L’appel à candidatures comme mode de désignation des directeurs généraux des principales régies financières que sont la Douane, les Impôts et le Trésor Public a été un test réussi pour la Côte d’Ivoire. C’est ce système qui a, c’est le cas de le dire, permis au pays de résister aux effets endogènes et exogènes du conflit militaro- politique survenu le 19 Septembre 2002. Face aux divers commentaires et interprétations qui entourent souvent la nomination des directeurs généraux à la tête des sociétés et autres structures à caractère public, ce mode de recrutement se présente comme l’ultime solution.
Assainissement des finances publiques, bonne gouvernance économique, gestion transparente des recettes de l’Etat, optimisation des dépenses publiques… Ce sont autant d’expressions régulièrement employées par les nouveaux dirigeants. Légitime ambition qui a fait naître un comportement nouveau dans les habitudes des Ivoiriens. « Finie l’époque des grilleurs d’arachide », ainsi en a décidé la nouvelle génération de dirigeants. Et il revient alors à l’Etat de leur tendre la perche pour qu’ils fassent valoir leurs talents. Gnamien Konan, Feh Kessé et Charles Diby vont servir de cobayes. Respectivement directeurs généraux des Douanes, Impôts et Trésor, ces « soldats de l’économie » ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Au regard des performances enregistrées et le regain de vitalité que connaît l’économie ivoirienne, l’on ne peut que leur tirer le chapeau. L’expérience réussie dans ces administrations stratégiques du pays au double plan économique et social, constitue sans doute un argument valable pour vulgariser l’appel à candidatures et l’étendre à toutes les Sociétés, Administrations et Structures de l’Etat quand il s’agit de choisir un directeur général. L’appel à candidatures est une innovation de taille qui engage la responsabilité dans la gestion de la personne recrutée. Celle-ci gère suivant les règles préalablement définies. Ce qui évite une ingérence des autorités de tutelle, d’où une autonomie dans la gestion. Le Directeur Général a dans ce cas la latitude de mettre en exécution sa vision dont la finalité pour lui est de faire des résultats probants au profit de l’Etat. Ce mode de recrutement évite la discrimination et le népotisme dans les nominations. Ici l’accent est plus mis sur la compétence.
Ferment de gestion transparente
Après leur désignation, Gnamien Konan, Feh Kessé et Charles Diby ont travaillé librement. Quoique supervisés par des autorités de tutelle, ces DG n’avaient pas les mains liées comme c’est le cas dans d’autres sociétés d’Etat où le Directeur général est parfois à la solde de son Ministre de tutelle parce que soit c’est ce dernier qui l’a nommé, soit ils sont tous deux du même parti politique. Les remous à la Poste de Côte d’Ivoire, à la Sodefor, à l’ATCI, au CROU… sont des exemples parmi tant d’autres. Malgré leurs chapelles politiques différentes, Gnamien, Feh et Diby se sont contentés de leurs cahiers de charge; ils ont développé chacun un type de management qui a porté de bons fruits. Ils ont parfois travaillé sans bruit ou sans que l’on entende parler de palabres entre ces DG et leurs tutelles techniques et ou financières. Lorsque les bailleurs de fonds ont rompu leur coopération financière, la Côte d’Ivoire a été obligée de survivre grâce à ses propres ressources. Pendant cette période de vache maigre, la Douane, les Impôts et le Trésor ont joué un rôle remarquable. Malgré la crise et l’isolement du pays, l’économie a pu résister grâce aux recettes recouvrées par ces trois administrations. C’est aussi grâce à elles que l’Etat a pu constamment faire face à ses charges primaires telle que la paie des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Un monde de recrutement a vulgarisé
Aujourd’hui encore, l’Etat, à partir de ce mode de recrutement, peut faire de ses sociétés et autres établissements à participation financière, des piliers et des vannes de création de richesses pour le compte de l’économie nationale. Dans la perspective de l’unification du pays et de sa reconstruction, l’Etat de Côte d’Ivoire gagnerait à inciter à la rationalisation de la gestion des deniers publics avec des DG compétents à la tête des ses structures. Tout ceci permettra de garantir une bonne gouvernance financière à travers l’amélioration de la gestion des recettes et des dépenses publiques. A cet effet tous les observateurs tant nationaux qu’étrangers s’accordent pour dire que la bonne gouvernance économique est l’élément moteur pour la reconstruction efficiente et efficace de la Côte d’Ivoire post crise. Et la stratégie la plus valorisante devrait consister à mettre chacun à la place qu’il faut sans aucune complaisance.
Une contribution de Yasmine Aman
Assainissement des finances publiques, bonne gouvernance économique, gestion transparente des recettes de l’Etat, optimisation des dépenses publiques… Ce sont autant d’expressions régulièrement employées par les nouveaux dirigeants. Légitime ambition qui a fait naître un comportement nouveau dans les habitudes des Ivoiriens. « Finie l’époque des grilleurs d’arachide », ainsi en a décidé la nouvelle génération de dirigeants. Et il revient alors à l’Etat de leur tendre la perche pour qu’ils fassent valoir leurs talents. Gnamien Konan, Feh Kessé et Charles Diby vont servir de cobayes. Respectivement directeurs généraux des Douanes, Impôts et Trésor, ces « soldats de l’économie » ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Au regard des performances enregistrées et le regain de vitalité que connaît l’économie ivoirienne, l’on ne peut que leur tirer le chapeau. L’expérience réussie dans ces administrations stratégiques du pays au double plan économique et social, constitue sans doute un argument valable pour vulgariser l’appel à candidatures et l’étendre à toutes les Sociétés, Administrations et Structures de l’Etat quand il s’agit de choisir un directeur général. L’appel à candidatures est une innovation de taille qui engage la responsabilité dans la gestion de la personne recrutée. Celle-ci gère suivant les règles préalablement définies. Ce qui évite une ingérence des autorités de tutelle, d’où une autonomie dans la gestion. Le Directeur Général a dans ce cas la latitude de mettre en exécution sa vision dont la finalité pour lui est de faire des résultats probants au profit de l’Etat. Ce mode de recrutement évite la discrimination et le népotisme dans les nominations. Ici l’accent est plus mis sur la compétence.
Ferment de gestion transparente
Après leur désignation, Gnamien Konan, Feh Kessé et Charles Diby ont travaillé librement. Quoique supervisés par des autorités de tutelle, ces DG n’avaient pas les mains liées comme c’est le cas dans d’autres sociétés d’Etat où le Directeur général est parfois à la solde de son Ministre de tutelle parce que soit c’est ce dernier qui l’a nommé, soit ils sont tous deux du même parti politique. Les remous à la Poste de Côte d’Ivoire, à la Sodefor, à l’ATCI, au CROU… sont des exemples parmi tant d’autres. Malgré leurs chapelles politiques différentes, Gnamien, Feh et Diby se sont contentés de leurs cahiers de charge; ils ont développé chacun un type de management qui a porté de bons fruits. Ils ont parfois travaillé sans bruit ou sans que l’on entende parler de palabres entre ces DG et leurs tutelles techniques et ou financières. Lorsque les bailleurs de fonds ont rompu leur coopération financière, la Côte d’Ivoire a été obligée de survivre grâce à ses propres ressources. Pendant cette période de vache maigre, la Douane, les Impôts et le Trésor ont joué un rôle remarquable. Malgré la crise et l’isolement du pays, l’économie a pu résister grâce aux recettes recouvrées par ces trois administrations. C’est aussi grâce à elles que l’Etat a pu constamment faire face à ses charges primaires telle que la paie des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Un monde de recrutement a vulgarisé
Aujourd’hui encore, l’Etat, à partir de ce mode de recrutement, peut faire de ses sociétés et autres établissements à participation financière, des piliers et des vannes de création de richesses pour le compte de l’économie nationale. Dans la perspective de l’unification du pays et de sa reconstruction, l’Etat de Côte d’Ivoire gagnerait à inciter à la rationalisation de la gestion des deniers publics avec des DG compétents à la tête des ses structures. Tout ceci permettra de garantir une bonne gouvernance financière à travers l’amélioration de la gestion des recettes et des dépenses publiques. A cet effet tous les observateurs tant nationaux qu’étrangers s’accordent pour dire que la bonne gouvernance économique est l’élément moteur pour la reconstruction efficiente et efficace de la Côte d’Ivoire post crise. Et la stratégie la plus valorisante devrait consister à mettre chacun à la place qu’il faut sans aucune complaisance.
Une contribution de Yasmine Aman