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Politique Publié le mardi 20 janvier 2009 | Nord-Sud

Atelier de Bouaké sur Ouaga 4 : Guillaume Soro retrace les grands chantiers

Le secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, a donné des instructions à ses collaborateurs sur la passation des charges entre les préfets et les com zone. C’était à la clôture de l’atelier que son mouvement a organisé sur la mise en œuvre de l’accord complémentaire de Ouaga 4.

«(…) Je pense que ça sera une bonne chose, qu’au cours d’une cérémonie, il y ait un protocole qui établisse les responsabilités des uns et des autres (Préfets et com zone) ou que la passation se fasse sur la base des charges. En réalité, qu’est ce qui s’est passé ? En l’absence de l’administration dans les zones, les militaires ont comblé un vide. En plus de leur mission de sécurité et de défense, ils ont eu à assurer des responsabilités politiques, judiciaires, administratives et même scolaires. Les militaires ont eu à faire beaucoup de choses. Maintenant avec la normalisation, il est bon qu’on détermine clairement les choses et qu’on fasse la passation entre les préfets et les commandants de zone. J’ai demandé au général Bakayoko de regarder ça rapidement pour qu’on ait une date. Je serai là moi-même pour superviser cette passation des charges.


De l’unicité de la caisse de l’Etat

L’unicité de la caisse de l’Etat va se faire. Je vous le disais tout à l’heure lorsqu’on faisait la synthèse qu’il faut que ça se fasse et qu’effectivement les recettes soient gérées dans une caisse commune. Vous m’avez évoqué des inquiétudes que je comprends. Vous m’avez dit « Ah Monsieur le Premier ministre, si on va à l’unicité des caisses de l’Etat, mais nous, on ne sait pas comment les caisses de l’Etat sont gérées et on entend même dire qu’il y a des contre-performances dans telle ou telle régie, que certaines personnes détournent de l’argent ça et là ». Je suis d’accord avec vous mais quand on sera vigilant et on exigera la transparence dans la gestion des deniers publics. J’en parlerai avec le chef de l’Etat pour que ces choses-là soient clairement traitées. Mais en même temps, il est de notre devoir, il est de votre devoir, le devoir de tous que l’unicité de la caisse de l’Etat soit réalisée. Certains m’ont même dit que l’unicité de la caisse de l’Etat égale unicité de la gestion. J’ai compris. Par rapport aux responsabilités qui sont les nôtres, nous ferons en sorte que toutes ces choses-là soient prises en compte. J’ai demandé au ministre Dosso de réunir d’ici le 26 janvier tous ceux qui ont été dans les régies de collecte de la Centrale, et au général de réunir tous les commandants de zone, tous les grands commandements. Je serai là, on va s’asseoir et sortir tous les éléments afin que l’unicité des caisses soit effective. Donc qu’on me donne une date pour que je vienne superviser ces travaux avec tout le monde.


De l’entente entre les Forces nouvelles

Je pense que le séminaire qui s’est tenu a permis de mettre tout le monde d’accord. J’entends souvent dire « le Premier ministre ne maitrise plus ses hommes, les commandants de zone ne sont plus d’accord avec le Premier ministre ». J’écoute les gens, je ne réponds pas parce que je ne vais pas aller dire « non, mes hommes me soutiennent, mes hommes me soutiennent », ça ne rime à rien. Certains même avaient annoncé que le Premier ministre ne peut plus venir à Bouaké parce qu’il est en indélicatesse avec ses hommes. C’est ceux qui ne nous connaissent pas qui parlent et comme ils ne nous connaissent pas, on ne leur tient pas rigueur sinon vraiment ici là, c’est chez moi. Pour que je ne vienne pas ici, il faut que ça soit un cataclysme. C’est vrai, la tâche est immense à Abidjan, beaucoup de choses à faire. (…). Quand ton pays sort de guerre, il y a beaucoup de problèmes à régler. On est sollicité sur tous les fronts, ce qui ne permet pas d’être constamment à Bouaké. Je sais qu’au départ mon cabinet a souffert de ça, de ne pas me voir à Bouaké (…) mais maintenant les choses fonctionnent bien. Je voudrais encourager tout le monde, tous ces commandants qui n’arrivent pas à m’avoir tous les jours et qui se sont habitués à travailler. Je vous félicite même si certains se plaignent du fait qu’on n’arrive pas à voir le Premier ministre, c’est vrai. C’est vrai que ce n’est pas facile mais au moins mon absence vous a permis d’assumer beaucoup plus de responsabilités. Mais j’ai parlé avec le président de la République la dernière fois, je lui ai dit « Monsieur le Président, on a signé l’Accord IV, je serais beaucoup plus à Bouaké, au QG, pour que tout puisse s’appliquer ; donc on est d’accord ». Je vais à Abidjan demain parce que on a les vœux mardi, je vais faire les cérémonies de vœux, les conseils et je reviens pour qu’on continue l’application de l’Accord IV de Ouagadougou.


De l’indépendance du corps judiciaire

Alors mon général, les magistrats sont-là, les tribunaux sont désormais fonctionnels, je vous demande de prendre les mesures non seulement pour assurer leur sécurité mais pour les laisser travailler librement. Vous savez dans l’Etat il y a le principe de la séparation des pouvoirs, la justice c’est la justice. Ils sont libres et indépendants. Donc, au nom de ce principe, il faut que les magistrats travaillent en toute liberté et en toute quiétude. Je le demande à tous les com zone, com secteur, la justice c’est la justice. Le militaire n’a rien à avoir dans la justice. Le politique n’a rien à avoir dans la justice. Ils sont jaloux de leur indépendance, c’est le principe de la séparation des pouvoirs. Il faut que vous collaboriez avec eux. Vous devez être à leur disposition les policiers, les gendarmes, les officiers de police judiciaire, vous devez vous mettre à leur disposition. Alors, voici Messieurs les ministres, la douane, Messieurs les responsables militaires le message que je voulais vous livrer.


Conclusion

Pour terminer, je voudrais encore appeler les uns et les autres au sens de la responsabilité. Nous sommes dans la construction d’un processus, je demande à tout le monde, à tous les militaires de faire en sorte que nous posons des pas de géant dans la sortie de crise. Je demande enfin au comité scientifique qui a si bien travaillé de faire une matrice d’actions de la synthèse et de sortir un chronogramme d’application. Je veux que vous mettiez des dates d’actions que vous me remettrez pour que je puisse suivre avec vous la mise en œuvre de toutes ces mesures. Une fois de plus, félicitations pour le travail qui a été fait, félicitations mon général pour la présence de tous les commandants de zone. Comme vous l’avez dit, il y a deux qui n’ont pas pu être là, il y a Chérif Ousmane que j’ai vu récemment à Ouagadougou. Je l’avais déjà vu en France mais je l’ai retrouvé à Ouagadougou dans un état de convalescence. Il y a des journaux qui s’amusent avec la vie des uns et des autres. Un matin, ils décident que vous êtes mort et ils écrivent que vous êtes mort. Un matin, ils décident que vous êtes gravement malade. Chérif est bel et bien vivant, il a été très malade, c’est vrai. Il a été soigné, il est guéri et rétabli et il est convalescent. Il a quelques contrôles à faire et puis il sera avec nous, avec la grande famille des Forces nouvelles. Tous les autres sont là, certains m’ont demandé une permission pour aller à l’enterrement d’un de nos camarades, Soumahoro Adama, qui est décédé. L’enterrement a lieu à Séguéla et certains ont demandé à y aller. Autrement, nous avons notre personnel au complet.


Merci et Bonne année 2009.
Merci beaucoup.
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