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Politique Publié le vendredi 16 janvier 2009 | Fraternité Matin

L`administration judiciaire de retour dans les zones Cno

Le garde des Sceaux, le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Koné Mamadou, a présidé, hier, au palais de justice de Bouaké, la cérémonie marquant le retour de l’administration judiciaire à Bouaké dans les zones centre, nord et ouest. Ils sont au total 158 magistrats et 149 auxiliaires de justice qui sont ainsi redéployés dans ces zones pour relancer la machine judiciaire de cette partie de la Côte d’Ivoire après plus de six ans d’absence. Le ministre Koné Mamadou a tenu à remercier les organisateurs de cette manifestation. Notamment l’administration préfectorale, les responsables des Forces nouvelles et la mairie de Bouaké pour tout ce qui a été fait afin de réunir dans un temps record les populations de la ville de Bouaké. Puis, il a rappelé qu’il y a seulement quelques mois à Bouaké, à l’initiative des Forces nouvelles, un séminaire avait été organisé pour dresser le bilan à mi-parcours de l’Accord politique de Ouagadougou. Il a rappelé qu’à cette occasion, les populations de Bouaké avaient dénoncé l’absence prolongée de l’administration judiciaire dans les zones centre, nord et ouest. En réponse, il leur a fait savoir que le retour de l’administration judiciaire dans ces zones était une priorité pour le ministre de la Justice et des droits de l’homme. Parce qu’il a conscience que sans la justice, l’échiquier administratif serait incomplet. Mais il a aussi réaffirmé que sans la justice, il est difficile de donner confiance aux investisseurs et également difficile de défendre, comme il se doit, les droits de l’homme. Conscient de la nécessité de la présence d’une administration judiciaire dans les zones cno depuis les années 2004, 2005 et 2006, le garde des Sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme a dit que son département avait fait prendre des décrets, des arrêtés et des décisions pour y affecter le personnel judiciaire. “Malheureusement nous n’étions pas en mesure de les faire venir parce qu’il y avait encore quelques difficultés qu’il fallait lever”, a-t-il lancé. La première difficulté était l’inexistence des bureaux, c’est-à-dire les sièges où les magistrats devaient s’asseoir pour dire la justice. La deuxième difficulté était l’inexistence des prisons pour la détention des personnes qui se rendraient coupables d’infraction à la loi pénale. Toutes les prisons de la zone ayant été détruites durant la crise militaro-politique qu’a connue notre pays. Alors que le Code de procédure pénal impose qu’à chaque tribunal soit rattachée une prison. La troisième difficulté que le Garde des Sceaux a relevée concerne le problème des officiers de police judiciaire. Ceux-là mêmes qui sont chargés par la loi de constater les infractions à la loi pénale et de déclencher en quelque sorte la politique répressive dans une localité. Pour lui, il fallait régler d’abord toutes ces difficultés avant de penser au redéploiement de l’administration judiciaire dans les zones cno. “Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer solennellement que la plupart de toutes ces difficultés que j’avais soulignées sont désormais réglées ou en passe de l’être”, a-t-il déclaré. Aussi, le ministre Koné Mamadou a-t-il annoncé que sur les 10 juridictions en zone Forces nouvelles qui avaient été détruites, 6 ont été intégralement réhabilitées avec le concours de l’Union Européenne. Il s’agit de celles de Bouaké, Katiola, Man, Danané, Touba et Séguéla pour les juridictions de Korhogo, Boundiali, Bouna, d’Odienné et de la cour d’appel de Bouaké, le premier responsable du département de la Justice et des droits de l’homme a indiqué que le gouvernement ivoirien a décidé de prendre en location des maisons pour loger le personnel judiciaire en attendant que la restauration de ces 4 juridictions dont les travaux vont démarrer très prochainement, se fasse. Dans la mesure où l’Union Européenne qui s’en charge lui a donné des assurances que la procédure est largement engagée et que bientôt le personnel va y arriver avec les corps de métier pour la restauration de ces 4 dernières juridictions. Concernant les prisons, Koné Mamadou a salué le fait que 11 pénitenciers de la zone cno aient été réhabilités grâce aux efforts conjugués de la coopération allemande GTZ, l’Union Européenne et de l’ong Prisonniers sans frontière. Le ministre de la Justice a fait remarquer qu’en envoyant l’administration judiciaire dans les zones cno, l’Etat entend y exercer ses fonctions régaliennes de dire la justice. Car la présence des magistrats va permettre de signer des certificats de nationalité qui vont permettre aux personnes de 16 à 18 ans d’aller participer à l’enrôlement. Ils vont également tenir des audiences pour donner des jugements supplétifs à tous ceux qui n’ont pas été pris en compte par les audiences foraines pour leur permettre de présenter des dossiers de candidature au Cepe et à l’entrée en 6ème. Ainsi ils vont aussi pouvoir gérer la phase finale de la reconstitution des registres de l’état civil détruits, totalement ou partiellement. La cérémonie s’est déroulée en présence des ministres Dosso Moussa de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle et Sidiki Konaté du Tourisme et de l’artisanat, des autorités administratives et politiques de la ville de Bouaké ainsi que des Forces nouvelles. Elle a pris fin par la visite de la résidence du premier président du tribunal de première instance de Bouaké, du procureur général de ladite ville et du camp pénal de Bouaké, qui est en pleins travaux de réhabilitation.

Adje Jean-Alexis
Correspondant régional
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