Issus de la génération Dougbo, les ressortissants du village d’ Anan, situé à quatre kilomètres de Bingerville, ont marché vendredi dernier sur la préfecture d’Abidjan pour protester contre une décision du préfet d’Abidjan. De quoi s’agit-il ? En septembre dernier, le chef de terre Agah Danoh Louis, sur décision du préfet d’Abidjan, Sam Etiassé annonce la fin du pouvoir des Gnando. L’ordre est donc donné au collège des sages de désigner un intérimaire. Les quatre classes d’âge du village proposent huit noms. Après des enquêtes de moralité, Aboussou Djama Pascal est retenu pour diriger le village en attendant qu’un arrêté préfectoral vienne le confirmer dans ses fonctions. C’est dans cette attente que le préfet Sam Ettiassé convoque le 6 janvier, le village et propose un nouveau chef intérimaire en la personne d’Akossi Lambert. C’est ce choix qui a provoqué la colère de la génération Dougbo. Parce que, disent-ils, ce dernier aurait été déchu de son titre de doyen de la génération Dougbo pour mauvaise gestion, vente illicite de terrains et malversations avérées de patrimoines communautaires. «La génération Dougbo rejette donc cette décision du préfet », a averti le porte-parole des marcheurs, M. Koutouan Julien, président des jeunes du village. Le préfet Sam Ettiassé étant absent au moment des faits, les Dougbo menacent de revenir à la charge si les choses restent en l’état. Même si le directeur de cabinet du préfet croit que le pire a été évité. «Nous nous sommes entendus sur le minimum» a souligné Koutouan Julien.
Gueu Edison
Correspondant
Gueu Edison
Correspondant
