L’apurement de la dette intérieure commence ce mardi 20 janvier, par les arriérés de paiement dus aux écoles privées, sur les baux administratifs. Et touchera au fur et à mesure les autres fournisseurs de l’Etat. Cette information a été donnée hier, en fin d’après-midi, par le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, qui recevait à son cabinet, une forte délégation des fournisseurs de l’Etat conduite par le président du groupement professionnel des fournisseurs, entrepreneurs et prestataires de services de l’Etat, Oréa Adia. Comme l’a spécifié l’argentier du gouvernement ivoirien, le Trésor public procédera, chaque jour, à leur paiement. Mais cet apurement atteindra sa vitesse de croisière au bout de deux mois. Autrement dit, à partir de mi-mars, le paiement des arriérés intérieurs sera accéléré. Pour le ministre Diby, si l’année 2008 a été durement ressentie par les fournisseurs, c’est parce que l’Etat se devait d’honorer des engagements vis-à-vis de la communauté financière en payant l’ensemble des arriérés cumulés pendant les six années de crise. Notamment à la Banque mondiale et à la Banque africaine de Développement (ceux de la Bad sont totalement apurés ce jour). Mais aussi de faire face au financement de la sortie de crise et aux charges courantes. «Ces contraintes ont fait croire aux opérateurs économiques nationaux qu’ils ont été oubliés. Loin s’en faut », a dit le ministre de l’Economie et des Finances, rassurant ses hôtes que 2009 s’annonce sous de bons auspices pour les fournisseurs de l’Etat, « parce qu’elle sera consacrée à apurer en priorité les arriérés intérieurs de sorte qu’il n’y ait plus d’accumulation ». En fait, il peut exister une dette flottante réglable en 90 jours, mais plus de dette accumulée au point de mettre en péril l’initiative privée nationale qui, on le sait, constitue le socle du développement socioéconomique national et durable. « Nous voulons aider les entreprises à pérenniser et bonifier leurs activités afin de créer davantage de valeur ajoutée ». Dans la stratégie d’apurement de la dette intérieure, le ministre Charles Koffi Diby, qui avait à ses côtés le payeur général, a annoncé l’ouverture, en février prochain, d’un guichet de rachat des créances des fournisseurs et la titrisation desdites créances. Techniques financières expérimentées depuis 2005, la titrisation des arriérés de paiement dus aux fournisseurs de l’Etat permet la dissémination de la dette sur plusieurs années (3 ou 4 ans) assortie de taux d’intérêts. Ainsi, sur la période convenue, le fournisseur détenteur de titres percevra des intérêts avant de se voir payer à l’échéance, le principal de sa créance. Si le système financier était développé ici, et que par ailleurs, les banques ivoiriennes avaient une culture de placement ou de crédit, des titres pouvaient être rachetés par un établissement financier ou bancaire. Ce qui reviendrait, pour cet établissement, à verser le principal au fournisseur détenteur de titres. Et au terme de l’échéance, il se ferait payer et le montant du principal et les intérêts. Toutefois, comme l’a expliqué le ministre, le Trésor va procéder à cette titrisation de la dette intérieure assortie d’intérêts, avec la possibilité de rachat par l’Etat.
En tout état de cause, il a tenu à rassurer avec force conviction les fournisseurs de l’Etat, que des dispositions sont prises pour que les engagements qui n’avaient pas été pris en compte en 2008 le soient en 2009, par un processus de réengagement pour paiement. « L’argent que vous avez investi n’est pas perdu. C’est l’essentiel », a encore souligné Charles Koffi Diby à ses interlocuteurs qui, quoique satisfaits de la bonne nouvelle à eux annoncée, n’ont pas manqué de soulever quelques préoccupations relatives aux passifs, à la fiscalité, etc. Par rapport à la problématique des passifs, le ministre a regretté l’émission de nombreuses factures fantaisistes. En effet, a-t-il rappelé, ayant demandé en 2006 (alors DG du Trésor et de la Comptabilité publique) le recensement de tous les passifs, il lui était revenu que ceux-ci s’élevaient à plus de 8 milliards de Fcfa. Mais après vérification et analyses, ces passifs n’étaient en réalité que de 500 millions de Fcfa. C’est ce montant qui sera pris en compte en 2009, a conclu le ministre de l’Economie et des Finances. Sans oublier d’inviter les fournisseurs de l’Etat à s’unir pour créer des PME/PMI fortes et dynamiques.
Goore Bi Hué
En tout état de cause, il a tenu à rassurer avec force conviction les fournisseurs de l’Etat, que des dispositions sont prises pour que les engagements qui n’avaient pas été pris en compte en 2008 le soient en 2009, par un processus de réengagement pour paiement. « L’argent que vous avez investi n’est pas perdu. C’est l’essentiel », a encore souligné Charles Koffi Diby à ses interlocuteurs qui, quoique satisfaits de la bonne nouvelle à eux annoncée, n’ont pas manqué de soulever quelques préoccupations relatives aux passifs, à la fiscalité, etc. Par rapport à la problématique des passifs, le ministre a regretté l’émission de nombreuses factures fantaisistes. En effet, a-t-il rappelé, ayant demandé en 2006 (alors DG du Trésor et de la Comptabilité publique) le recensement de tous les passifs, il lui était revenu que ceux-ci s’élevaient à plus de 8 milliards de Fcfa. Mais après vérification et analyses, ces passifs n’étaient en réalité que de 500 millions de Fcfa. C’est ce montant qui sera pris en compte en 2009, a conclu le ministre de l’Economie et des Finances. Sans oublier d’inviter les fournisseurs de l’Etat à s’unir pour créer des PME/PMI fortes et dynamiques.
Goore Bi Hué