Les travaux se sont poursuivis, hier, sur la qualité et les conditions de vie des producteurs ivoiriens de café-cacao. L`exemple du Ghana voisin n`a pas échappé aux planteurs qui l`ont régulièrement cité en matière de cacaoculture et caféiculture. Kassi Kouao (Bobi Solo), producteur dans le Sud Comoé, Fulgence N`guessan, président de Kavokiva, une des coopératives de café-cacao les mieux structurées du pays, Parfait Tchédé Tchédé, planteur dans l`Ouest ivoirien… ont insisté sur la nécessité pour l`Etat, mais également pour le comité de gestion de la filière, de prendre la meilleure option pour le développement du monde paysan et singulièrement pour l`amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs. Ainsi, les actions à venir doivent contribuer à optimiser concrètement les revenus de ces "braves" paysans. "Il n`y a pas de cadre de travail où les producteurs sont réellement impliqués dans les activités les concernant. Personne ne peut mieux faire le travail que le planteur lui-même. Avec tout ce qui se passe, l`avenir du producteur ivoirien est compromis". Le trop plein d`ateliers ou de séminaires a été dénoncé. Et pour ces paysans, une solution doit être enfin trouvée à leurs difficultés. Des remarques enregistrées au terme d`une communication dite par Robert Yapo, membre du comité de gestion de la filière café-cacao, Cgfcc, sur la présentation du concept Qualité, quantité et croissance, 2qc. Dont l`objectif global, celui d`"améliorer les revenus des producteurs et de leurs communautés par la valorisation de la production ivoirienne sur le marché national et international" répond à des besoins spécifiques : "structurer le milieu rural ; améliorer la productivité ; disposer d`une production de qualité bord champ ; améliorer le système de mise à marché de la production nationale, compatible avec les engagements internationaux de la Côte d`Ivoire". Mais avant, le conférencier a établi un diagnostic de la situation. Qui présente des menaces sérieuses pour le binôme café-cacao. Il s`agit entre autres de la forte pression des parasites due aux maladies et insectes (swollen shoot, pourriture brune…) ; des problèmes fonciers ; de l`insécurité foncière ; de la perte de la valeur origine ivoire ; du vieillissement des producteurs et du désintéressement des jeunes aux métiers de la terre ; de l`instabilité des prix et faibles revenus des producteurs ; de l`exigence des consommateurs en matière de normes de qualité ; de l`augmentation des coûts de production avec la mise en oeuvre des normes…D`autres conférences ont également prononcées.
Parfait Tadjau,
Envoyé spécial à Yamoussoukro
Parfait Tadjau,
Envoyé spécial à Yamoussoukro