention à Bengué, en Europe, aux USA, dans la CEDEAO et en Afrique, c`est que la seule élection que le FPI a gagnée, calamiteusement, est celle organisée par le regretté chef de la junte, après avoir pactisé avec lui. Le FPI a perdu aux municipales après un court rêve aux législatives bercé par les technologies électorales vite décryptées, corrigées et annihilées, au cœur du système démo-économique ivoirien, c`est-à-dire la métropole abidjanaise et toute sa périphérie. Le FPI a perdu encore globalement aux élections départementales remportées également par un PDCI pourtant déboussolé par l`irruption de l`armée sur la scène politique en 1999. Aujourd`hui, le "Vieux Parti" a retrouvé son équilibre, et les conditions lui sont moins défavorables qu`en 2000.
En Côte d`Ivoire, celui qui organise ne gagne donc pas nécessairement ces élections depuis 2000. Le FPI le sait. La peur de perdre ne justifie-elle pas alors les stratégies concoctées pour faire reculer indéfiniment les élections en privant la CEI de moyens financiers indispensables pour maîtriser dans un temps raisonnable l`organisation des élections ? Quelle dignité avons-nous à ne pas pouvoir programmer, en neuf ans, le financement d`une élection nationale, alors que nous clamons notre souveraineté sur tous les toits et que nous manipulons grâce à des ordonnances anticonstitutionnelles, des budgets de souveraineté colossaux immédiatement disponibles pour la primature et la présidence ? Mais quel est cet Etat africain dont le gouvernement n`arrive pas à délivrer des pièces d`identité à ses nationaux et à quoi ont servi, en définitive, les moyens financiers dégagés pour l`ONI et les sommes prélevées pour notre identification avant septembre 2002 ? Pleure, oh Côte d`Ivoire défigurée par la Re-fondation.
Le FPI ne peut pas apprendre à faire la grimace aux plus vieux singes politiques du pays et de l`Afrique au sud du Sahara après l`ANC rassemblés dans le RHDP. Il organisera les élections et les perdra. Sans que le ciel tombe, comme en 2000, sur la tête des Ivoiriens. Pour le progrès de la démocratie dans notre pays et en Afrique. Mais quand, et après combien d`autres accords complémentaires de Ouaga ? Le problème, pour le FPI et les Ivoiriens, est que le succès des Re-fondateurs passe par des élections calamiteuses. Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Le FPI a peur des urnes transparentes. Cette constatation renvoie à la problématique majeure du dénouement des futures élections sur un continent où on veut nous faire admettre que celui qui organise les élections doit absolument gagner. On finit même par l`admettre dans l`Union africaine (Cas du Zimbabwe et du Kenya). Mais pourquoi diantre s`en prendre au peuple guinéen qui cherche, en interne, à juguler un demi-siècle de dictature et d`immobilisme pour un pays riche d`un potentiel naturel scandaleux avec la défense de la sacro-sainte constitution ? Où étaient ces constitutionnalistes quand le régime qui a construit un des pays africains ayant une petite audience internationale et un poids économique régional incontestable lorsque l`irruption des militaires sur la scène politique stoppait la marche de la Côte d`Ivoire vers le progrès ?
Promouvoir un Etat ivoirien de droit respectueux de la sécurité et de la vie du citoyen autour d`un Président qui ne soit pas l`homme providentiel qui aide chacun à résoudre ses problèmes personnels ; lutter contre l`idée reçue voulant que celui qui organise les élections les gagne en Afrique; débarrasser la Côte d`Ivoire de ses très intelligents prédateurs de fonds publics, plus résistants que le virus du SIDA dans le développement de stratégies d`adaptation à l`évolution de l`environnement providentiel de notre présidence. Voilà les grandes menaces et/ou enjeux des élections, face à l`avenir de notre Côte d`Ivoire en déclin. Le maintien du système FPI-Refondation signifierait un recul et une catastrophe pour plusieurs générations dans un pays clé de l`Afrique de l`Ouest.
Pour le moment, les Re-fondateurs, démocrates autoproclamés, monopolisent les antennes de la radio et de la télévision pour désinformer en contaminant l`information afin de " gagner et gagner " à tout prix. Pour le court temps où la parole sera redistribuée équitablement, leurs gâchis ne leur faciliteront pas la tâche dans le débat d`idées devant un parti politique qui a formé, avant 1999, 51% des étudiants inscrits dans le cycle supérieur des huit pays de l`UEMOA. Désormais le terrain de la bataille des idées hors RTI sera occupé par d`autres interlocuteurs issus de la période où aller à l`école était la priorité pour la jeunesse ivoirienne. Ils sont encore très nombreux au PDCI. Le concours des mercenaires dépêchés de Bengué par la Fondation Jean-Jaurès pour prolonger le malaise ivoirien n`effraie personne. Bonne arrivée, bon séjour et bonne année 2009 en ces temps de veille stratégique.
Force Universitaire d`Appui au PDCI-RDA (FUAP)