De juin 2008 à Janvier 2009, cela fait maintenant six mois que les principaux dirigeants de la filière café-cacao sont internés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) pour malversation et détournement de l'argent des paysans. Après six mois de détention préventive sans procès, il est à craindre présentement qu'ils ne soient libérés sans condition.
Dans la procédure, selon des juristes, il y a ce qu'on appelle le délai de prescription qui dit qu'après un certain temps de détention ou même de plainte, si aucune audience ne vient juger la faute et prendre des sanctions, l'affaire est prescrite et toutes les procédures de poursuites sont éteintes. Dans le cas d'espèce, les principaux dirigeants de la filière café-cacao interpellés en juin dernier, n'ont été qu'entendu dans le cadre de l'instruction du dossier. Ils ont donc été envoyés à la MACA dans le cadre d'une détention préventive. Ils n'ont jusque-là pas été jugés, encore moins condamnés. Si ce qui leur est reproché engageait moins d'argent, ils n'auraient même pas été en détention préventive à la MACA. Puisqu'il s'agit de milliards, ils sont en détention. Mais là aussi, un procès en bonne et due forme aurait dû être ouvert dans un délai de 4 mois à 6 mois. Ce n'est hélas pas le cas présentement. Tout comme aucun juge ne décide de la prorogation du délai de prescription, comme la loi l'y autorise. Dans cette situation, après 6 mois, il se pourrait que Tapé Do, Henri Amouzou, Zoungrana Placide, Angélique Kili, Théophile Kouakou et autres soient mis en liberté sans condition. Ce qui revient à dire qu'ils reprennent tranquillement leurs activités, au nez et à la barbe de ceux qu'ils auront grugés. Au nez et à la barbe des paysans dont ils détourné l'argent. Et l'affaire pourrait être ainsi close sans que la vérité n'ait éclaté et sans que les coupables du vol de l'argent des paysans aient été sanctionnés.
Eddy Péhé
Dans la procédure, selon des juristes, il y a ce qu'on appelle le délai de prescription qui dit qu'après un certain temps de détention ou même de plainte, si aucune audience ne vient juger la faute et prendre des sanctions, l'affaire est prescrite et toutes les procédures de poursuites sont éteintes. Dans le cas d'espèce, les principaux dirigeants de la filière café-cacao interpellés en juin dernier, n'ont été qu'entendu dans le cadre de l'instruction du dossier. Ils ont donc été envoyés à la MACA dans le cadre d'une détention préventive. Ils n'ont jusque-là pas été jugés, encore moins condamnés. Si ce qui leur est reproché engageait moins d'argent, ils n'auraient même pas été en détention préventive à la MACA. Puisqu'il s'agit de milliards, ils sont en détention. Mais là aussi, un procès en bonne et due forme aurait dû être ouvert dans un délai de 4 mois à 6 mois. Ce n'est hélas pas le cas présentement. Tout comme aucun juge ne décide de la prorogation du délai de prescription, comme la loi l'y autorise. Dans cette situation, après 6 mois, il se pourrait que Tapé Do, Henri Amouzou, Zoungrana Placide, Angélique Kili, Théophile Kouakou et autres soient mis en liberté sans condition. Ce qui revient à dire qu'ils reprennent tranquillement leurs activités, au nez et à la barbe de ceux qu'ils auront grugés. Au nez et à la barbe des paysans dont ils détourné l'argent. Et l'affaire pourrait être ainsi close sans que la vérité n'ait éclaté et sans que les coupables du vol de l'argent des paysans aient été sanctionnés.
Eddy Péhé