Le groupe a marqué les esprits au début des années 90 avant de sombrer à la fin de la même décennie. Il ne se passait pas de jours sans que ce groupe mythique qui avait su allier les airs traditionnels aux sons modernes ne soient invités dans une contrée du pays ou à l’extérieur, pour un baptême, une cérémonie de réjouissance ou à des concerts. Dix ans après s’être retiré de la scène, Zagazougou revient en grande pompe, et déterminé pour bousculer les hits parades en Eburnie. «Nous sommes de retour. Les Ivoiriens qui ont appris à nous apprécier depuis belle lurette ne seront pas déçus», rassure Kôrô Ouatt, le gestionnaire du groupe. Le comédien indique que le silence du groupe n’était pas synonyme de disparition. Mieux, il rassure que Zagazougou a mûri. Et les mélomanes pourront le constater sur le dernier album que le groupe vient de mettre sur le marché. Intitulé «Bénédiction», il a été enregistré au studio JBZ à Cocody, sous la houlette de Sako Mamadou, président de l’Ong Oiebes-H, et producteur de l’œuvre. Bénédiction contient 14 titres. «Nous tenons à dire aux mélomanes que nous avons travaillé longtemps cet album avant de le sortir. Ils trouveront là-dedans tout le confort d’écoute qu’il faut», renchérit-il. Le groupe qui se veut panafricain, embrasse les rythmes mandingues, bété et Liwaga du Burkina Faso. Conscients des difficultés que traversent le pays depuis septembre 2002, les membres de Zagazougou, prônent le retour à la paix. Il faut noter que c’est en 1992 que le groupe sort son premier album intitulé «Saya» dans lequel il y avait un cocktail de goumbé, yagba, yatchana, goly et gbégbé. Ils sortent coup sur coup «Confirmation» (1993), Zagazougou coup (Pi’Ranha-Berlin) (1993), «Diversité» (1995), «Djiguiya» (1997), «Racines» (1998), «Zagazougou» (2000).
Issa T.Yéo
Issa T.Yéo