Le ministre d’Etat, M. Paul Antoine Bohoun Bouabré veut faire de la région du Haut-Sassandra, le grenier des voix pour la victoire du président Laurent Gbagbo dont il est directeur départemental de campagne à Issia. Il va au-delà du département, pour capitaliser l’électorat de toute la région du Haut-Sassandra qui compte les départements d’Issia, Daloa, Vavoua et Zoukougbeu. Pour gagner ce pari, le ministre a rencontré mercredi à sa résidence, les élus et cadres de ces départements afin de mener des actions concertées pour un enrôlement massif des populations dans la région.
Pour Bohoun Bouabré, les cadres et les élus du Haut-Sassandra doivent échanger les expériences pour réussir l’opération d’identification des populations et le recensement électoral. Réussir cette opération veut dire, selon lui, que l’enrôlement doit faire objet d’une attention particulière pour que tous les potentiels électeurs de Laurent Gbagbo soient enrôlés dans la région. «Si Gbagbo perd les élections, nos petits calculs tombent à l’eau. Impliquons-nous dans l’enrôlement pour gagner les batailles futures qui sont inévitables. Nous devons jouer la carte de la solidarité au niveau régional pour faire gagner Laurent Gbagbo. N’ayons pas d’arrière-pensée, il ne faut pas avoir peur de son frère, laissons notre amour propre, notre orgueil, laissons les rancoeurs», a-t-il fait savoir. Avant de demander l’état des lieux, concernant l’opération d’enrôlement, dans chaque département.
Dans l’ensemble, c’est dans le même environnement de fraude que se déroule l’opération. Il ressort des témoignages que malgré la mise en garde faite aux ressortissants de la CEDEAO, ceux-ci sont poussés par le Rassemblement des républicains (RDR) à aller se faire enrôler. Pour M. Guédé Béhinan, DDC de Daloa, la bataille doit être menée dans les villes où les cas de fraude sont multiples. Selon M. Gnolou Séri, maire de Gboguhé, il faut prendre conscience du danger qui guette les Ivoiriens. «On ne peut pas promettre des élections propres et travailler dans le noir pour organiser des élections qui vont aboutir à la guerre», s’est-il interrogé. Le président du Conseil général de Vavoua, Hué Bi Séhi a dit ne pas comprendre le déroulement de l’enrôlement dans les zones CNO des Forces nouvelles. A l’en croire, à Vavoua, non seulement les centre de collectes ne sont pas sécurisés, mais la guerre a favorisé un mouvement de populations venues des pays voisins au point que personne ne sait exactement qui est concrètement concerné par l’opération.
En outre, il a indiqué que dans le département, aucun village n’est électrifié. Ce qui est un handicap au fonctionnement du matériel avec lequel l’opération est conduite. Selon Hué Bi la destruction des registres d’état civil fait que les populations ne peuvent pas disposer de pièces pour se faire enrôler. Intervenant, le directeur général de la SODEMI, M. Likane a demandé que l’opération connaisse un prolongement afin de satisfaire la population cible.
Pour le Pr. Kata Kéké, député de Gadouan, en plus de toutes les actions à mener, il faut remobiliser les populations qui sont visiblement gagnées par une démotivation. Il a expliqué que le RDR pousse les gens à frauder à visage découvert pour ensuite les brandir comme étant des cas d’exclusion si ces personnes étaient rejetées au moment des croisements. Mais, ils ont tous salué la démarche du ministre Bohoun Bouabré et ont demandé que ces rencontres soient institutionnalisées.
A toutes les préoccupations exprimées, le ministre d’Etat leur a demandé de se retrouver régulièrement pour ensemble trouver des solutions. Sur les cas de fraude, il a indiqué que l’opération d’enrôlement est une occasion pour ceux qui veulent avoir la nationalité ivoirienne sans engager la procédure régulière. Parlant de la durée de l’opération, il a fait remarquer : «On était parti pour enrôler 12 millions de personnes en 45 jours. Mais en 3mois, on a enrôlé que 2 millions. Raisonnablement, on ne peut pas arrêter l’opération à la date indiquée parce qu’il reste encore des gens à faire enrôler».
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr
Pour Bohoun Bouabré, les cadres et les élus du Haut-Sassandra doivent échanger les expériences pour réussir l’opération d’identification des populations et le recensement électoral. Réussir cette opération veut dire, selon lui, que l’enrôlement doit faire objet d’une attention particulière pour que tous les potentiels électeurs de Laurent Gbagbo soient enrôlés dans la région. «Si Gbagbo perd les élections, nos petits calculs tombent à l’eau. Impliquons-nous dans l’enrôlement pour gagner les batailles futures qui sont inévitables. Nous devons jouer la carte de la solidarité au niveau régional pour faire gagner Laurent Gbagbo. N’ayons pas d’arrière-pensée, il ne faut pas avoir peur de son frère, laissons notre amour propre, notre orgueil, laissons les rancoeurs», a-t-il fait savoir. Avant de demander l’état des lieux, concernant l’opération d’enrôlement, dans chaque département.
Dans l’ensemble, c’est dans le même environnement de fraude que se déroule l’opération. Il ressort des témoignages que malgré la mise en garde faite aux ressortissants de la CEDEAO, ceux-ci sont poussés par le Rassemblement des républicains (RDR) à aller se faire enrôler. Pour M. Guédé Béhinan, DDC de Daloa, la bataille doit être menée dans les villes où les cas de fraude sont multiples. Selon M. Gnolou Séri, maire de Gboguhé, il faut prendre conscience du danger qui guette les Ivoiriens. «On ne peut pas promettre des élections propres et travailler dans le noir pour organiser des élections qui vont aboutir à la guerre», s’est-il interrogé. Le président du Conseil général de Vavoua, Hué Bi Séhi a dit ne pas comprendre le déroulement de l’enrôlement dans les zones CNO des Forces nouvelles. A l’en croire, à Vavoua, non seulement les centre de collectes ne sont pas sécurisés, mais la guerre a favorisé un mouvement de populations venues des pays voisins au point que personne ne sait exactement qui est concrètement concerné par l’opération.
En outre, il a indiqué que dans le département, aucun village n’est électrifié. Ce qui est un handicap au fonctionnement du matériel avec lequel l’opération est conduite. Selon Hué Bi la destruction des registres d’état civil fait que les populations ne peuvent pas disposer de pièces pour se faire enrôler. Intervenant, le directeur général de la SODEMI, M. Likane a demandé que l’opération connaisse un prolongement afin de satisfaire la population cible.
Pour le Pr. Kata Kéké, député de Gadouan, en plus de toutes les actions à mener, il faut remobiliser les populations qui sont visiblement gagnées par une démotivation. Il a expliqué que le RDR pousse les gens à frauder à visage découvert pour ensuite les brandir comme étant des cas d’exclusion si ces personnes étaient rejetées au moment des croisements. Mais, ils ont tous salué la démarche du ministre Bohoun Bouabré et ont demandé que ces rencontres soient institutionnalisées.
A toutes les préoccupations exprimées, le ministre d’Etat leur a demandé de se retrouver régulièrement pour ensemble trouver des solutions. Sur les cas de fraude, il a indiqué que l’opération d’enrôlement est une occasion pour ceux qui veulent avoir la nationalité ivoirienne sans engager la procédure régulière. Parlant de la durée de l’opération, il a fait remarquer : «On était parti pour enrôler 12 millions de personnes en 45 jours. Mais en 3mois, on a enrôlé que 2 millions. Raisonnablement, on ne peut pas arrêter l’opération à la date indiquée parce qu’il reste encore des gens à faire enrôler».
Benjamin Koré benjaminkore@yahoo.fr