La 12ème édition du festival Arkadi, ouverte, mardi dernier, au Centre culturel français d’Abidjan (Ccf), a consacré, la réouverture tous azimuts de cet espace, après cinq années. Car, en effet, fermé au plus fort de la crise ivoirienne, en 2003, pour raison sécuritaire, l’établissement avait commencé par faire fonctionner la bibliothèque en 2006. Pour les responsables du Ccf, l’évènement d’envergure qu’est Arkadi, constitue un ballon d’essai. Puisque le centre n’aura pas une saison pleine avec un programme d’activités en termes de spectacles, expositions, séminaires et modules de formation. C’est plus un acte volontariste qui s’arrimera aux propositions d’acteurs culturels locaux et/ou étrangers qui solliciteraient l’institution. Récemment, Mme Francy Degardin, responsable de la politique intérieure, de la société civile et des droits de l’Homme à l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, expliquait que l’ouverture progressive du Ccf, répondait tout à la fois de questions administratives aux niveau de Paris et d’Abidjan, mais aussi aux dispositions financières à prendre. D’autant plus que la réhabilitation des infrastructures est quasi-achevée depuis deux ans. Dans la même veine, M. Jacques Lesquen, conseiller à la coopération et à l’action culturelle, à l’occasion de la rencontre annuelle des Alliances françaises à San Pedro, en novembre dernier, annonçait l’ouverture de ce haut lieu de l’expression artistique et intellectuelle pour 2009, sans préciser de date officielle. En décidant d’entamer sa «renaissance» par un évènement de notoriété et d’expression culturelle plurielle (arts plastiques et de la scène, littérature et mode…) comme Arkadi, le Ccf d’Abidjan entend se repositionner comme le levain de la création et de la promotion culturelle qu’il a été pendant près de deux décennies pour l’Afrique et le vecteur d’un dialogue interculturel fructueux.
R.C
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