Le Conseil national des sages (Cns) a rejeté le samedi 9 janvier dernier, à l'hôtel président de Yamoussoukro, les résultats du recensement des producteurs. Par conséquent, il a fait des propositions et recommandations. Entre autres, l'implication du Comité de gestion de la filière café-cacao (Cgfcc) et le Cns dans toutes les étapes du déroulement de l'opération de recensement, l'exécution, le suivi, l'évaluation et la validation, de la méthodologie de travail du cabinet SCA par les structures compétentes de l'Etat. Sans oublier toutes les améliorations proposées dans la poursuite de l'opération. Aussi bien dans les zones couvertes que dans les nouvelles zones à couvrir, condition sine qua non de toute validation. Emboîtant le pas au Cns, les participants ont donné leur vision sur la nouvelle filière. Après avoir égrené le chapelet de leurs difficultés, ils ont recommandé la mise en œuvre d'un mécanisme efficace d'information et de sensibilisation de proximité des producteurs en vue d'améliorer le taux de couverture de l'opération de recensement, la publication et la diffusion des données. Quant à l'amélioration de la qualité du café et du cacao, il a été décidé de prendre en compte les exigences des consommateurs, et la nécessité de mettre en place une stratégie pour anticiper sur les menaces et les enjeux de la pérennisation de la filière, l'évaluation et la restructuration des coopératives. Enfin, les partisans ont préconisé le renforcement des capacités des producteurs aux techniques de production durable du cacao et du café, notamment par l'extension de l'approche champ école paysan, à toutes les zones de production pour ne citer que ces quelques cas-là. Il faut noter que dans son enquête, le cabinet a recensé 415 mille 388 producteurs dans les régions du Bas-Sassandra, du Fromager, du Haut Sassandra, de l'Agnéby, des Lacs, du Zanzan etc. La même enquête relève l'existence de 573 mille 646 plantations, sur une superficie de 2231446 hectares. Considéré comme résultat partiel par le cabinet SCA, aucun producteur ne l'a approuvé d' autant plus que ce sont, au total 3 milliards de Fcfa qui ont été engloutis dans ce projet dont les résultats font l'objet de vives critiques.
Bertrand Bahi, à Yamoussoukro
Bertrand Bahi, à Yamoussoukro