Le 4e accord complémentaire à l’Accord politique de Ouagadougou entre en vigueur effectivement à compter de ce matin. Conformément à la date indiquée dans le texte signé le 22 décembre par le Président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro et le facilitateur de la crise ivoirienne, le Président burkinabé Blaise Compaoré.
En effet, trois membres du gouvernement se retrouveront aujourd’hui, à Bouaké, capitale du centre mais qui abrite le quartier général des Forces nouvelles, pour présider deux cérémonies qui ont valeur de « symbole ». Il s’agit, d’une part, du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Koné Mamadou qui conduit une délégation d’une trentaine de membres avec pour objectif «la présentation de tout le corps judiciaire aux autorités locales et aux populations», a expliqué, hier, le chef de cabinet du ministre de la Justice, Kui Biert Ibrahim. La cérémonie aura lieu au Palais de la justice, à 10h. Selon lui, «l’installation» des magistrats ayant eu lieu le 29 juin 2007, en prélude aux audiences foraines -et qui a été marqué par l’attentat perpétré contre l’avion transportant le Premier ministre et sa délégation-, il n’est plus question de rééditer cet événement.
D’autre part, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby et son collègue de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Dosso Moussa en charge de l’Economie et des Finances dans les zones centres, nord et ouest au sein de l’ex-rébellion, se retrouvent dans la même ville cet après-midi, pour l’unicité des caisses de l’Etat.
La délégation du ministre de la Justice comprend des membres de son cabinet, le directeur exécutif du Comité national de pilotage du redéploiement de l’administration (Cnpra), des magistrats, le personnel de l’administration pénitentiaire, a indiqué son chef de cabinet.
Au niveau des activités proprement dites qui seront menées bientôt, il s’agira, dans un premier temps, a-t-il expliqué, de «faire plus de l’administratif» c’est à dire mettre en état de fonctionnement les services après plusieurs années de crise. «Nous ne parlons pas pour l’heure de la justice pénale, mais de la justice civile» car les conditions de la justice pénale ne sont pas encore réunies. Cela demande la présence de la police judiciaire qui n’est pas encore prête. Mais le Centre de commandement intégré (Cci) se prépare à cet effet. En attendant, le ministre de la Justice va s’entretenir aujourd’hui avec les responsables des Forces nouvelles, le préfet et les populations, pour analyser ensemble la manière dont il faudra gérer certains dossiers. Notamment ceux des personnes faites prisonnières sous le contrôle des Fn. Cette cérémonie est aussi un moment de «passation des charges» entre l’administration et celle des FN. «La complexité du dossier requiert des échanges pour expliquer à la population le fonctionnement de la nouvelle administration qui est un retour à la légalité», étant entendu que les gens ont perdu certaines habitudes. M. Kui Biert précise que ce voyage qui se fera par vol spécial de l’Onuci sera un aller-retour. Puisque le corps judiciaire a besoin d’un peu de temps pour faire définitivement ses valises. Il pense que dès lundi, les magistrats, greffiers et personnel de l’administration pénitentiaire pourront déjà prendre la route de chacune des 11 localités où la justice ne fonctionne pas encore.
Paulin N. Zobo
En effet, trois membres du gouvernement se retrouveront aujourd’hui, à Bouaké, capitale du centre mais qui abrite le quartier général des Forces nouvelles, pour présider deux cérémonies qui ont valeur de « symbole ». Il s’agit, d’une part, du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Koné Mamadou qui conduit une délégation d’une trentaine de membres avec pour objectif «la présentation de tout le corps judiciaire aux autorités locales et aux populations», a expliqué, hier, le chef de cabinet du ministre de la Justice, Kui Biert Ibrahim. La cérémonie aura lieu au Palais de la justice, à 10h. Selon lui, «l’installation» des magistrats ayant eu lieu le 29 juin 2007, en prélude aux audiences foraines -et qui a été marqué par l’attentat perpétré contre l’avion transportant le Premier ministre et sa délégation-, il n’est plus question de rééditer cet événement.
D’autre part, le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby et son collègue de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Dosso Moussa en charge de l’Economie et des Finances dans les zones centres, nord et ouest au sein de l’ex-rébellion, se retrouvent dans la même ville cet après-midi, pour l’unicité des caisses de l’Etat.
La délégation du ministre de la Justice comprend des membres de son cabinet, le directeur exécutif du Comité national de pilotage du redéploiement de l’administration (Cnpra), des magistrats, le personnel de l’administration pénitentiaire, a indiqué son chef de cabinet.
Au niveau des activités proprement dites qui seront menées bientôt, il s’agira, dans un premier temps, a-t-il expliqué, de «faire plus de l’administratif» c’est à dire mettre en état de fonctionnement les services après plusieurs années de crise. «Nous ne parlons pas pour l’heure de la justice pénale, mais de la justice civile» car les conditions de la justice pénale ne sont pas encore réunies. Cela demande la présence de la police judiciaire qui n’est pas encore prête. Mais le Centre de commandement intégré (Cci) se prépare à cet effet. En attendant, le ministre de la Justice va s’entretenir aujourd’hui avec les responsables des Forces nouvelles, le préfet et les populations, pour analyser ensemble la manière dont il faudra gérer certains dossiers. Notamment ceux des personnes faites prisonnières sous le contrôle des Fn. Cette cérémonie est aussi un moment de «passation des charges» entre l’administration et celle des FN. «La complexité du dossier requiert des échanges pour expliquer à la population le fonctionnement de la nouvelle administration qui est un retour à la légalité», étant entendu que les gens ont perdu certaines habitudes. M. Kui Biert précise que ce voyage qui se fera par vol spécial de l’Onuci sera un aller-retour. Puisque le corps judiciaire a besoin d’un peu de temps pour faire définitivement ses valises. Il pense que dès lundi, les magistrats, greffiers et personnel de l’administration pénitentiaire pourront déjà prendre la route de chacune des 11 localités où la justice ne fonctionne pas encore.
Paulin N. Zobo