Excellence, le premier janvier 2009, Haïti, votre pays, a 205 ans. En tant qu’ambassadeur de la première République noire indépendante aux Etats-Unis, quel sentiment anime le peuple haïtien de voir un président noir élu à la Maison-Blanche…
relativement au combat pour la liberté de l’Homme noir?
Pour répondre à votre question, je voudrais avant tout partager une expérience personnelle avec vous. Je suis arrivé dans ce pays en 1954 comme étudiant. Et comme vous le savez, cette année 1954 était l’année de Brown vs the Board of Education. C’était donc l’année au cours de laquelle la Cour Suprême des Etats-Unis avait supprimé la ségrégation raciale dans les établissements scolaires. En son temps j’avais reçu deux bourses pour aller dans deux universités du sud que j’ai refusées parce que je savais que je ne pouvais pas m’adapter à la ségrégation. J’ai aussi reçu une bourse de l’université de Chicago, mais je me suis dit qu’il fallait que je fasse au moins l’expérience de la ségrégation dans ce pays. Ainsi, lorsque j’atterris à Key West, dans l’Etat de la Floride, j’embarque dans un autobus pour aller jusqu’à Chicago. Je m’assieds au second siège. Tous les Noirs qui montaient dans le bus me regardaient, me dépassaient et s’en allaient à l’arrière de l’autobus. C’était la loi dans le temps. Les Blancs qui montaient me regardaient eux aussi et s’asseyaient sur les sièges soit en face, soit derrière ou devant moi. Pas à côté de moi. Finalement, le chauffeur monte, me regarde et me dit, «To the back, to the back !» à l’arrière ! Et moi, j’ai joué les idiots ; j’ai ouvert les yeux grandement et j’ai dit, «me no speak english.» je sors mon passeport que je lui montre. Et, il s’écrie à haute voix, «This is damn foreigner, we better not fool around with him!» (Trad : Voici un damné d’étranger, autant le laisser tranquille ! » Aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, ce noir qui était coincé à l’arrière de l’autobus est maintenant chauffeur de l’autobus. Mais pas seulement chauffeur, il est manager de la compagnie d’autobus et donne des instructions à tous les chauffeurs, qu’ils soient Blancs ou Noirs. Moi, je vois cela comme une victoire personnelle que j’ai vécue pendant longtemps. Et je dis que le peuple américain est un peuple vraiment démocratique. Vous savez, les noirs aux USA ne représentent que seulement 13% de la population américaine. Donc, si aujourd’hui Obama est président, ce n’est pas seulement une affaire de Noirs, c’est une affaire de toute la nation américaine. Je crois que ce pays a fait un bond en avant et nous autres pays du Tiers monde et particulièrement en Haïti, nous nous attendions à de meilleures relations avec les Etats-Unis.
Au lancement de sa campagne en février 2007, aviez-vous cru en la victoire d’Obama?
-Je l’ai cru. Je l’ai cru un peu plus tôt. Et ici encore, je vais vous raconter une autre histoire. Rappelez-vous son discours à la Convention démocratique en 2004. En tant qu’ambassadeur, nous étions les invités du département d’Etat dans le cadre du corps diplomatique. J’étais là-bas avec ma femme. Et quand nous avions regagné l’hôtel, ma femme était si heureuse comme une enfant et elle me disait : ce garçon serait le prochain président des Etats-Unis. Le discours qu’elle a entendu ce monsieur prononcer l’a tellement convaincue qu’elle a dit que ce discours est celui d’un chef d’Etat. Ça, c’était en 2004. Alors quand la campagne a commencé, elle m’a répété la même chose en me disant que Obama serait élu président. L’élection d’Obama, le premier Africain-Américain à la Maison-Blanche, a-t-elle changé la vision du monde sur les Noirs, des pays africains ou d’Haïti?
Ecoutez, le 4 novembre ce n’est pas seulement aux Etats-Unis où le peuple était en liesse. C’était partout dans le monde. Obama est comme un président international. On l’a vu quand il s’était rendu, au milieu de sa campagne, à Berlin. Il a pu drainer plus de 200 mille personnes. D’où Obama tire-t-il, selon vous, toute cette énergie de célébrité, du fait qu’il est noir ou du fait que le monde entier voit les choses de façon évolutive ou encore de la situation économique exsangue des USA?
Il faut le dire, la crise économique a beaucoup joué en faveur d’Obama. Mais, en dehors de cela, il a ce don du verbe qui lui permet d’exprimer clairement sa vision de la politique et de la société.
Le verbe, vous avez dit. Hillary Clinton au cours de la campagne a dit d’Obama que c’est juste les phrases ampoulées, le verbe empathique et qu’il n’a aucune notion de la gestion des affaires de l’Etat. Non, Obama ne peut pas seulement être les belles phrases. Pour s’en convaincre, il faut analyser le choix des personnes qui composent son administration. Cela démontre déjà que c’est une personnalité qui a de la suite dans les idées. Dans son choix, il a tendu la main à certaines personnalités issues d’autres familles politiques; il a maintenu certaines personnalités à leur place. Il s’est même retourné vers Hillary Clinton pour lui donner le poste du chef du département d’Etat qui est en fait le poste No 2 de son cabinet. Cela démontre que c’est un type qui n’a pas peur de ses rivaux. Joe Biden, son vice-président, avait dit pire au cours de la campagne, mais voyez-vous Joe Biden est son vice-président aujourd’hui. La marque des grands hommes politiques c’est aussi celui de rassembler. Et cela s’est passé exactement dans mon pays quand le président Préval a été élu en 2006. Il a dit qu’il a été élu par 51% des Haïtiens. Il a composé son gouvernement en faisant appel à des personnalités politiques issues de l’opposition. La devise d’Haïti c’est l’Union fait la force, et je constate que le président élu américain, Barack Obama, fait sienne cette devise haïtienne. Qu’est-ce que les pays africains, telle la Côte d’Ivoire et ceux des Caraïbes, tel Haïti, peuvent attendre de l’élection d’Obama à la Maison-Blanche?
Aux plans politique et économique, il faut noter que nous avons aujourd’hui un président qui peut nous comprendre davantage. Et cela, pas parce qu’il est Noir, mais parce qu’il a visité plusieurs pays pauvres et s’est imprégné de leur réalité quotidienne. Il a vécu une partie de son enfance dans le Tiers-monde. En plus, dès son élection, il a envoyé des signaux positifs qui me confortent dans cette assertion. Excellence, quel est le niveau des relations diplomatiques entre les USA et Haïti?
Nos relations sont au plus haut niveau depuis. De 2004 à 2006, nous avions à Haïti, un gouvernement de transition. Mais depuis l’élection du président Préval en 2006, nos deux pays ont repris des relations bilatérales et une coopération franche. Un exemple, lorsque mon pays a été frappé par les ouragans en août et septembre 2008, les Etats-Unis y ont dépêché des bateaux-hôpitaux. En plus de cela, nos autorités politiques sont régulièrement accueillies à la Maison-Blanche, au Département d’Etat et dans d’autres institutions américaines. Je peux logiquement me féliciter de la bonne santé de nos relations. Et quelles sont les relations entre les pays d’Afrique, particulièrement la Côte d’Ivoire et Haïti?
Haïti n’a pas de représentation diplomatique en Côte d’Ivoire et c’est un tort qu’il va falloir réparer le plus tôt possible. Parce qu’Haïti demeure avant tout rattaché par son histoire, ses hommes, sa religion et sa culture à l’Afrique. Il n’ y a pas de raison que nos deux pays n’aient pas de représentations diplomatiques. L’Afrique reste pour nous Haïtiens, la terre des grands ancêtres.
Interview réalisée par Phil Nomel
Washington, DC
Echos de l’investiture
Un bal pour les militaires
Ce n’est pas seulement chez nous que les militaires sont chouchoutés. Même aux States, on leur accorde une place de choix. Le comité d’organisation de la 56e cérémonie d’investiture présidentielle a inscrit au programme des festivités du 20 janvier 10 bals parmi lesquels un sera spécialement tenu en l’honneur des militaires. Cet événement va magnifier le personnel militaire et ses épouses, de même que les blessés de l’expédition militaire en Irak et en Afghanistan. Les familles des soldats tués et les épouses des soldats déployés sont, eux aussi, invités. Si mon beau Akmel était là, c’est sûr que j’aurais eu un ticket gratuit pour le bal militaire. Le bal aura lieu au national Business Museum à Washington, DC au cas où ça vous tente d’y faire un tour.
Investiture, prières et colère
Le choix du pasteur Rick Warren pour officier la prière au cours de la cérémonie d’investiture du président Obama a provoqué l’ire dans plusieurs milieux et groupes sociaux. D’abord, ce sont les homosexuels et les lesbiennes qui ont vivement protesté contre le choix d’Obama sur Rick Warren, fondateur et pasteur principal de la méga-église Saddleback Church en Californie. Les homos et les lesbos ne veulent pas du Pasteur Warren parce qu’il s’oppose vivement au mariage des homosexuels. «Obama a battu sa campagne sur le thème du changement, pourquoi appointe-t-il quelqu’un qui a une vue ultra-conservatrice de la vie?» se plaignent les homos. Un autre sujet du courroux vient du fait que le pasteur Warren pourrait invoquer le nom de Jésus-Christ au cours de sa prière. Aux Etats-Unis, les prières chrétiennes au cours desquelles on invoque le nom du Christ constituent une offense suprême pour certains. «Les prières ne sont pas des sermons, elles ne sont pas des discours encore moins des déclarations politiques. Elles sont un appel humble et personnel en l’endroit de Dieu», a écrit Warren. Franklin Graham, le fils de l’évangéliste Billy Graham, déclare à son tour qu’il est déplacé de voir quelqu’un changer sa façon de prier parce qu’il se trouve en public. «Pour un chrétien, particulièrement un pasteur évangéliste, la Bible nous dit que nous devons prier au nom de Jésus-Christ. Comment un ministre de Dieu peut-il prier autrement?», interroge-t-il avant de conclure: «si vous ne voulez pas que quelqu’un prie au nom de Jésus, alors n’invitez pas un pasteur évangélique».
Phil Nomel
Bush: l’investiture d’Obama, “un moment extraordinaire”
Le président sortant américain George W. Bush a assuré lundi s’estimer chanceux d’assister à l’investiture de Barack Obama, qui promet selon lui d’être un “moment extraordinaire”, au cours duquel un Noir accédera pour la première fois à la Maison- Blanche. “Après l’élection, j’ai été touché de voir ces gens dire à la télévision “je ne pensais pas assister un jour à l’élection d’un Noir à la présidence”, et beaucoup de gens pleuraient en le disant”, a-t-il déclaré lors de sa dernière conférence de presse avant l’arrivée au pouvoir de M. Obama le 20 janvier. “Je me considère donc chanceux d’être assis au premier rang pour assister à ce qui va être un moment historique pour le pays”, a-t-il souligné. “Je pense que cela va être un moment extraordinaire”, a-t-il ajouté.
AFP
relativement au combat pour la liberté de l’Homme noir?
Pour répondre à votre question, je voudrais avant tout partager une expérience personnelle avec vous. Je suis arrivé dans ce pays en 1954 comme étudiant. Et comme vous le savez, cette année 1954 était l’année de Brown vs the Board of Education. C’était donc l’année au cours de laquelle la Cour Suprême des Etats-Unis avait supprimé la ségrégation raciale dans les établissements scolaires. En son temps j’avais reçu deux bourses pour aller dans deux universités du sud que j’ai refusées parce que je savais que je ne pouvais pas m’adapter à la ségrégation. J’ai aussi reçu une bourse de l’université de Chicago, mais je me suis dit qu’il fallait que je fasse au moins l’expérience de la ségrégation dans ce pays. Ainsi, lorsque j’atterris à Key West, dans l’Etat de la Floride, j’embarque dans un autobus pour aller jusqu’à Chicago. Je m’assieds au second siège. Tous les Noirs qui montaient dans le bus me regardaient, me dépassaient et s’en allaient à l’arrière de l’autobus. C’était la loi dans le temps. Les Blancs qui montaient me regardaient eux aussi et s’asseyaient sur les sièges soit en face, soit derrière ou devant moi. Pas à côté de moi. Finalement, le chauffeur monte, me regarde et me dit, «To the back, to the back !» à l’arrière ! Et moi, j’ai joué les idiots ; j’ai ouvert les yeux grandement et j’ai dit, «me no speak english.» je sors mon passeport que je lui montre. Et, il s’écrie à haute voix, «This is damn foreigner, we better not fool around with him!» (Trad : Voici un damné d’étranger, autant le laisser tranquille ! » Aujourd’hui, plus de 50 ans plus tard, ce noir qui était coincé à l’arrière de l’autobus est maintenant chauffeur de l’autobus. Mais pas seulement chauffeur, il est manager de la compagnie d’autobus et donne des instructions à tous les chauffeurs, qu’ils soient Blancs ou Noirs. Moi, je vois cela comme une victoire personnelle que j’ai vécue pendant longtemps. Et je dis que le peuple américain est un peuple vraiment démocratique. Vous savez, les noirs aux USA ne représentent que seulement 13% de la population américaine. Donc, si aujourd’hui Obama est président, ce n’est pas seulement une affaire de Noirs, c’est une affaire de toute la nation américaine. Je crois que ce pays a fait un bond en avant et nous autres pays du Tiers monde et particulièrement en Haïti, nous nous attendions à de meilleures relations avec les Etats-Unis.
Au lancement de sa campagne en février 2007, aviez-vous cru en la victoire d’Obama?
-Je l’ai cru. Je l’ai cru un peu plus tôt. Et ici encore, je vais vous raconter une autre histoire. Rappelez-vous son discours à la Convention démocratique en 2004. En tant qu’ambassadeur, nous étions les invités du département d’Etat dans le cadre du corps diplomatique. J’étais là-bas avec ma femme. Et quand nous avions regagné l’hôtel, ma femme était si heureuse comme une enfant et elle me disait : ce garçon serait le prochain président des Etats-Unis. Le discours qu’elle a entendu ce monsieur prononcer l’a tellement convaincue qu’elle a dit que ce discours est celui d’un chef d’Etat. Ça, c’était en 2004. Alors quand la campagne a commencé, elle m’a répété la même chose en me disant que Obama serait élu président. L’élection d’Obama, le premier Africain-Américain à la Maison-Blanche, a-t-elle changé la vision du monde sur les Noirs, des pays africains ou d’Haïti?
Ecoutez, le 4 novembre ce n’est pas seulement aux Etats-Unis où le peuple était en liesse. C’était partout dans le monde. Obama est comme un président international. On l’a vu quand il s’était rendu, au milieu de sa campagne, à Berlin. Il a pu drainer plus de 200 mille personnes. D’où Obama tire-t-il, selon vous, toute cette énergie de célébrité, du fait qu’il est noir ou du fait que le monde entier voit les choses de façon évolutive ou encore de la situation économique exsangue des USA?
Il faut le dire, la crise économique a beaucoup joué en faveur d’Obama. Mais, en dehors de cela, il a ce don du verbe qui lui permet d’exprimer clairement sa vision de la politique et de la société.
Le verbe, vous avez dit. Hillary Clinton au cours de la campagne a dit d’Obama que c’est juste les phrases ampoulées, le verbe empathique et qu’il n’a aucune notion de la gestion des affaires de l’Etat. Non, Obama ne peut pas seulement être les belles phrases. Pour s’en convaincre, il faut analyser le choix des personnes qui composent son administration. Cela démontre déjà que c’est une personnalité qui a de la suite dans les idées. Dans son choix, il a tendu la main à certaines personnalités issues d’autres familles politiques; il a maintenu certaines personnalités à leur place. Il s’est même retourné vers Hillary Clinton pour lui donner le poste du chef du département d’Etat qui est en fait le poste No 2 de son cabinet. Cela démontre que c’est un type qui n’a pas peur de ses rivaux. Joe Biden, son vice-président, avait dit pire au cours de la campagne, mais voyez-vous Joe Biden est son vice-président aujourd’hui. La marque des grands hommes politiques c’est aussi celui de rassembler. Et cela s’est passé exactement dans mon pays quand le président Préval a été élu en 2006. Il a dit qu’il a été élu par 51% des Haïtiens. Il a composé son gouvernement en faisant appel à des personnalités politiques issues de l’opposition. La devise d’Haïti c’est l’Union fait la force, et je constate que le président élu américain, Barack Obama, fait sienne cette devise haïtienne. Qu’est-ce que les pays africains, telle la Côte d’Ivoire et ceux des Caraïbes, tel Haïti, peuvent attendre de l’élection d’Obama à la Maison-Blanche?
Aux plans politique et économique, il faut noter que nous avons aujourd’hui un président qui peut nous comprendre davantage. Et cela, pas parce qu’il est Noir, mais parce qu’il a visité plusieurs pays pauvres et s’est imprégné de leur réalité quotidienne. Il a vécu une partie de son enfance dans le Tiers-monde. En plus, dès son élection, il a envoyé des signaux positifs qui me confortent dans cette assertion. Excellence, quel est le niveau des relations diplomatiques entre les USA et Haïti?
Nos relations sont au plus haut niveau depuis. De 2004 à 2006, nous avions à Haïti, un gouvernement de transition. Mais depuis l’élection du président Préval en 2006, nos deux pays ont repris des relations bilatérales et une coopération franche. Un exemple, lorsque mon pays a été frappé par les ouragans en août et septembre 2008, les Etats-Unis y ont dépêché des bateaux-hôpitaux. En plus de cela, nos autorités politiques sont régulièrement accueillies à la Maison-Blanche, au Département d’Etat et dans d’autres institutions américaines. Je peux logiquement me féliciter de la bonne santé de nos relations. Et quelles sont les relations entre les pays d’Afrique, particulièrement la Côte d’Ivoire et Haïti?
Haïti n’a pas de représentation diplomatique en Côte d’Ivoire et c’est un tort qu’il va falloir réparer le plus tôt possible. Parce qu’Haïti demeure avant tout rattaché par son histoire, ses hommes, sa religion et sa culture à l’Afrique. Il n’ y a pas de raison que nos deux pays n’aient pas de représentations diplomatiques. L’Afrique reste pour nous Haïtiens, la terre des grands ancêtres.
Interview réalisée par Phil Nomel
Washington, DC
Echos de l’investiture
Un bal pour les militaires
Ce n’est pas seulement chez nous que les militaires sont chouchoutés. Même aux States, on leur accorde une place de choix. Le comité d’organisation de la 56e cérémonie d’investiture présidentielle a inscrit au programme des festivités du 20 janvier 10 bals parmi lesquels un sera spécialement tenu en l’honneur des militaires. Cet événement va magnifier le personnel militaire et ses épouses, de même que les blessés de l’expédition militaire en Irak et en Afghanistan. Les familles des soldats tués et les épouses des soldats déployés sont, eux aussi, invités. Si mon beau Akmel était là, c’est sûr que j’aurais eu un ticket gratuit pour le bal militaire. Le bal aura lieu au national Business Museum à Washington, DC au cas où ça vous tente d’y faire un tour.
Investiture, prières et colère
Le choix du pasteur Rick Warren pour officier la prière au cours de la cérémonie d’investiture du président Obama a provoqué l’ire dans plusieurs milieux et groupes sociaux. D’abord, ce sont les homosexuels et les lesbiennes qui ont vivement protesté contre le choix d’Obama sur Rick Warren, fondateur et pasteur principal de la méga-église Saddleback Church en Californie. Les homos et les lesbos ne veulent pas du Pasteur Warren parce qu’il s’oppose vivement au mariage des homosexuels. «Obama a battu sa campagne sur le thème du changement, pourquoi appointe-t-il quelqu’un qui a une vue ultra-conservatrice de la vie?» se plaignent les homos. Un autre sujet du courroux vient du fait que le pasteur Warren pourrait invoquer le nom de Jésus-Christ au cours de sa prière. Aux Etats-Unis, les prières chrétiennes au cours desquelles on invoque le nom du Christ constituent une offense suprême pour certains. «Les prières ne sont pas des sermons, elles ne sont pas des discours encore moins des déclarations politiques. Elles sont un appel humble et personnel en l’endroit de Dieu», a écrit Warren. Franklin Graham, le fils de l’évangéliste Billy Graham, déclare à son tour qu’il est déplacé de voir quelqu’un changer sa façon de prier parce qu’il se trouve en public. «Pour un chrétien, particulièrement un pasteur évangéliste, la Bible nous dit que nous devons prier au nom de Jésus-Christ. Comment un ministre de Dieu peut-il prier autrement?», interroge-t-il avant de conclure: «si vous ne voulez pas que quelqu’un prie au nom de Jésus, alors n’invitez pas un pasteur évangélique».
Phil Nomel
Bush: l’investiture d’Obama, “un moment extraordinaire”
Le président sortant américain George W. Bush a assuré lundi s’estimer chanceux d’assister à l’investiture de Barack Obama, qui promet selon lui d’être un “moment extraordinaire”, au cours duquel un Noir accédera pour la première fois à la Maison- Blanche. “Après l’élection, j’ai été touché de voir ces gens dire à la télévision “je ne pensais pas assister un jour à l’élection d’un Noir à la présidence”, et beaucoup de gens pleuraient en le disant”, a-t-il déclaré lors de sa dernière conférence de presse avant l’arrivée au pouvoir de M. Obama le 20 janvier. “Je me considère donc chanceux d’être assis au premier rang pour assister à ce qui va être un moment historique pour le pays”, a-t-il souligné. “Je pense que cela va être un moment extraordinaire”, a-t-il ajouté.
AFP