“Opération qualité-quantité-croissance ». C’est sur ce thème que les différents acteurs de la filière (après celui du recensement qui a occasionné de nombreux débats le mercredi dernier) ont planché hier à l’hôtel Président de Yamoussoukro. M. Robert Yapo, membre du Comité de gestion de la filière café-cacao (Cgfcc), lors de la présentation du Programme qualité, quantité et croissance (2QC) a évoqué les enjeux dudit programme. Il s’agit pour le Cgfcc de maintenir et optimiser la production du café-cacao de la Côte d’Ivoire dans un contexte caractérisé par la compétition du cacao avec d’autres cultures pérennes (hévéa) ; maintenir la position de premier producteur mondial de cacao dans un contexte concurrentiel ; satisfaire la demande des consommateurs de plus en plus exigeants en matière de qualité des produits marchands ; mobiliser les ressources et expertises techniques et financières pour promouvoir une économie cacaoyère durable dans un cadre de partenariat public-privé. L’objectif du programme 2QC est donc d’améliorer les revenus des producteurs et de leurs communautés par la valorisation de la production ivoirienne sur le marché national et international. Il vise de même à structurer le milieu rural, améliorer la productivité et disposer d’une production de qualité bord champ. Il compte également améliorer le système de mise à marché de la production nationale, compatible avec les engagements internationaux de la Côte d’Ivoire et assurer un soutien aux coopératives. Selon M. Yapo, les axes stratégiques de ce programme s’articulent, entre autres, autour de l’amélioration de la productivité-qualité au champ, du renforcement des capacités des coopératives, de l’amélioration du système de commercialisation intérieur et extérieur. Sans oublier la diversification des sources de revenus ou encore la réalisation d’infrastructures en milieu rural. D’autres communications relatives au binôme café-cacao et portant sur la qualité pré et post récolte (Anader, Stcp), la qualité à l’exportation (Bcc, Gepex), les autres normes (Lanada, Cnra) ont été prononcées. Avec en prime la restitution du compte-rendu de la mission du Cgfcc et du Conseil national des sages. Les producteurs, dans leurs remarques et suggestions, ont souhaité véritablement être associés aux instances de décision, car estimant qu’ils sont outillés pour faire valoir leurs idées. Faut-il le rappeler, les pertes enregistrées par l’Etat ivoirien au niveau du café-cacao sont estimées à plus d’une centaine de milliards de FCFA par an.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA