Au cours de son séminaire, le 18 janvier, le Rdr a accusé le parti au pouvoir d’organiser la fraude en s’appuyant sur les préfets et les sous-préfets. Le Fpi demanderait notamment aux représentants de l’Etat, de refuser de signer les extraits des pétitionnaires jugés proches de l’opposition traités d’étrangers. Les collaborateurs d’ADO ont trouvé suspecte la réunion du vendredi dernier à Yamoussoukro entre le corps préfectorale et la Cei qu’ils accusent de «brader ses prérogatives». Joint au téléphone hier, le secrétaire national du Fpi chargé des élections, Sokouri Bohui a admis que son parti a suscité cette rencontre. Mais, «pas pour la fraude». «Oui, j’ai demandé et obtenu que la Cei rencontre les préfets et sous-préfets. Le Fpi est fier d’avoir fait cela», a réagi Sokouri Bohui, estimant que son parti n’a jamais demandé aux préfets de se substituer à la Cei. «Nous avons constaté que lorsqu’ils arrivent à l’intérieur du pays, les agents chargés de l’enrôlement sont abandonnés à eux-mêmes. Ils errent dans la ville pour rechercher les centres. Est-ce que demander à l’administration de s’organiser pour accueillir les agents et les diriger signifie qu’on veut frauder ?», a interrogé Monsieur élection du Fpi. Pour lui, les préfets sont de différents bords politiques, ce qui rend impossible leur manipulation. «Dans les préfets on trouve du Rdr, du Pdci, du Fpi… Je ne crois pas que demander à ces personnes de recevoir des agents puisse aliéner leur indépendance», s’est-il convaincu. Rappelons que dans les recommandations, de son séminaire, le Rdr demande à la Cei «d’éviter de donner ses pouvoirs aux préfets et sous-préfets dans le cadre de la collaboration formelle qu’elle veut mettre en place».
Djama Stanislas
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