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Sport Publié le lundi 19 janvier 2009 | Notre Voie

Avant Côte d`Ivoire-Afrique du Sud ce lundi (CAN juniors de football) - Alain Gouaméné, coach des Eléphanteaux juniors : "Nous devons absolument gagner le match"

La sélection nationale junior de football de la Côte d`Ivoire entre en lice cet après-midi (15h30 locale, 13h30 GMT) contre son homologue de l’Afrique du Sud, à l’occasion de la première journée du groupe B de la CAN 2009 (Rwanda 2009). Avant cette importante rencontre, le sélectionneur-entraîneur ivoirien, Alain Gouaméné, fait le point de la préparation à Kigali et dit son optimisme.


Votre équipe est-elle prête pour attaquer l`Afrique du Sud ce lundi ?

Alain Gouaméné : Je peux dire que mon équipe est prête pour débuter cette CAN 2009 de football. Mais comme vous le savez, on ne peut jamais être assez prêt pour une compétition de ce genre. Nous avons essayé de faire le tour des différents compartiments de l`équipe lors de cette préparation à Kigali. Le choix des hommes a été déjà fait. S`il y a un changement de dernière minute, je crois qu`il n`y aura pas de chamboulement total. Nous sommes obligés de bien entrer dans cette compétition.


Quel est, selon vous, le scénario idéal pour cette rencontre contre l`Afrique du Sud ?

A.G. : Il faut absolument prendre les trois points de la rencontre. Il faut peut-être bien jouer, mais au finish, il faut gagner à tout prix. C`est le plus important. Il ne faut pas rater ce premier match. Nous devons battre les Sud-Africains pour nous faire respecter dès le départ.


Vos joueurs ont-ils été préparés à cela ?

A.G. : Bien sûr. Nous leur avons enseigné l`esprit de victoire depuis que nous sommes en préparation à Abidjan et à Kigali. Nous leur avons dit que notre présence ici a deux objectifs : se qualifier d`abord pour la coupe du monde en accédant au deuxième tour et après, jouer la CAN en la remportant si possible. Avant d`y arriver, il faut se faire le moral en obtenant une victoire d`entrée. Si on entre bien dans la compétition, je pense qu`on aura une bonne visibilité pour la suite. Nos joueurs ont certes du talent, mais il faut qu`ils le concrétisent sur le terrain en gagnant les matches. S`ils ne gagnent pas, c`est qu`ils n`ont pas le talent nécessaire. Si nous sommes parmi les huit meilleures équipes juniors d`Afrique, c`est que nous avons notre mot à dire.


Connaissez-vous bien cette équipe sud-africaine ?

A.G. : J`ai eu des informations sur cette équipe par l`intermédiaire d`un ami qui travaille en Afrique du Sud et dont je préfère taire le nom. Une chose est sûre, c`est une bonne équipe. Elle va jouer aussi son va-tout. Elle va essayer de gagner son premier match. Je pense que les Sud-Africains nous connaissent moins. Ils savent qu`une partie des joueurs de l`équipe vient de l`académie Mimosifcom. Il y a donc cette petite peur qui existe en eux. Et puis, il ne faut pas négliger le fait que la plupart de nos éléments sont des joueurs de première division de Côte d`Ivoire. C`est très important pour nous parce qu`ils ont tous une petite expérience de la haute compétition.


Quels enseignements tirez-vous de la préparation de Kigali ?

A.G. : Je pense que cette préparation a été une bonne chose. Nous devons oublier le fait que le plan A n`a pas été respecté. Nous ne sommes certes pas allés au Burundi, mais nous sommes heureux d`être venus à Kigali dix jours avant la compétition. Pendant une semaine, nous avons bien travaillé. Les enfants se sont adaptés au climat d`ici. Le match amical contre le champion rwandais nous a été bénéfique.


La grosse pression physique que vous avez mise sur les joueurs pendant cette préparation de Kigali ne va-t-elle pas jouer sur eux négativement pendant ce match d`entrée ?

A.G. : Nous avons travaillé avec les joueurs de manière correcte. Je voudrais saluer la compétence d`Amani Yao qui a dirigé de main de maître la préparation physique. Il a fait un très bon travail. Il a remis certains joueurs au point physiquement. C`est le cas de Gohi Bi Zoro Cyriac. Il a fait un mois sans compétition. Normalement, il lui faut six semaines pour qu`il récupère. Mais la préparation de Kigali lui a permis d`être à un niveau acceptable. En gros, les enfants sont prêts. Il n`y a pas eu une grosse pression sur eux.


Les Ivoiriens vous attendent personnellement dans cette compétition...

A.G. : C`est le contraire qui m`aurait étonné. Quand vous êtes entraîneur d`une équipe nationale, le peuple vous attend toujours. Nous nous sommes qualifiés deux fois à l`étranger pendant les éliminatoires. Ce qui a montré aux Ivoiriens que l`équipe nationale junior de leur pays est à prendre au sérieux. Aujourd`hui, ils regardent cette équipe avec un autre oeil. Mais sachez que tous les encadreurs de cette équipe seront aussi les bénéficiaires des bons résultats de Kigali. Nous attendons beaucoup de ces jeunes. C`est une affaire nationale qui concerne tout le monde. Souhaitons vivement que ça marche pour le bonheur de tous.


La préparation psychologique des joueurs a-t-elle été faite en conséquence ?

A.G. : La préparation psychologique se fait petit à petit. Cette équipe est entourée d`anciennes gloires du football ivoirien. Ce sont des gens qui ont fait de grandes compétitions africaines. Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, Amani Yao, Bakary Koné, Aidara Souhalio et moi-même sommes bien placés pour prodiguer de sages conseils aux enfants. Il ne faut pas oublier les dirigeants que sont Djédjé Benjamin, Kaba Koné, Yéo Martial et Arthur Beugré qui sont dans le football depuis longtemps. C`est dire que rien n`est négligé dans cette équipe.


Quel est le message que vous lancez aux Ivoiriens avant cette rencontre contre l`Afrique du Sud ?

A.G. : Je ne promets rien aux Ivoiriens. J’ai confiance en mon groupe. Je pense qu`on peut faire du beau football et aller loin dans cette compétition. Nous devons montrer que le football des jeunes est une réalité en Côte d`Ivoire. Depuis les cadets, cette équipe est en train de monter en puissance. Les joueurs arrivent à maturité. Nous comptons donc sur eux.


Vous n`avez pas répondu à la question...

A.G. : Je demande aux Ivoiriens de faire confiance à leur équipe nationale junior. Mais il faut qu`ils retiennent que c`est le football. Tout peut arriver. Mais nous ferons tout pour aller le plus loin possible dans cette CAN 2009.

Entretien réalisé à Kigali par Jean-Claude Djakus (Correspondance particulière)
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