Les élections se tiendront cette année. Foi de l`ambassadeur de France qui l`a affirmé hier après un entretien d`une heure avec le Premier ministre Soro Guillaume.
L`ambassadeur de France croit en la tenue des élections cette année en Côte d`Ivoire. Cette confiance du diplomate repose sur la quasi-inexistence d`obstacles politiques à la mise en œuvre du processus de sortie de crise. SEM André Janier l`a affirmé hier après-midi au sortir d`un tête-à-tête avec le Premier ministre qui a porté sur les élections, «priorité des Ivoiriens et de la communauté internationale». Selon lui, la fixation de la date du scrutin revient en tout premier lieu aux Ivoiriens. «Le Premier ministre souhaite détenir toutes les données techniques, financières et logistiques avant de se prononcer sur une date``, a-t-il révélé sur le perron de la primature. Puis d`ajouter : «Il n`y a pas d`obstacle politique majeur, voilà pourquoi nous sommes optimiste sur la tenue des élections en 2009. Tout le monde espère que ce sera l`année des élections». Sur la question du financement des élections, le diplomate français soutient que les Ivoiriens doivent mettre la main à la poche comme il l`a toujours soutenu. Il fonde son espoir sur l`éligibilité de la Côte d`Ivoire au programme PPTE qui va «alléger considérablement le budget», permettant ainsi à l`Etat d`injecter l`argent qui devait servir à payer la dette au «financement du processus électoral». Les deux hommes ont aussi abordé l`état d`avancement de l`identification. Pour André Janier, il est «difficile de fixer des échéances précises » mais il s`est félicité que «le processus d`identification avance. Il y a quelques accrocs, mais l`identification va arriver au bout dans les quelques semaines à venir », a-t-il rassuré. La sortie de crise était aussi au centre des échanges de Soro Guillaume avec l`ambassadeur des USA, S.E. Mme Wanda Nesbitt. «Nous avons parlé de la probabilité d`avoir des élections cette année mais également de la question du PPTE», a-t-elle affirmé. La diplomate américaine a soutenu que la participation des invités à l`investiture du président Barack Obama relève exclusivement de Washington. L`ambassadeur du Gabon a quant à lui mis l`accent sur les liens «historiques» entre les deux pays. Interrogé sur le «mutisme» depuis un certain temps du président Omar Bongo sur la crise ivoirienne, le représentant de Libreville sur les bords de la lagune Ebrié a tenu à faire cette précision. «Premièrement, le président Bongo ne s`est nullement immiscé dans la crise ivoirienne. C`est le doyen des chefs d`Etat d`Afrique et il a un devoir historique d`avoir un œil sur ce qui se passe chez ses frères. Et vous savez combien le Gabon tient la Côte d`Ivoire à cœur», a affirmé SEM Henri Bekalle-Akwe à sa sortie d`audience. Puis d`ajouter : «En ce moment, il y a l`Accord politique de Ouagadougou qui est en marche. Nous l`observons, nous sommes au quatrième accord complémentaire ce qui veut dire que l`Apo progresse. Parfois il faut savoir se taire et bien regarder plutôt que parler sans bien voir».
Nomel Essis
L`ambassadeur de France croit en la tenue des élections cette année en Côte d`Ivoire. Cette confiance du diplomate repose sur la quasi-inexistence d`obstacles politiques à la mise en œuvre du processus de sortie de crise. SEM André Janier l`a affirmé hier après-midi au sortir d`un tête-à-tête avec le Premier ministre qui a porté sur les élections, «priorité des Ivoiriens et de la communauté internationale». Selon lui, la fixation de la date du scrutin revient en tout premier lieu aux Ivoiriens. «Le Premier ministre souhaite détenir toutes les données techniques, financières et logistiques avant de se prononcer sur une date``, a-t-il révélé sur le perron de la primature. Puis d`ajouter : «Il n`y a pas d`obstacle politique majeur, voilà pourquoi nous sommes optimiste sur la tenue des élections en 2009. Tout le monde espère que ce sera l`année des élections». Sur la question du financement des élections, le diplomate français soutient que les Ivoiriens doivent mettre la main à la poche comme il l`a toujours soutenu. Il fonde son espoir sur l`éligibilité de la Côte d`Ivoire au programme PPTE qui va «alléger considérablement le budget», permettant ainsi à l`Etat d`injecter l`argent qui devait servir à payer la dette au «financement du processus électoral». Les deux hommes ont aussi abordé l`état d`avancement de l`identification. Pour André Janier, il est «difficile de fixer des échéances précises » mais il s`est félicité que «le processus d`identification avance. Il y a quelques accrocs, mais l`identification va arriver au bout dans les quelques semaines à venir », a-t-il rassuré. La sortie de crise était aussi au centre des échanges de Soro Guillaume avec l`ambassadeur des USA, S.E. Mme Wanda Nesbitt. «Nous avons parlé de la probabilité d`avoir des élections cette année mais également de la question du PPTE», a-t-elle affirmé. La diplomate américaine a soutenu que la participation des invités à l`investiture du président Barack Obama relève exclusivement de Washington. L`ambassadeur du Gabon a quant à lui mis l`accent sur les liens «historiques» entre les deux pays. Interrogé sur le «mutisme» depuis un certain temps du président Omar Bongo sur la crise ivoirienne, le représentant de Libreville sur les bords de la lagune Ebrié a tenu à faire cette précision. «Premièrement, le président Bongo ne s`est nullement immiscé dans la crise ivoirienne. C`est le doyen des chefs d`Etat d`Afrique et il a un devoir historique d`avoir un œil sur ce qui se passe chez ses frères. Et vous savez combien le Gabon tient la Côte d`Ivoire à cœur», a affirmé SEM Henri Bekalle-Akwe à sa sortie d`audience. Puis d`ajouter : «En ce moment, il y a l`Accord politique de Ouagadougou qui est en marche. Nous l`observons, nous sommes au quatrième accord complémentaire ce qui veut dire que l`Apo progresse. Parfois il faut savoir se taire et bien regarder plutôt que parler sans bien voir».
Nomel Essis
