Le Front populaire ivoirien (FPI) organise le jeudi 15 janvier, un séminaire sur la fraude par rapport à l'opération d'identification et de recensement électoral. Le député Martin Sokouri Bohui, Secrétaire national chargé des élections dudit parti, donne ici les motivations de ce séminaire.
Notre Voie : Monsieur le Secrétaire national chargé des élections, votre parti, le FPI, organise ce jeudi un séminaire sur la fraude par rapport à l'identification et au recensement électoral. Qu'est-ce qui justifie la tenue d'un tel séminaire ?
Martin Sokouri Bohui : je vous remercie de l'occasion que vous me donnez de parler du séminaire que notre parti organise, le jeudi 15 janvier 2009 sur la fraude. Pourquoi la tenue de ce séminaire ? Depuis toujours, le FPI se bat pour la transparence dans les actes gouvernementaux. Le FPI se bat pour la bonne gouvernance. Là où règnent l'illégalité et l'injustice, le FPI réagit toujours. Faut-il en effet rappeler que l'ensemble de la classe politique est unanime à dire qu'on sortira définitivement de la crise par les élections. Ceci signifie qu'elles doivent être transparentes et crédibles de manière à ce que tous ceux qui vont y participer puissent accepter le verdict des urnes. Nous avons aussi dit qu'il y a quatre étapes dans le processus électoral. Les audiences foraines, le recensement électoral, la campagne électorale et le vote à proprement parler. Mais l'étape la plus importante est le recensement électoral. Parce que l'élection se joue à cette étape-là. Nous l'avons déjà dit. Et nous constatons que l'opération d'identification et de recensement électoral qui a cours en ce moment, ne se fait pas dans la régularité. De nombreux cas de fraude sont signalés ça et là. Face à cela, le FPI qui veut moderniser la vie politique nationale et qui tient à la transparence des élections, ne peut pas se taire. Il veut se saisir de cette question à travers un séminaire pour voir son ampleur. C'est pourquoi nous organisons le séminaire du 15 janvier.
N.V. : Qui est concerné par ce séminaire ? Comment va-t-il se dérouler et où se tient-il ?
M.S.B. : Nous demandons aux fédéraux et aux DDC de venir à ce séminaire avec des cas avérés de fraude et des preuves à l'appui. Nous donnerons la parole à quelques DDC responsables des localités où la fraude a été massive. Nous demandons aux fédéraux qui ont des cas de fraude graves récents de les présenter. Le séminaire se tiendra toute la journée de jeudi à la Fondation Memel Foté. Evidemment nous débattrons de ces cas qui seront présentés et nous proposerons des solutions.
N.V. : Votre parti ne fait-il pas là ce qu'on appelle communément le médecin après la mort. En d'autres termes, pourquoi le FPI a laissé faire alors que manifestement, les conditions de transparence n'étaient pas réunies ?
M.S.B. : Vous ne pouvez pas dire que le FPI a laissé faire alors que les conditions de la transparence n'étaient pas réunies. Le FPI a toujours clamé haut et fort que les conditions n'étaient pas réunies. A preuve, nous avons toujours réclamé le désarmement avant le début de l'opération. Mais la CEI, qui a en charge l'organisation des élections, nous avait toujours retorqué qu'elle pouvait assurer la transparence. Il fallait donc laisser les choses se faire pour tester la bonne foi des uns et des autres, et voir au bout de compte, qui aime la Côte d'Ivoire et qui ne l'aime pas. Car si nous n'avions pas agi ainsi, nombreux sont ceux qui auraient dit que le FPI ne veut pas aller aux élections.
Aujourd'hui, avec tous ces cas de fraude, tout le monde comprend que nous avions eu raison d'avoir mis la CEI à l'épreuve. Et comme nous savons que les élections se jouent maintenant, nous réagissons. Et croyez-moi, ce n'est pas le médecin après la mort. Car nous ne sommes qu'à 30% de l'électorat parce que sur environ neuf millions d'électeurs potentiels attendus, seulement trois millions ont été recensés. On réagit donc au moment où il faut.
N.V. : Et si l'ampleur de la fraude est telle qu'on ne peut pas la juguler, que fera le FPI ?
M.S.B. : Le FPI ne s'engagera jamais dans un processus dont il est sûr qu'il ne peut pas conduire à la paix. Le FPI est la victime de cette guerre meurtrière. On dit que quand on a été une fois mordu par le serpent, on se méfie même d'une simple corde. Et donc le FPI ne s'engagera pas dans ce qui peut conduire à l'affrontement. Le FPI est pour que les élections se passent dans la transparence. Si nous nous rendons compte que l'ampleur de la fraude est grande, nous ferons des propositions pour y remédier. En tout état de cause, nous aviserons. Attendons donc le séminaire et nous verrons.
N.V. : Quel est alors le message que vous lancez aux séminaristes.
M.S.B. : Nous voudrions dire aux fédéraux et aux DDC que l'avenir de notre pays se joue maintenant. Qu'ils viennent nous déballer tous les cas de fraude graves pour qu'on montre au monde entier que les ennemis de la Côte d'ivoire n'ont pas lâché du lest. Et c'est notre mission, nous le FPI, de redresser le pays. Quelle que soient donc leurs occupations, il faut qu'ils viennent pour que les cas de fraude soit disséqués et qu'on y apporte ensemble des solutions.
Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
Notre Voie : Monsieur le Secrétaire national chargé des élections, votre parti, le FPI, organise ce jeudi un séminaire sur la fraude par rapport à l'identification et au recensement électoral. Qu'est-ce qui justifie la tenue d'un tel séminaire ?
Martin Sokouri Bohui : je vous remercie de l'occasion que vous me donnez de parler du séminaire que notre parti organise, le jeudi 15 janvier 2009 sur la fraude. Pourquoi la tenue de ce séminaire ? Depuis toujours, le FPI se bat pour la transparence dans les actes gouvernementaux. Le FPI se bat pour la bonne gouvernance. Là où règnent l'illégalité et l'injustice, le FPI réagit toujours. Faut-il en effet rappeler que l'ensemble de la classe politique est unanime à dire qu'on sortira définitivement de la crise par les élections. Ceci signifie qu'elles doivent être transparentes et crédibles de manière à ce que tous ceux qui vont y participer puissent accepter le verdict des urnes. Nous avons aussi dit qu'il y a quatre étapes dans le processus électoral. Les audiences foraines, le recensement électoral, la campagne électorale et le vote à proprement parler. Mais l'étape la plus importante est le recensement électoral. Parce que l'élection se joue à cette étape-là. Nous l'avons déjà dit. Et nous constatons que l'opération d'identification et de recensement électoral qui a cours en ce moment, ne se fait pas dans la régularité. De nombreux cas de fraude sont signalés ça et là. Face à cela, le FPI qui veut moderniser la vie politique nationale et qui tient à la transparence des élections, ne peut pas se taire. Il veut se saisir de cette question à travers un séminaire pour voir son ampleur. C'est pourquoi nous organisons le séminaire du 15 janvier.
N.V. : Qui est concerné par ce séminaire ? Comment va-t-il se dérouler et où se tient-il ?
M.S.B. : Nous demandons aux fédéraux et aux DDC de venir à ce séminaire avec des cas avérés de fraude et des preuves à l'appui. Nous donnerons la parole à quelques DDC responsables des localités où la fraude a été massive. Nous demandons aux fédéraux qui ont des cas de fraude graves récents de les présenter. Le séminaire se tiendra toute la journée de jeudi à la Fondation Memel Foté. Evidemment nous débattrons de ces cas qui seront présentés et nous proposerons des solutions.
N.V. : Votre parti ne fait-il pas là ce qu'on appelle communément le médecin après la mort. En d'autres termes, pourquoi le FPI a laissé faire alors que manifestement, les conditions de transparence n'étaient pas réunies ?
M.S.B. : Vous ne pouvez pas dire que le FPI a laissé faire alors que les conditions de la transparence n'étaient pas réunies. Le FPI a toujours clamé haut et fort que les conditions n'étaient pas réunies. A preuve, nous avons toujours réclamé le désarmement avant le début de l'opération. Mais la CEI, qui a en charge l'organisation des élections, nous avait toujours retorqué qu'elle pouvait assurer la transparence. Il fallait donc laisser les choses se faire pour tester la bonne foi des uns et des autres, et voir au bout de compte, qui aime la Côte d'Ivoire et qui ne l'aime pas. Car si nous n'avions pas agi ainsi, nombreux sont ceux qui auraient dit que le FPI ne veut pas aller aux élections.
Aujourd'hui, avec tous ces cas de fraude, tout le monde comprend que nous avions eu raison d'avoir mis la CEI à l'épreuve. Et comme nous savons que les élections se jouent maintenant, nous réagissons. Et croyez-moi, ce n'est pas le médecin après la mort. Car nous ne sommes qu'à 30% de l'électorat parce que sur environ neuf millions d'électeurs potentiels attendus, seulement trois millions ont été recensés. On réagit donc au moment où il faut.
N.V. : Et si l'ampleur de la fraude est telle qu'on ne peut pas la juguler, que fera le FPI ?
M.S.B. : Le FPI ne s'engagera jamais dans un processus dont il est sûr qu'il ne peut pas conduire à la paix. Le FPI est la victime de cette guerre meurtrière. On dit que quand on a été une fois mordu par le serpent, on se méfie même d'une simple corde. Et donc le FPI ne s'engagera pas dans ce qui peut conduire à l'affrontement. Le FPI est pour que les élections se passent dans la transparence. Si nous nous rendons compte que l'ampleur de la fraude est grande, nous ferons des propositions pour y remédier. En tout état de cause, nous aviserons. Attendons donc le séminaire et nous verrons.
N.V. : Quel est alors le message que vous lancez aux séminaristes.
M.S.B. : Nous voudrions dire aux fédéraux et aux DDC que l'avenir de notre pays se joue maintenant. Qu'ils viennent nous déballer tous les cas de fraude graves pour qu'on montre au monde entier que les ennemis de la Côte d'ivoire n'ont pas lâché du lest. Et c'est notre mission, nous le FPI, de redresser le pays. Quelle que soient donc leurs occupations, il faut qu'ils viennent pour que les cas de fraude soit disséqués et qu'on y apporte ensemble des solutions.
Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr