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International Publié le lundi 19 janvier 2009 | Fraternité Matin

Investiture d’Obama: Lincoln, King, Obama…

L’investiture, demain, mardi 20 janvier 2009, du premier président noir des Etats-Unis, sera aussi émouvante que son élection, le 4 novembre 2008. Les deux mois de préparatifs de son installation à la Maison-Blanche n’entament, en rien, la ferveur des foules, l’enthousiasme et la sympathie des Américains et du monde entier pour Barack Hussein Obama. Fascinant ! Que d’éditions spéciales radiodiffusées et télévisées lui auront été consacrées ! Que de posters de ce 44è président des Etats-Unis ont été vendus comme de petits pains ! Que de journaux continueront de lui réserver leur UNE ! Que de lecteurs s’arrachent, longtemps encore, les ouvrages qui portent témoignage de son parcours, en plus de ses mémoires bien connus désormais du public : Les rêves de mon père et L’audace d’espérer. Les photos de son enfance, de sa vie d’étudiant puis de sénateur, de son élection et, bientôt, de son investiture, et celles de sa famille, si attachante, font le tour du monde. En tant que président des Etats-Unis, mais surtout en tant que premier président noir de la plus grande nation du monde, Barack Obama ne s’appartient plus. Point de jardin secret. Tous ceux qui prenaient l’élection de Barack Obama comme un beau rêve se rendent compte, avec l’investiture imminente, que ce rêve-là est devenu une réalité. C’est vrai, une chose est d’être élu. Une autre est de pouvoir prendre fonction, à la date fixée par la loi ; soit deux mois plus tard. Période au cours de laquelle tout peut survenir. C’est vrai, bien qu’élu, Barack Obama aurait pu ne pas connaître la joie de cet autre grand jour qu’est l’investiture. Dieu l’a maintenu sur la voie royale qui lui permet de faire son entrée triomphale à la Maison-Blanche, demain mardi 20 janvier 2009. Le 44ème président des Etats-Unis, qui ne ressemble pas à ses 43 prédécesseurs, symbolise une révoluion individuelle qui tend à devenir populaire. A la vitesse de l’éclair. Dans son village et dans sa ville, dans son pays et sur son continent, tout le monde veut devenir Obama. Tout le monde veut ressembler à Obama. Tout le monde veut emprunter quelque chose à Obama ou chez Obama. Et tout le monde y travaille. Avec le sourire. Avec persévérance. Avec rigueur. Avec méthode. Barack Obama est aussi un citoyen cultivé. Très cultivé… qui se défend aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Merveilleusement. Il a compris, très tôt, que l’on peut vouloir enlever à un citoyen ses biens matériels, meubles et immeubles, lui refuser certains avantages. Mais, une chose lui restera toujours : ses acquis intellectuels. Ceux-ci ne cessent de produire leurs effets qu’aux derniers souffle et soupir. Par son élection, Barack Obama et tous ceux qui croient en lui montrent et démontrent qu’aucune situation ne saurait être immuable. Ne voilà-t-il pas que le pouvoir vient de changer de camp ? Ne voilà-t-il pas que les a priori et préjugés séculaires s’estompent à une vitesse vertigineuse, aussi bien chez les Américains blancs que chez les Américains noirs ? La preuve vient d’être faite que la lumière peut tout aussi venir du côté des plus pauvres, des sans-emploi, des sans-domicile-fixe, des minorités. Et voilà que deux dates : le 4 novembre 2008 et le 20 janvier 2009, remplissent d’énergie les plus faibles, leur redonnent confiance en eux-mêmes et les rapprochent un peu des plus riches et des plus forts. Les Américains noirs ne sont plus seulement présents sur les rings, sur les stades, dans les salles de spectacle. Il y a eu bien sûr Muhammed Ali, Michael Jordan, Kobe Bryant, James Brown, Stevie Wonder… Quant à Abraham Lincoln, il doit certainement être le plus heureux des hommes. Là où il est. Surtout qu’Obama se référait souvent à lui. Avant et après son élection. Hommage mérité à cette figure légendaire, qui aspirait à une Amérique fière de toutes ses filles et de tous ses fils, et dont les idées poursuivaient leur petit bonhomme de chemin... Le rêve de Martin Luther King est (enfin) devenu réalité : et voilà Barack Hussein Obama, président des Etats-Unis d’Amérique. La seule évocation de son nom panse les blessures de l’âme et redonne espoir en un avenir proche et meilleur. C’est certain, toutes les inégalités et toutes les injustices ne vont pas disparaître d’un coup de baguette magique. Mais la conviction qu’elles seront combattues, constitue un atout majeur. Que le «défaut» que constitue la couleur de la peau n’ait pas joué contre Obama ; que les Américains, toutes origines confondues – descendants d’esclaves et de ségrégationnistes – aient constitué une majorité élective pour Obama, signifie que plus rien, absolument rien, ne sera plus comme avant. Même si Obama est d’abord Américain, élu par les Américains et qu’il n’aura de compte à rendre qu’aux Américains. Demain, se lèvera un jour pas comme les autres. Pour les Américains. Et pour le monde. On ne finit jamais de rêver…
Par Alfred Dan Moussa
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